Les mots - Carlando

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Rien ne vas plus pour Carlos et Lando. Leur idylle prenait fin brutalement, c'était dur. La fin avait été précipitée, beaucoup trop rapide et trop blessante. 

Carlos était une personne assez jalouse. Il n'aimait pas savoir son homme avec un autre. Mais il n'était pas comme ça, avant. Depuis sa relation avec Charles entre autre. Si pour lui sa relation avec le monégasque se passait très bien, au bout de même pas deux mois celui-ci l'avait trompé avec son meilleur ami Pierre. Ce cirque avait duré un an avant que l'espagnol ne s'en rende compte. 

Depuis, il a toujours peur. Peur de ne pas être assez bien, de décevoir, de ne plus plaire. Il n'a toujours pas compris ce qu'il avait mal fait avec Charles. Mais cela l'a profondément marqué. 

Alors oui, quand il voit son Lando avec George ou Alex, quand il rigole avec Max, cela le blesse. Il revoit Charles parler, rire et profiter avec Pierre. 

Bien sûr, Lando ne le sait pas. Carlos n'a jamais osé lui dire, il trouve cela ridicule. Donc, tout ce que vois Lando, c'est un mec affreusement jaloux à chaque fois qu'il traîne avec d'autres pilotes. Alors que c'est son métier, ce sont ses collègues de travail en quelques sortes. Et certains sont ses amis. L'espagnol fait la tête, le britannique se vexe et s'enèrve car il se sent prisonnier. 

Pourtant, Carlos a essayé. De faire des efforts, de le laisser vivre sa vie, ou même de lui expliquer. Mais toutes ses tentatives se sont soldés par un échec.

Alors, Lando s'éloignait. Il ne pouvait lui en vouloir. C'était lui le connard dans l'histoire, qui l'empêchait de faire ce qu'il aimait avec qui il aimait. C'était un lent poison qui tuait leur relation. 

Le plus jeune restait plus longtemps à l'écurie, allait à plus de déplacement, était tout simplement moins présent. Et quand il rentrait, c'est à peine si ils s'adressaient la parole. Ce n'était plus comme avant, où ils étaient tout deux impatient de rentrer pour se retrouver, passer tout leur temps ensemble. 

A cause de cet éloignement, Carlos se sentait délaissé. Il avait essayé d'en parler avec son copain. Mais il n'arrivait pas à dire ce qu'il voulait devant lui, alors il perdait ses moyens. Lando était offusqué, repondait sur la défensive. Toutes leurs tentatives de conversations finissaient en dispute, et ils arrêtaient de se faire la geule seulement quand ils n'en avaient plus la force.

Ils étaient désespérés. Car ils s'aimaient, c’était certain. Mais leur relation était devenue toxique, autant pour l'un que pour l'autre.

Tout ce cirque leur faisait plus de mal que de bien, et ça leur coûtaient beaucoup de continuer.

Alors, ils durent se rendre à l'evidence. Ils devaient rompre.

Les deux étaient effondrés, bien sur. Ils s'aimaient, ils étaient fous l'un de l'autre. Mais le négatif avait pris trop de place sur le positif, et il fallait s'éloigner avant que ce ne soit trop tard.

Si Lando se sentait libre d'un poids depuis qu'il pouvait aller voir qui il voulait sans se sentir coupable, il avait un gros manque niché dans sa poitrine.

Il réalisa qu'il était malheureux. Certes, il l'était avec Carlos sur la fin, et c'était dur de l'assumer. Mais maintenant qu'il était libre, il était juste un peu moins malheureux.

Il avait mal au cœur. Son amour était beaucoup plus grand que l'amertume.

Cependant, ils s'étaient mis d'accord. S'éloigner pour leur bien commun.

Et il respecta cet accord. Il se dit que si l'espagnol ne revenait pas le voir, lui ne ferais pas le premier pas. Il devait se concentrer sur son métier.

C'est avec ce mantrat qu'il réussissait à apaiser doucement le vide dans sa poitrine.

Alors il sortait, s'amusait, vivait sa vie de jeune adulte.

Il espérait secrètement que cela arrive, que Carlos revienne, mais ça ne s'est jamais produit.

Et pour cause. Le plus âgé voyait Lando,  heureux et libre, semblant se remettre parfaitement de leur séparation. Ça l'avait blessé.

Toujours avec son manque de confiance en lui, il s'était tant remis en question dans tout les sens.

Il en était parvenu à cette conclusion:

Il avait été un poison pour Lando. Une personne qui lui avait fait du mal, et le plus jeune ne méritait pas ça. Maintenant qu'il était libéré de la toxicité de Carlos, il était maintenant pleinement heureux. Le britannique n'avait plus besoin de lui, il ne l'aimait plus.

Alors Carlos n'avait jamais pu combler ce vide, non ce gouffre qu'avait laissé le départ du plus jeune.

Il n'avait pas le courage de revenir vers Lando, il était persuadé que celui ci ne l'aimait plus et le détestait.

Ah, si il savait.

Comme quoi, les mots sont si nocifs. Ils peuvent faire très mal quand ils sont mal dits ou mal interprétés, mais ils font encore plus mal quand ils ne sont pas prononcés.

OS | Formule 1Where stories live. Discover now