Chapitre 18: Chasse gardée. ✿

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Aria
 


 
 
 
Je mourrais de chaud.

Ma main tentait de repousser les quelques cheveux collés à mon visage, mais en vain. Je m'agaçais de plus en plus et soupirais légèrement.

Tandis que je me débattais avec mes boucles en pagaille, un petit ouvrier du TP commença à jouer du marteau-piqueur dans mon crâne.

Mon Dieu, c'était le pire réveil de l'histoire des réveils. Déjà que je n'étais pas quelqu'un du matin, aujourd'hui c'était pire.

Une fois débarrassé de mes cheveux, je tentais d'ouvrir doucement mes paupières toujours engourdies. Je geignais directement lorsque la luminosité m'agressa les iris.

Une main sur ma hanche resserra sa prise et mon palpitant s'emballa d'emblée lorsque je me rendis compte que je n'étais pas seul.

Lumière ou pas, mes yeux s'ouvrirent en grand. Instantanément, je fus soulagée en reconnaissant Mason.

Je comprenais rapidement pourquoi je mourais de chaud, j'étais à moitié allongée sur lui et je n'osais pas bouger.

Une angoisse me prit en me rendant compte que l'un comme l'autre, nous étions à moitié à poil. Les seins à l'air, je ne portais plus qu'une simple petite culotte.

Qu'est-ce qui s'était passé ?

J'essayais de me rappeler la fin de la soirée, mais impossible. Mon mal de crâne dû à ma magnifique gueule de bois bloquait tous mes souvenirs d'après la sortie du bar.

Putain ! Quelle idée, j'avais eu de boire autant. C'était la faute de ce crétin ! En plus, je travaillais aujourd'hui et la journée allait être extrêmement longue.

J'essayais de contrôler ma panique et mon petit cœur totalement affolé, en prenant une grande et profonde inspiration tout en reluquant ce couillon de dieu grec encore endormi.

Pour être honnête, dame nature avait sacrément gâté cet enfoiré.
Comme le bon vin, plus les années passaient et plus il se bonifiait.

Dans quelques années, Mason aurait les tempes grisonnantes, et il ferait sûrement encore plus de ravages auprès des femmes.

Soudainement, il ouvrit les yeux et un putain de sourire narquois naquit instantanément sur ses lèvres. À peine réveillé, qu'il endossait déjà dans son rôle de super connard.

Encore une fois, prise la main dans le sac en train de loucher sur sa belle gueule, je n'allais pas avouer aussi facilement. Fronçant les sourcils, j'attaquais directement :

Qu'est-ce que tu fais là, Moore ?

Il arqua un sourcil l'air soudain légèrement bougon et se racla la gorge avant de commencer à m'énerver :

Bonjour, Mon ange... Tu as bien dormi ? Oui, merci et toi mon bel étalon ?

Instinctivement, je levais les yeux au ciel, ce garçon était déjà épuisant en temps normal, mais là, avec la migraine et mon trou noir, je n'avais aucune patience pour ses bêtises.

Pourquoi on est à poil dans mon lit ? Répliquai-je direct.

Arrête ! Tu te souviens pas de cette nuit mon cœur ? Dis-moi que c'est une blague... C'est pas possible, tu vas me vexer ! Déclara-t-il tout sourire.
Tu as fait une crise, comme une petite fille capricieuse pour que je passe la nuit avec toi... Et après ça, t'as hurlé mon nom plusieurs fois ! Vraiment, c'est limite vexant, Mon ange...

MAZE Tome 1Where stories live. Discover now