L'épée du désert

~Chapitre 7~

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Pdv de Yesmine :

J'en peux plus.
J'ai mal aux pieds.

J'ai même perdu mes chaussures pendant mon escapade.

Je me retrouve pied nus sur le sable brûlant avec un inconnu à ma poursuite !

Mais je continue de courir car ma vie en est le prix s'il parvient à m'atteindre.

Le problème c'est que je ne pourrais pas courir toute ma vie et personne n'est dans les alentours !

-Arrête-toi ! Crie une voix soudainement très proche de moi.

Et lorsque je me retourne je le vis tellement proche de moi que je faillis m'évanouir.

Comment a-t-il pu faire ça ? Il était loin il y a à peine quelques instants plus tôt.

Je continue de courir alors que je savais d'avance que ça ne servait plus à rien.

Je le regarde de nouveau et je le vois sauter de son cheval avant de se diriger vers moi.

Sa grande main vient s'enrouler autour de mon bras et il me tire vers lui collant ainsi mon corps contre le sien.

Je ne vois que ses yeux d'un marron hypnotisant.

-Lâchez-moi immédiatement ! Criai-je en me débattant comme une hystérique.

-Arrête de bouger. Me dit-il de sa voix rauque.

Mais je connais cette voix.

Sous le coup de l'angoisse je tire d'un coup sur son keffieh et son visage se dévoile enfin à moi.

-Badr ? Dis-je la voix coupée.

-En chair et en os. Me répondit il le regard sévère. Qu'est-ce que tu fais ici ?!

-Je...

-Tu quoi Yesmine ? Tu es bien placée pour savoir à quel point c'est dangereux.

-Je ... je n'ai pas fais exprès ! Je ne voulais pas m'éloigner mais j'étais ailleurs. Essayais-je de me défendre.

-On rentre. Dit-il sur un ton ferme.

-Non ! Je n'irais nulle part avec toi !

-Tu comptes rester camper ici ? Me dit-il sévèrement avant de se reprendre.

Je ne dis rien et le suis, après ce qui vient de se passer il vaut mieux pour moi que je me fasse toute petite.

Mais la réalisation me frappe, lorsque je me souviens que mon cheval est perdu.

-Oh non, je suis foutue ! Dis-je en m'arrêtant et en portant mes mains à ma tête.

-Qu'est-ce que tu as ? Dit-il en s'arrêtant également et en me toisant d'un regard autoritaire.

-Kiraz... Je ... je l'ai perdu ! Dis-je en tentant tant bien que mal de contrôler ma voix qui commence à dérailler.

-Monsieur Youssef sera ravi de l'apprendre.

J'ouvre subitement mes yeux pour les planter dans les siens où une lueur de sarcasme dansait.

Il se moque de moi alors que je suis dans un état piteux ?!

Quel homme. Totalement mon genre. Pensais-je en le toisant d'un regard qui je l'espérais était méchant.

-Arrête de me regarder comme ça, ton cheval est en sécurité.