Mockingbird

Chapitre 5 : Je suis fier de toi

Des fois Chuuya s'arrêtait, regardait le calendrier et se rendait compte du temps qui était passé depuis qu'il avait quitté la mafia.

Cela allait faire neuf mois qu'il avait quitté tout ce qu'il connaissait pour élever Camélia dans ce petit village français. Sa vie avait changé du tout au tout : à présent il dormait la nuit et se réveillait pour préparer le petit déjeuner à sa fille. Son travail consistait à vendre des fleurs, plus à tuer des cibles et à revendre des bijoux de contrebande.

Et surtout... il était heureux. Il s'en rendait compte tous les jours quand il allait se coucher. Il était véritablement heureux. Plus heureux qu'il ne l'avait jamais été.

Et tout ça grâce à sa petite Camélia.

Il sourit en pensant à sa fille, et surtout à son visage de pur bonheur quand lors des fêtes de Noël. Ça avait été que eux deux, regardant des films de Noël et mangeant beaucoup trop de gâteaux. Chuuya avait décidé de ne pas lui faire croire au Père Noël. Camélia avait été dans un laboratoire pendant des années, elle n'aurait pas compris pourquoi un vieux monsieur barbu qui pouvait amener des cadeaux à tous les enfants du monde ne l'avait pas trouvé.

Mais elle avait quand même voulu ouvrir les cadeaux le matin et les trouver au pied du sapin. Et peut-être qu'il avait eu un peu trop de cadeaux. Mais Chuuya avait beaucoup d'argent, il pouvait et voulait gâter sa fille. Elle méritait des montagnes de cadeaux.

Chuuya en regardant le calendrier dans son magasin, tourna la page pour faire apparaître le mois de Février. Une fois cela fait, il commença à faire un peu de ménage, sachant très bien que le vendredi était un jour très calme. Habituellement, il avait seulement Huguette comme cliente. En fin de journée, il y avait quelques clients, des gens venus de la ville venant dans le coin pour des soirées et qui voulaient offrir un bouquet à leur invité.

Aujourd'hui, il était seul dans le magasin, Lisbeth étant clouée au lit à cause d'une mauvaise grippe. Chuuya espérait qu'elle irait mieux rapidement. Il aimait l'avoir dans le magasin, elle était d'une grande aide et en plus elle était très sympathique.

Dans l'après-midi, après le passage de Huguette qui avait parlé pendant d'une heure de son petit chien, la cloche du magasin se fit entendre. Chuuya qui était en train de préparer un bouquet qu'on lui avait commandé, releva la tête pour saluer le client.

Mais il reconnut la personne lui faisant face. Paul Verlaine, son frère, l'ancien Roi des Assassins, le meurtrier des Flags, cadre de la Mafia du Port !

Aussitôt Chuuya attrapa son couteau et le lança vers le blond. Fidèle à lui, Paul évita facilement l'arme. Mais il ne réussit pas à éviter le poing de Chuuya.

Le rouquin se dépêcha de récupérer son couteau et le plaça sous la gorge du mafieux. Dans une demi-heure, Camélia allait rentrer de l'école, Chuuya avait juste le temps de tuer Paul et de cacher son corps dans sa voiture.

- Tu serais très sympathique de ne pas me tuer de suite, déclara Paul. J'ai eu du mal à te trouver, j'aimerais que mes efforts ne soient pas inutiles.

- Tes efforts ont toujours été inutiles, répliqua Chuuya.

- La mafia ne sait pas que je suis ici, dit Paul. Je veux juste parler.

Chuuya fronça les sourcils. Mais se releva. De toute façon, il n'était pas en danger. Il pouvait facilement éliminer Verlaine. Le problème était qu'il avait déjà peut-être prévenu la mafia de sa position.

- Ton téléphone, exigea t il.

Paul lui remit gentiment son téléphone. Chuuya commença à le fouiller, cherchant des traces qu'il avait communiqué à Mori sa localisation, lui apprenant celle de Chuuya. Mais il ne trouva rien.