Reine de Coeur

Chapitre 38

Nous vivons depuis plusieurs semaines sur un petit nuage. Je suis contente de vivre ici et je ne me suis jamais autant senti chez moi depuis longtemps. Pourtant, Ca l'est devenu. Je suis tellement heureuse de partager ma vie avec Oliver. Comme c' était prévu, tout le monde est au courant de notre relation. Et il faut que la population voit qui est la personne qui partage mon existence. Aujourd'hui est le jour où Oliver va être présenté au monde entier et dans un premier temps au peuple anglais. Il y a quelques mois de cela, c'était moi qui étais présenté au balcon de Buckingham. Ca n'a pas été facile et je sais que ça ne le sera pas pour Oliver. J'en rigole presque moi qui suit maintenant habitué.

            Oliver est en stress. Il n'arrête pas d'arpenter la petite pièce qui donne au balcon. Il marche de gauche à droite. Je ne l'ai jamais vu ainsi. D'habitude, c'est celui d'entre nous qui a le plus de sang-froid et le voir ainsi me stress mais me fait rire. Je lâche un petit rire. Il se retourne et me fusille du regard. Je me tais instantanément. C'était peut être de trop. Je le regarde dans les yeux tentant de lui envoyer de la compassion.

—     Rigole pas ! Comment tu as fait ?

—     Tu étais là, tu as bien vu que j'étais dans un état pire que le tien ...

            Je l'invite à respirer profondément. Je l'embrasse sur le front en me mettant sur la pointe des pieds. Je n'ai jamais autant été impatiente de me retrouver sur le balcon de Buckingham palace. Je veux que tout le monde vois à quel point il est formidable. Mes mains ne tremblent pas. Je suis sereine. Ce n'est pas le cas d'Oliver. Mais j'ai tellement envie de faire découvrir au monde entier la personne magnifique qu'il est. Je lui prends la main et la caresse. Je tente d'être là au maximum pour lui.

            On vient nous chercher à l'intérieur pour sortir dehors au balcon. J'entends au loin des centaines de personnes rassemblés qui se confirment lorsque je regarde en sortant. Une foule est amassé à l'entrée du château. Je fais signe de la main. Il y a plus de monde que lorsque Edouard m'avait présenté lui-même il y a de cela presqu'un an. Il fait un peu froid si bien que je frisonne. Je mets sur mes épaules un petit cardigan. Je regarde Oliver et lui tends ma main. Après quelques secondes d'hésitation, il la prend et monte lui aussi sur le balcon. La foule hurle. Je ne peux même pas imaginer ce qu'il peut ressentir. Je suis stupéfaite qu'il y est autant de monde qui se sont réunis pour acclamer leur roi. Je me rapproche de son oreille pour lui parler.

—     Ils sont venus pour toi, pour te voir. Pour voir leur futur roi !

            Il me regarde avec des yeux rond. Il n'en croit pas ces yeux. Il lève sa main et salue la foule. Je ne peux même pas voir jusqu'où celle – ci s'étend. Le vent souffle mes cheveux et se met sur mon visage. Oliver prend ma mèche et la coince derrière mon oreille. Lorsque je le regarde, je sais, c'est une évidence, je l'aime. D'un coup d'un seul, il m'embrasse devant la foule réunis. Je lui souris et il fait de même en retour. L'annonce de notre mariage en plus de la présentation d'oliver est faite. Nous n'avons plus à nous cacher. Je suis soulagée. Je vais pouvoir construire un avenir avec l'homme que j'aime. Je n'ai plus à craindre personne parce que je sais qu'Oliver sera a jamais à mes côtés.

            Notre moment sur le balcon n'a durée que quelques minutes et pourtant j'ai l'impression que cela faisait des heures. Je m'affale sur un des fauteuils de la pièce. Oliver me suit. Nous savons très bien tous les deux que demain, les journaux ne parleront que de cela : de nos fiançailles, de notre futur mariage, de qui est Oliver ou de comment nous nous sommes rencontrés. Je suis épuisée mais j'ai l'impression que plus rien ne compte. Pour moi, plus rien à d'importance. Il me reste encore tellement d'épreuve à surmonter en tant que reine mais dans pas longtemps aussi en tant qu'épouse. Mais peu importe où je serai, je serai toujours chez moi auprès de lui.