L'épée du désert

~Chapitre 11~

Pdv de Badr :

Elle est enfin là.

Je sens son odeur sucrée au moment même où elle pénètre la terrasse.

Je ferme les yeux et respire un bon coup alors que pour la première fois de ma vie un sentiment d'angoisse me foudroie, de la peur s'éprend de mon corps.

Je ne me reconnais plus.

Je lui ai demandé à plusieurs reprises si sa décision est bien prise.

Et à chaque fois elle me répondait de sa voix angélique que oui.

Alors je décide de ne pas perdre plus de temps et de me retourner.

Et lorsque je le fis, mes yeux ont d'abord été attirés vers son magnifique visage aux traits fins.

C'est un ange tombé du ciel.

Elle était tellement belle que même la lune en est sûrement jalouse.

Puis mes yeux descendirent plus bas afin de découvrir le choix de la robe.

Mon cœur battait si vite, et la réalisation me frappa.

Elle s'était vêtue de la robe noire.

Une envie de rire aux éclats me prend mais je me retiens pour ne pas qu'elle pense que je suis fou.

Même si je n'étais pas loin de la folie à ce moment là.

-La noire. Dis-je d'une voix basse.

-La noire. Répète-t-elle en me regardant de ses grands yeux chocolats.

-Cela veut dire que tu me donnes une chance ?

-Cela veut dire que je ne veux plus qu'on perde de temps. Si tu me veux autant alors j'accepte.

-Mais le veux-tu toi aussi ? Dis-je en m'approchant d'elle.

-Oui. Murmure-t-elle.

-Tu viens de faire de moi l'homme le plus heureux Yesmine.

-Mais je veux tout de même des explications ! Dit-elle soudainement ce qui m'arrache un rire.

-Oui, tout ce que tu veux. Dis-je alors qu'elle allait s'assoir sur l'un des fauteuils en croisant ses jambes.

-Je t'écoute.

-Elle allait tombée et je l'ait rattrapé par réflexe et c'est tout ce qui s'est passé. Lorsque j'étais arrivé, elle était entrain de parler avec mon cheval et de là elle commençait à essayer d'engager une discussion mais je lui ai demandé de partir à plusieurs reprises, en vain.

-Je vois.

-Je te jure n'avoir en aucun cas eu une arrière pensée Yesmine, je ne dis que la vérité lorsque je te dis que toi seule m'intéresse. Dis-je fermement.

Elle me regarde et se contente de hocher de la tête.

-Je... je vais en parler à mes parents demain. Je leur dirais que j'accepte ta demande.

-Ça me va à ravir. Je n'aurais plus besoin de m'introduire par la terrasse comme un voleur pour te voler quelques minutes de ton précieux temps.

-Oui tu n'auras plus à le faire. Dit-elle en riant.

Je ne peux m'empêcher de sourire en la regardant.

Un sourire honnête où l'on voyait toutes mes dents pour la première fois de ma vie.

-On devrait repartir rejoindre tout le monde pour ne pas attirer les regards. Dis-je à contre-cœur alors qu'elle me souriait timidement.

Cette femme ...