one shots - ships et x reader

II- je t'aime. (tsukiyama - haikyuu!!)

I Wanna Be Yours - Arctic Monkeys

🦕Tsukishima Kei (INTJ) x Yamaguchi Tadashi (INFP)⭐

/!\ TW : Automutilation, violences familiales /!\

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J'ouvris les yeux, réveillé par les rayons du soleil. Je rabattis ma couette sur ma couverture. Je ne m'étais endormi qu'une heure plus tôt, après deux ou trois crises d'angoisse et avoir revu tous les épisodes de "Yuri !!!on ice".

Je grimaçai ; en bougeant, les coupures sur mon bras avaient frotté les draps, qui étaient d'ailleurs tachés de sang. Je me forçai à me lever, l'esprit embrumé, et ouvris la fenêtre. Le soleil brillait dans le ciel, semblant se moquer de moi.

J'avais l'impression que mes jambes allaient me lâcher à tout moment, alors je pris appui sur les murs et enfilai un sweat oversize, qui était à Tsukki. Il l'avait oublié ici la dernière fois qu'il était venu chez moi, après une nouvelle crise de ma mère.

Je me rendis dans la salle de bain, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ma mère avachie sur le canapé, trois bouteilles de bière à moitié bues renversées sur la table devant elle. J'avais un mal de tête atroce. En serrant les dents, j'appliquai de l'anti-cernes autour de mon œil pour cacher l'hématome qui bleuissait ma tempe, un petit cadeau de la veille de la part de ma mère, quand elle était rentrée du travail en trombe, claquant la porte. J'avais commis l'erreur de renverser un verre d'eau, et elle avait fondu sur moi, hors d'elle. Puis elle s'était saoulée toute la nuit, en regardant la télé au volume maximum, comme d'habitude. C'était pour ça que je passais mes nuits avec un casque sur les oreilles, même si je n'écoutais pas de musique, pour m'isoler un peu.

J'aurais dû me sentir reconnaissant envers ma mère, qui me nourrissait et me donnait un toit, mais je ne pouvais pas. Heureusement que Tsukki était là... C'était un des seuls avantages d'avoir une mère alcoolique et un père mort, Tsukki pouvait venir me voir n'importe quand sans que personne ne le sache.

En fait, mon père n'était pas vraiment mort, mais il l'était pour moi. Il était parti quand j'avais treize ans, me laissant seul avec ma mère, alors qu'il savait très bien qu'elle replongeait dans l'alcool et que c'était dangereux pour moi. Il était parti chercher du lait et n'était jamais revenu. En clair, il nous avait abandonnés.

Je ressortis de la salle de bain, me forçai à prendre mon sac à dos. Il fallait quand même que j'aille au lycée, malgré tout ça... Je m'assurai que mes cicatrices et mes nouvelles plaies étaient bien dissimulées dans mes bandages, et qu'elle ne risquaient pas de se rouvrir.

La seule chose qui me permettait de tenir tous les jours était de savoir que si je continuais de vivre, je pourrais continuer de voir la seule étoile qui brillait pour moi, mais qui brillait plus fort que n'importe quelle autre dans le ciel : Tsukki.

Au lycée, je collais un sourire sur mon visage, le gardais toute la journée, et tout allait bien. Je n'étais pas quelqu'un de très sociable, et les gens m'épuisaient, et en-dehors de Tsukki, je n'avais pas vraiment d'amis très proches. Bien sûr, j'aimais beaucoup mes camarades de volley, le petit ship entre Hinata et Kageyama, le calme de Sugawara, la gentillesse d'Asahi. Mais ils étaient épuisants, et parfois je craquais. C'était une des raisons pour lesquelles je ne jouais pas souvent ; j'étais plutôt doué au volley, selon Tsukki, mais j'étais incapable de tenir un match entier sous le regard des gens, sous les projecteurs. Je continuais de jouer au volley pour Tsukki et personne d'autre.

Arrivé au lycée, je repérai rapidement la tignasse de mon ami, qui dépassait d'au moins une tête la foule d'élèves. Je le rejoignis ; il était adossé contre un mur, ses écouteurs sur ses oreilles. Lorsqu'il me vit, il baissa son casque, et dit, comme à son habitude :