MAZE Tome 1

Chapitre 44: Regarde moi!

Aria

J'avais dû prendre sur moi encore une fois, ne voulant pas le mettre encore plus mal qu'il ne l'était déjà. J'avais bien compris quand il avait débarqué sur les nerfs dans la cuisine que quelque chose n'allait pas.

À mon réveil, il m'avait étonnée en étant encore très doux et en ne me rejetant pas comme je me l'étais imaginé.
Mais juste le fait qu'il évoque se voyage, son ton était devenu complètement différent.

Je ne savais pas ce que se fournisseur lui avait fait, mais je savais d'ores et déjà que le sang allait sûrement couler là-bas.
J'avais senti une vague de colère émaner de lui.

Le petit-déjeuner terminé, j'avais rangé sa cuisine, et préparé mes affaires avant le départ au garage. Nous étions passés chez moi comme promis pour que je me change. Je ne voulais pas que les gars à l'atelier se fassent des films.

Pourtant à peine arrivé là bas, je sentis directement le regard interrogatif de Josh se posait sur nous. C'était raté pour la partie film, je voyais déjà à travers ses iris chocolat que ses propres scénaristes intérieurs étaient déjà au travail.

Je m'enfermais donc rapidement dans mon bureau, évitant d'éventuelles questions des hommes en bleus de travail.

Dans la matinée, trois coups toqués à la petite porte en bois me sortirent de mes pensées et de mon travail.

Mason entra et referma la porte derrière lui avant de s'asseoir en face de moi et de me scruter.

- Mon ange, je vais devoir aller à l'entrepôt finir deux trois merdes là bas, et je n'aurai sûrement pas le temps de repasser au garage avant mon vol de quinze heures.

- D'accord, répondis-je retournant la tête sur mon écran d'ordinateur, faisant semblant d'être fascinée par ma commande de pneus à notre fournisseur.

- Mon ange?

Il attendait que je me retourne à nouveau, mais je n'en fis rien.

- Mon ange, gronda-t-il, regarde moi!

Son ton était plus autoritaire mais je ne voulais vraiment pas lui faire face.

Même si se matin, je lui avais dit de prendre son temps pour réfléchir, au fond qu'il ne sache toujours pas où nous en étions, cela m'avait encore blessée. J'avais peur de craquer devant lui et je savais qu'il n'avait pas besoin de voir ma peine avant son départ.

Et puis j'en avais marre de pleurer tout le temps en sa présence. Avant notre séparation au lycée j'étais différente et je rêvais de redevenir cette fille beaucoup plus forte.

Il souffla d'exaspération, se leva rapidement et débrancha l'écran de mon ordinateur. Je levais les yeux au ciel et le regardais enfin.

- Bien, dit-il un sourire en coin, maintenant que j'ai toute ton attention, écoute moi s'il te plaît...

Je lui fis signe de continuer.

- Je te promets que je vais réfléchir à nous rapidement Mon ange... Pour l'instant je ne vois que deux solutions, dont une où je suis mort donc bon...
Et je te remercie de me laisser du temps...

J'arquai un sourcil, intriguée par ses mots.

- Pourquoi tu serais mort? Demandai-je en croisant mes bras sur ma poitrine.

- Mon vieux me mettrait une balle entre les deux yeux chérie, s'il savait ce qu'on a fait cette nuit! Déclara-t-il avec un petit sourire coquin.

- Pourquoi ton père te tuerais? Je ne comprenais plus rien. Mon père m'a avouer hier que lui et Trey attendaient avec impatience qu'on leur fasse des petits enfants...

- Quoi? Ton père t'as dit quoi?

- Il m'a dit qu'il savait pour nous deux à l'époque et que lui et Trey avaient toujours pensés qu'on finirait ensemble toi et moi.

- Si tu veux mon avis, mon père est un menteur!

- Et si c'était toi, qui prenait ton père comme excuse?

Je sentais que toute ma bonne humeur de se matin, foutait le camp au fur et à mesure de cette discussion.

- T'es sérieuse là ? Me demanda-t-il l'air vexé.

- Pourquoi ne voudrait-il pas de moi? C'est comme un deuxième père pour moi ... Argh, tu sais quoi laisse tomber. Je voulais justement éviter cette conversation avant ton départ, je voulais que tu puisses réfléchir tranquillement sans qu'on se prenne la tête avant...

- Ok, déclara-t-il plus calme, je voudrais que tu me promettes de bien rester avec mes hommes, pendant que je ne suis pas là. Et si tu as le moindre doute ou soucis va à l'entrepôt et demande à parler à Luis, j'ai toute confiance en lui.

- Pourquoi j'aurais un doute?

- Dans mon monde Mon ange, n'importe qui peut retourner sa veste. Ne fais confiance à personne et pense à ce que je t'ai dit. Tu peux me le promettre?

- Oui, j'te le promets... Dis-je le ton las.

- Ah et réponds à mes messages s'il te plaît...

- Monsieur désire autre chose? Un café peut être ? Demandai-je alors qu'il se levait.

Il fit le tour de mon bureau, plongea son regard dans le mien, attrapa mon visage en plaquant ses deux grandes mains sur mes joues, puis il m'embrassa avec douceur et délice.

Sa langue rencontra la mienne, titillant mes lèvres. Sa douce torture éveilla instantanément une chaleur dans mon bas ventre.

Avant même de pouvoir le toucher , il s'écarta de moi, posa un doigt sur ma lèvre gonflée de son baiser, puis il s'éloigna en direction de la porte.

- Soit sage Mon ange... Lâcha-t-il en me détaillant encore du regard.

- Toi aussi, Cariño...

Son sourire s'élargit d'un coup, ce petit surnom avait l'air de toujours lui plaire.
Je regardais sa silhouette s'éloigner avant de rebrancher mon ordinateur et de me remettre au travail.

J'avais passé le reste de la journée à penser à ses paroles. Pourquoi Trey ne voudrait pas que Mason me fréquente? Cette question avait tournée en boucle dans mon esprit toute l'après midi.

Même durant ma visite à mon père, j'avais eu beaucoup de mal à tenir la conversation avec lui.

J'avais passé la fin de journée au garage, Josh sur les talons, je savais qu'il attendait que je lui reparle de sa proposition de sortir tout les deux un de ses soirs. Mais je n'avais ni l'envie ni le courage pour l'affronter se jour là.

Mon esprit divaguait sans cesse vers le garçon aux yeux gris, qui avait complètement repris possession de mon cœur la nuit dernière.

Je n'avais aucune idée de l'endroit où il était parti, ni combien de temps aller durer son séjour, et ce qui m'inquiétais le plus c'est qu'il lui arrive quelque chose.

À la fermeture du garage, je me demandais comment j'allais pouvoir occuper mon dimanche, les visites chez Abuela étant interdites, la journée du lendemain risquait d'être extrêmement longue.