SOUVIENS-TOI D'AIMER

7.

2016 — Elle pleut, Nekfeu.

❝ 𝐌𝐀𝐓𝐇𝐈𝐄𝐔 ❞
𝟨 𝖺𝗇𝗌 𝗉𝗅𝗎𝗌 𝗍𝗈̂𝗍

– Attention, dis-je en posant une main sur le dessus de son crâne.

– Aïe !

Elle rit ensuite, son visage retombe contre mon torse, toujours prise par un moment d'hilarité, alors qu'elle vient de se cogné le haut de son front sur le montant de la portière. J'expire doucement. C'est définitif, je déteste mes potes, putain ! J'ai pourtant dit qu'elle avait interdiction de boire plus d'un verre d'alcool et même de fumer, j'ai promis à ses parents en venant la récupérer chez elle pour l'anniversaire de feu que je veillerai sur elle, mais aucun ne m'a écouté.

Quel con, j'aurais dû la garder dans mon champ de vision au moins.

– Ça tourne un peu autour de moi, c'est trop drôle, commente-t-elle toujours en riant.

Je plaque doucement ma main contre sa bouche lorsque nous pénétrons le hall de l'immeuble. Je la fixe. Il manquerait plus qu'elle réveille ma grand-mère et c'est le jackpot pour le reste de la nuit. Elle me fixe avec ses grands yeux, son menton repose sur mon torse, un peu de son mascara a coulé sous ses yeux. Elle me regarde, les yeux rougit par son mélange de consommation d'alcool. Pourtant, son regard tourne vers l'admiration.

– Tu fais la tête ? Demande-t-elle dans une moue boudeuse.

– Viens.

– Fais moi un bisou.

– Kya on doit sortir, l'ascenseur est arrivé, dis-je en retenant la porte de l'ascenseur avec ma paume de main. Putain, soufflé-je d'une voix basse et énervé.

Je récupère les bras de Kya et la tire vers moi pour que l'on sorte de l'ascenseur. Je l'emmène jusqu'au devant de la porte de l'appartement, je passe les clés dans la serrure, j'entends ma brune qui chantonne dans mon dos.

– Shhht, ma grand-mère dort.

Elle me regarde, pose ses doigts devant ses lèvres, toujours aussi tanguante sur ses pieds. Je la guide dans l'appartement plongé dans l'obscurité que je connais par cœur, maintenant. Je l'emmène jusqu'à ma chambre, un petit cri suivi d'un rire lui échappe en se retenant au mur du couloir, mur qui est l'un de ceux de la chambre de ma grand-mère, je soupir et l'emmène directement dans ma chambre, je referme la porte derrière nous, j'allume la lumière.

– Pardon, je, j'ai trébuché, me dit-elle en essayant de retirer ses baskets en relevant sa jambe, elle tangue et manque de se ramasser au sol plusieurs fois.

– Abuse pas Kya là, putain.

Je la fais s'asseoir sur la chaise de mon bureau et je l'aide à retirer ses baskets, elle bouge ses orteils dans tous les sens en expirant de soulagement. Un rire quitte sa gorge en même temps qu'elle se relève, j'ouvre la fenêtre de ma chambre de mon côté.