Chapitre 26: Coup de chaud.

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Aria

Nous étions revenus de New York depuis déjà quatre jours, j'avais décidé dans l'avion sur l'aller, que j'allais surpasser ma peur et trouver par moi même cette putain de vérité.

J'avais tenté plusieurs fois pendant notre séjour d'avoir des explications, mais bien évidemment je m'étais confronté à un mur, n'obtenant aucunes vraies réponses.

Alors résignée, je n'en avais plus demandé, il m'avait présentée comme sa petite amie le soir du dîner pour la signature de son prochain contrat et le lendemain il m'avait fait visiter tout New York.

Je devais avouer que la ville était magique. Nous avions même été faire du patin à glace à Rockefeller center.

J'avais appris pendant ses quelques jours passés avec lui, qu'il était plutôt bien financièrement et que ce n'était ni avec son petit salaire du garage où ni même ce qu'il touchait au niveau des championnats automobiles, qui lui permettait de prendre des jets privés et de me refaire une garde de robe complète pour deux jours à Manhattan. C'était tout bonnement impossible.

Cet argent venait forcément des magouilles qu'il faisait dans cet entrepôt, dans lequel il m'avait emmené le soir où se type était rentré chez moi.

Nous étions déjà samedi et j'avais passé ma semaine à rendre visite à mon père au centre de rééducation, où il avait été transféré pendant notre voyage à New York et au garage sous très haute surveillance.

Mason avait placé pas moins de six hommes qui veillaient sur moi jours et nuits et me suivaient à la trace tout mes déplacements.

Je l'avais revu que deux fois, mais je n'avais pas pu lui parler seul à seul et Monsieur avait décidé d'ignorer mes appels et mes messages pour je ne savais encore quelle raison, ce qui avait le don de me mettre en rogne.

En sortant du garage, après avoir ruminé toute la fin d'après-midi, je décidais sur un coup de tête, d'aller le trouver dans son maudit entrepôt pour enfin avoir des réponses. J'en avais marre qu'il me prenne pour une idiote. Je voulais juste la vérité.

Je savais que les hommes à ma suite l'avaient sûrement déjà prévenu de mon changement d'itinéraire mais je m'en foutais.

Lorsque j'arrivais enfin devant le portail, les portes s'ouvrirent sans que j'ai besoin de parler à quiconque.

"J'avais raison il savait que j'étais en route."

Une fois rentrée dans la forteresse, je me garais à côté de sa Shelby. Effectivement, il était bien là.

Je descendais du pick-up, quand un homme vint à ma rencontre.

- Bonjour Mademoiselle Diaz, veuillez me suivre, je m'appelle Luis et je vais vous conduire au bureau de Monsieur Moore. Il vous attendait!
Dit-il avec un fort accent mexicain.

Je suivais le petit bonhomme brun qu'était ce dénommé Luis, dans les escaliers qui nous menèrent à l'intérieur d'un long couloir, jusqu'à se qu'il frappe plusieurs coup à la grande porte en bois de son patron.
La voix rauque de Mason résonna derrière celle-ci :

- Fait la entrée Luis !

Juste au son de sa voix je savais d'avance qu'il était d'humeur exécrable.
Nous allions bien nous amusés.

J'entrais vivement, Luis refermant la porte derrière moi, Mason ne prit même pas la peine de relever la tête de ses papiers lorsque je m'installais sur le fauteuil en cuir face à lui.

- Qu'es que tu fous là Aria?

Me demanda-t-il, relevant enfin son regard d'acier dans le mien.

Je levais les yeux au ciel et souriait à sa question.

- Tu sais ce que je fais là, c'est justement pour ça que tu es en colère en se moment même... Tu croyais vraiment que j'allais lâcher l'affaire et te laisser tranquille ? Je veux que tu me dises la putain de vérité ? Qu'es que tu fais ici? C'est vrai si je comprends bien, tu passes le plus clair de ton temps entre le garage et ici. Mais je me demande encore dans quoi tu trempes tu vois!

Je ne l'avais pas lâché des yeux une seule seconde et mon sourire narquois ne lui annonçait rien de bon pour la suite.

Il soupira, puis attrapa une clope, une fois allumée, il inhala une bouffée de nicotine et arqua le sourcil:

- Alors quoi? Tu t'es levé se matin avec l'envie de venir me casser les couilles Mon ange? On dirait le putain de chien de Sherlock Holmes... Tu ne pouvais pas juste me remercier de t'avoir sauver l'autre soir et te dire que tu allais tourner la page? Non, Madame veux toujours plus. Mais qu'es qui se passera quand tu auras enfin la vérité hein? Tu peux me le dire?
Moi je peux si tu veux... Il hurlait presque sur la fin de son monologue.

- Ah ouais, dis moi se qui se passera alors? Retorquai-je sur le même ton que lui.

Il garda le silence pendant quelques minutes, je pouvais presque voir de la fumée s'échappait de ses oreilles tellement il cogitait à plein régime.
Cherchant encore un bobard à me balancer.

- Alors qu'es qui se passera Maze?
De quoi as-tu peur ? Relançai-je avec arrogance.

Il écrasa sa cigarette avec rage, se leva, faisant le tour de son bureau pour venir se poser juste devant moi. Il voulait me surplomber de sa hauteur. Je relevais mes yeux dans les siens qui avaient viré à l'orage.

- Tu crois que j'ai peur ? Tu te souviens comment j'ai buté se batard dans ta cuisine?

Un frisson me traversa à se souvenir mais secouant ma tête, je le chassais rapidement.

- Oui je me souviens... Déclarai-je faussement calme.

Il allait pour reprendre quand quelqu'un toqua à la porte.

- ENTREZ!!! Hurla-t-il.

- Pardon de vous déranger, on a un soucis urgent en bas. Luis demande à se que vous veniez voir. Dit l'homme dans l'embrasure de la porte.

Il souffla fort, totalement exaspéré et me dit d'un ton autoritaire :

- Bouges pas de là toi, je reviens tout de suite! Et surtout ne touches à rien merdeuse!

Là, c'était moi qui soufflai d'exaspération.
Je ne comptais pas obéir à ses ordres. Je fis le tour de son bureau dès qu'il eut passé le pas de la porte.

Je fouillai les tiroirs un à uns, mais ne trouvais que des tonnes de papiers dont je ne comprenais absolument rien.

"Pfff, qu'es ce qu'il fait chaud ici"

Je cherchais un indice dans ceux qu'il était entrain de zieuter à mon arrivée. Mais à part des plans et des itinéraires, je ne trouvais rien de bien intéressant.

D'un coup je me sentis mal, mon corps se faisait de plus en plus lourd, je m'asseyais au fond de son grand fauteuil. Ma tête commençait à tourner légèrement et j'avais de énormément de mal a réfléchir ou a me concentrer.

Ma peau devenait moite, j'étais en sueur sous l'effet de bouffées de chaleur horrible. Je pris un pile de papier devant moi, pour m'éventer et me rafraîchir du mieux que je pouvais.


"Bordel! Qu'es ce qu'il m'arrive ?"

MAZE Tome 1Where stories live. Discover now