SOUVIENS-TOI D'AIMER

24.

2022 – Happier than ever, Billie Eillish

❝ KYA ❞
𝖴𝗇 𝖺𝗇 𝗉𝗅𝗎𝗌 𝗍𝗈̂𝗍

Je regarde le fond de ma coupe de champagne presque vide. Je fais tournoyer l'alcool au fond du Crystal, je crois que je vais m'arrêter après le fond de ce verre, deux coupe c'était déjà bien assez, peut-être même trop. Je relève les yeux vers l'autre côté de l'endroit où je me trouve. Les verres de mes lunettes de soleil me protègent des rayons UV qui se jettent sur nous, dans cette grande cours qui accueille le vin d'honneur du mariage de Antoine et sa compagne. Je termine ma coupe d'un cul sec et la repose sur une table à mes côtés.

Les deux coupes de champagne m'ont rendu légèrement pompette, le soleil et la chaleur influent sûrement dans mon état actuel. Un grand manque de sommeil aussi. Je me dirige vers l'intérieur de la structure pour me diriger vers les toilettes. La fraîcheur m'accueille et me fait directement grand bien.

Je dépose ma pochette entre les vasques et me penche légèrement pour regarder mon visage dans le miroir. Mon maquillage léger n'a pas quitté mon visage, je retouche juste un peu de mon gloss qui a pris la fuite durant ce vin d'honneur.

Je me dirige vers une cabine juste derrière moi, en emmenant ma pochette. La porte verrouillée juste derrière moi, je m'assois sur la lunette des toilettes qui elle est refermée.

J'entends des personnes qui arrivent dans l'endroit, des bruits de talons avec des rires. Je ferme les yeux un instant, ma tête me tourne maintenant, je ressens des crampes dans les doigts, signe que j'ai bu trop de champagne.

– Tu as vu comment il est vraiment plus beau en vrai ce mec.

– J'avoue que les blonds c'est pas mon truc mais là, il a vraiment quelque chose pour lui. La honte comment tu as bégayer devant lui meuf, ricane celle qui vient de parler.

– Vas-y, fous toi de moi aussi ! Tout le monde qui a Mathieu Pruski en face de lui, bégaye.

– Ouais fin ne te fais pas trop d'espoir, il a une copine apparemment.

Je récupère ma pochette sans faire de bruit et me relève.

– Tu l'as vu toi ici ? Parce que moi, non ! Alors pas de meuf, terrain libre-

Elle se stoppe lorsque je retire le loquet de la porte dans un bruit qui constate ma présence. J'ouvre la porte et sors de la cabine en m'approchant à nouveau des vasques, j'ouvre le robinet pour me laver les mains. Elles ne parlent plus toutes les deux, elles s'observent toutes les deux en se retenant de rire.

J'essuie mes mains avec du papier que je jette dans la poubelle, je remets mes lunettes de soleil, droite devant le miroir puis récupère ma pochette.

– Le terrain n'est pas si libre, dis-je en souriant tout en quittant la pièce.

Mon sourire fane immédiatement lorsque je suis en dehors des toilettes. Je souffle doucement en pinçant l'arête de mon nez.