Chapitre 16

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Le stress est à son maximum. J'ai tellement de pression sur mes épaules. Emma m'a aidé à m'habiller aujourd'hui. Je porte une robe de sacre. Elle est de couleur crème avec des dorures. Des fleurs ont été brodés en bas de la robe. Ce sont plusieurs fleurs et plantes représentant l'Angleterre, l'Irlande, le pays de galle et l'Ecosse. Je porte aussi un collier ayant appartenu à la dernière reine en date, Elisabeth II. Il est en or orné d'un émeraude. Je n'en ai jamais vu des aussi gros. A cela, le couturier a ajouté une longue traine rappelant la couronne anglaise de couleur rouge. Il y a également des lions brodés en or dessus. On appelle cela une robe d'apparat me dit alors Emma qui est un manteau de velours.

Cette robe est absolument sublime. Je n'ose même pas la touché. En me regardant dans le miroir, je me trouve magnifique. Mes cheveux roux sont flamboyant et dénotent avec le crème de la robe. Emma les a remontés en un chignon stylisé que je trouve merveilleux. Si je n'avais pas été dans cette robe, j'aurais pu croire que je me mariai. C'est un jour historique pour moi. Je suis tellement impatient. Je descends à l'entrée de Buckingham Palace. Oliver m'attend à l'entrée. Emma tente de tenir la traine tant bien que mal mais elle est lourde. Il me regarde dans les yeux.

— Majesté, vous avez une grande prestance.

— Je vous remercie Oliver... Où allons-nous ?

— Par ici Madame.

Je m'installe dans un carrosse tiré par des chevaux. Les quatre animaux sont exceptionnels. Le roi Edouard avait préparé sa succession pour m'éviter tout problème et notamment des problèmes de contestation de sa volonté. Après sa mort, nous avons donc organisé le couronnement pour au plus vite respecter ce qu'il voulait. Je sais qu'Edouard aurait souhaiter que mon couronnement se fasse tout de suite après sa mort malgré le protocole qui impose d'attendre le temps du deuil.

Nous sortons du palais, tout le long du chemin, je vois de pars et d'autre de la rue, des militaire de l'empire britannique et plus loin, la foule hurlant mon prénom. Je ne sais pas s'ils peuvent me voir mais je les salue. Cela me donne une bouffée de bonheur. C'est moi qu'il acclame. Devant mes yeux s'étend de nombreuses voitures accueillant plusieurs éminents rois, reines et présidents des pays alliées à l'Angleterre. C'est un événement internationale. J'ai l'impression de vivre dans un compte de fée tellement tout ce que je vis est irréel. Je vois sur l'une des voitures devant moi un drapeau français sur la voiture accompagné d'un drapeau anglais. Surement la voiture du président français pensé – je.

Je prends un chemin différent des autres voitures et descend vers Trafalgar Square. Je traverse les différentes rues. La surprise me prend quand je vois le nombre de personne de part et d'autre de mon passage. Ils sont des milliers à attendre mon passage et peut être apercevoir leur reine. Cela m'émeut. Ils ne me connaissent pas, ils ne savent pas qui je suis et pourtant ils sont là. Lorsqu'enfin le trajet se termine, après avoir parcouru les rues de Londres, j'arrive devant l'Abbaye de Westminster. Je trouve le bâtiment grandiose. L'entrée donne une prestance au lieu. Encore plus dans cette ambiance et circonstance, l'architecture amplifie la beauté que sera la cérémonie. J'en suis stupéfaite. La foule continue à scander mon nom. Cela semble tellement irréel.

En entrant, l'endroit où se trouve la couronne de Saint Edouard me saute aux yeux. L'or et les pierres dont est ornée la couronne la rend extraordinaire. Elle est surmontée d'une croix représentant la religion et la place de l'Eglise dans la monarchie anglaise. J'en ai le souffle coupé. J'avance dans l'allée. De chaque côté, sur les banc dans l'abbaye, de nombreuses personnes sont assise. Je reconnais le roi du Brésil, le président français ou le Chah Turc. Ce ne sont pas des gens que j'ai rencontré mais je les ai déjà vu à la télé et les voir devant moi est impressionnant. Je fais partie de ses personnes à présent. Devant moi, il y a l'autel ainsi que le trône du roi Edouard. Plus j'avance, plus mes pas se font lourds. La pression est immense. J'ai l'impression d'avancer vers mon destin.

Je m'assois sur la chaise. Je touche les accoudoirs du fauteuil. Et dire que de nombreux roi et reine se sont assis ici avant moi. Cela m'impressionne. Je regarde l'assemblée qui ont les yeux fixés sur moi. Je tente de garder la tête haute et pourtant tout ce que je souhaite s'est m'enfuir et mettre ma tête au fond de la robe. J'essaie de me ressaisir. C'est seulement question de quelques heures. Je me rends compte réellement qu'en sortant d'ici, je serai reine. Je tente de tenir la pression. Je remonte la tête et souffle un bon coup. Au loin, j'aperçoit Oliver qui se tient à l'entrée, au bout de l'allée. Je me concentre sur lui. Je tente de garder un point fixe pour ne pas ressentir tout le stress.

— Messieurs, Mesdames, Peuple d'Angleterre, de pays de Galle, d'Ecosse et d'Irlande, habitant de l'empire Britannique, Je me présente devant vous, Elisabeth, votre Reine légitime. Vous qui êtes venus en ce jour pour présenter vos hommages, êtes – vous prêts à le faire ainsi qu'il en est coutume ?

Je me lève. Les yeux sont rivés sur moi. L'assemblée se lève. Ce sont des rois et reines qui viennent de l'étranger mais aussi les présidents qui se sont levés pour me rendre hommage. Quand je regarde au premier rang, je vois que Emma accompagne Sarah. Je suis heureuse de la savoir ici. La voir me soulage énormément.

— Que Dieu sauve la Reine Elisabeth ! Lance la foule.

J'entends les cris du peuple au loin. Cela me met du baume au cœur. Il acclame leur reine et me remplisse de joie. Est-ce qu'ils vont m'aimer ? Est-ce que je serai une bonne reine ? Le plus important, c'est est ce qu'ils me considéreront comme leur bonne reine ? Je me rassois sur le fauteuil devant tout le monde. La cérémonie se continue avec mon serment de reine. Je jure de régner sur les pays de façon juste, de respecter leur coutume et de défendre leur droit. Je jure de respecter et défendre l'Eglise Anglaise, le protestantisme, ses croyants et son clergé.

— Que Dieu me vienne en aide pour les choses que j'ai promise devant vous. Déclamé – je.

Je me lève de la chaise et me met à genoux devant l'autel, dos au public. Je suis en face de l'archevêque et le doyen de Westminster. L'archevêque est une grand homme blanc grisonnant. Devant lui à genoux, il me parait très grand. Le doyen est plus jeune, un homme d'une cinquantaine d'année qui me regarde avec des yeux brillant de fierté. Je lui jette un petit sourire discret. L'archevêque me bénit avant de lire des extraits de l'Evangile de Matthieu comme il est coutume de le faire.

Ensuite, le doyen fait une croix sur le front avec de l'huile sainte qui sert à sacrer les rois et reines d'Angleterre depuis plusieurs centaines d'année. La cérémonie est extraordinaire. Elle touche bientôt à sa fin. Je suis fière d'être ici. Je me sens lié au roi et reine qui sont déjà passé ici avant moi. La musique est une douce sérénade au piano que je trouve sublime. Le doyen et l'archevêque me donne par la suite les joyaux de la couronne composé du globe, du sceptres. J'ai appris plus tôt dans la journée que les autres joyaux de la couronne ont été perdu lors de la guerre civile.

La fin de la cérémonie s'approche à grand pas. Du coin de l'œil, je vois l'archevêque de Canterbury prendre la couronne et me la placer sur la tête. Je suis fière de la portée. Je me relève de la tête haute. Je regarde l'archevêque et le doyen qui me regarde en retour. Je lève ma tête et voit l'assemblée réunis aujourd'hui.

— Que Dieu protège la reine ! disent – ils.

Je me retourne. Les invités et la foule au loin scandent la même chose plusieurs fois d'affilée. Je me sens invincible, je me sens reine. 

Reine de CoeurWhere stories live. Discover now