Chapitre 20

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Le reste de la semaine ne fut pas très chargé. En effet, après la réunion, toutes mes après – midi furent libre et je pu vaquer à mes occupations avec Anabeth. J'ai appris que sur des dizaines de rendez-vous, certains pouvaient être très ennuyant. Ma place de reine est la chose la plus incroyable que j'ai pu avoir dans ma vie. Cependant, les rendez-vous avec les personnes qui viennent me voir sont parfois intéressante et d'autre fois pas du tout. J'aimerai en éviter de tout cœur. Je suis en colère car aujourd'hui, j'ai rendez - vous avec Lord Henri de Wellington et il n'en fallait pas plus pour me mettre de mauvaise humeur. Je continue de penser et de me dire que l'Ecosse c'est bien, qu'il ne reste plus que quelques jours avant de retrouver ma terre natale. J'ai hâte et je suis fatiguée de voir la ville de Londres à longueur de journée.

Je m'habille sobrement, pas besoin de fournir des efforts pour rencontrer Henri de Wellington. Je me demande bien ce qu'il va me demander. Je m'occupe de ma boite rouge comme tous les matins. Le déjeuner avec Anabeth me remonte un peu le morale. Mais malgré tout, la morosité ambiante qu'annonçait la rencontre pesait sur le repas.

Quand je me rends à mon bureau, je le trouve déjà assis. Je n'ai vraiment pas envie de le voir ici et pourtant. Son regard s'illumine à mon arrivée. Je le regarde. Je ne souris pas et reste stoïque. Je me contenterai d'être polie.

— Ma chère Elisabeth ! Comme je suis contente de vous voir. Cela faisait longtemps !

— Majesté dorénavant Henri comme vous le savez, je suis reine maintenant. En quoi puis – je vous aidez ? Vous êtes venus pour une bonne raison non ?

Je m'assois à mon bureau. Il me suit et s'assois. Je sais que j'ai été condescendante mais c'est le cadet de mes soucis. Nous restons comme cela pendant plusieurs minutes. Il ne parle pas.

— J'ai entendu quelques rumeurs...

— Dites...

Je commence réellement à m'impatienter. Que veut – il ? Pourquoi est – il ici ? Je suis fatigué, j'ai juste une envie, c'est de partir très loin d'ici. Si c'était seulement pour me raconter une rumeur, ce n'était pas la peine de venir ici.

— Lors d'une de vos dernière réunion, on m'a appris que vous recherchiez un mari.

— Ce n'est pas réellement le cas, nous tenons à assurer la succession et non pas me trouver un mari. Dis – je.

— Bien, mais je pense que je serai un bon partis pour vous.

Je n'en crois pas mes oreilles. Je m'étouffe silencieusement. Il vient de se proposer pour être mon futur mari. En réalité, il vient surtout de se proposer pour être le futur roi. Ce qui l'intéresse ce n'est pas moi mais la couronne et pour rien au monde je lui laisserai. Je finis par rigoler à sa remarque.

— Cela ne sera pas nécessaire !

— Et pourquoi pas ? Je suis de sang royale si vous n'êtes pas au courant. Me dit – il sur un ton condescendant.

Je n'en peux plus. En réalité, je ne voulais déjà pas être là mais cela est la cerise sur le gâteau.

— Je vous prie de quitter cette pièce, Henri ! Je n'ai absolument pas besoin de vous et encore moins de votre sang royale. Je ne compte pas me mariez tout de suite. Vous n'avez pas envie de vous marriez avec moi mais d'avoir la couronne. Et même si vous étiez mon mari, la couronne serait mienne. Alors pour votre proposition, je me vois dans l'obligation de la refuser.

Je suis fière de moi, fière de lui avoir tenu tête. Edouard avait bien raison en ce qui le concerne. Tout ce qu'il veut, c'est le pouvoir et être à la tête du royaume. Et il en est hors de question que je lui donne ce qui me reviens de droit. Il se lève pour quitter la pièce en me tournant le dos ce qui est totalement contraire au protocole. Il se retourne et me regarde une dernière fois.

— Vous le regretterez amèrement Elisabeth ! Souvenez vous que c'est vous qui avez refusé.

— Faites donc Henri, je vous attends...

Je réfléchis à ses paroles. Ce sont des menaces. Il m'a menacé et il ne s'arrêtera pas là. Ma sécurité est plus qu'en danger surtout avec lui dans les parages. Je ne sais pas ce que je peux faire. Il veut la couronne à tout prix et ne s'arrêtera pas avant de l'avoir. Cela m'inquiète énormément.

Ma décision la plus rationnelle est de prévenir Oliver et le chef de sécurité que je convoque immédiatement. Après leur avoir fait part de l'entrevu avec Henri de Wellington, les deux m'assurent qu'il ne m'arrivera rien de mal. Je ne suis pas plus rassurée. Je sors de la pièce. Je ne veux plus voir personne de la journée. Cela m'a mis un énorme coup au morale. Ma seule envie est une douche bien chaude que je prends rapidement.

Je vais me rendre pour dîner lorsque je crois Oliver dans les couloirs. Il me sourit et pars mais au dernier moment, il se retourne et vient me voir.

— Madame, voulez-vous que je demande qu'on ramène votre dîner en chambre ? Vous êtes pâle, tout va bien ?

— Oliver, qu'arrivera – t – il s'il s'en prend à moi ?

Il me regarde dans les yeux et prend mes mains dans les siennes. Je me plonge dans son regard. Je sais que je peux totalement avoir confiance en Oliver mais en même temps je crains tellement le Lord.

— Elisabeth, je ne le laisserai pas faire ! Il n'arrivera jamais à venir jusque vous, comprenez-vous ?

Je veux tellement le croire. Je souris et je n'ai même pas le temps de soufflé que je tombe de fatigue dans ses bras.

Je me réveille dans mon lit. Je regarde à mes côtés, je vois Emma, Anabeth, Sarah et Oliver.

— Que m'est – il arrivé ?

— Vous êtes tombé Madame. Dit Emma.

— Vous étiez tellement bouleversé et fatigué par l'entrevu avec Henri de Wellington que vous vous êtes évanouis. Explique Oliver.

— Cet homme m'angoisse tellement. Je n'avais pas besoin de rajouter cela en plus de toutes les choses que je dois gérer.

Sarah s'allonge à côté de moi et me prend dans ses bras. Cela me réconforte. J'ai besoin d'être entouré, de me sentir soutenu et aimé. Je n'attends qu'une seule chose, me reposer de tout ce vacarme à Londres. Je veux retourner en Ecosse. 

Reine de CoeurWhere stories live. Discover now