Chapitre 14 : On ne peut pas stopper le destin

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Les Jeux commencent enfin !!! 

Je précise qu'à partir de ce chapitre, il y a aura d'autres points de vue que celui d'Ariona, pour vraiment voir les Jeux à travers les yeux des différents tributs. Et on commence en force avec le pdv de Dust ! 

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PDV Dust

Soixante secondes de préparation. Cela doit paraître bien court à certains, mais pour moi c'est la plus longue des attentes. Comme si soixante secondes pouvaient augmenter mes chances de survie. Quand les Jeux vont commencer - dans une minute donc - il n'y aura pas trente mille choix possibles. Soit tu cours vers la Corne d'Abondance le plus vite possible pour récupérer des armes ou autre - et dans ce cas-là l'endroit vers lequel tu t'enfuies après a très peu d'importance. Tout ce qui compte est réussir à sortir du bain de sang sain et sauf.

Soit tu cours le plus loin possible des autres tributs. Si tu choisis cette option, c'est alors sûrement plus intéressant de prévoir un plan de fuite. Mais ce n'est pas le choix que j'ai fait.

Je vais aller à la Corne.

Haymitch me l'a fortement déconseillé, évidemment, mais j'y ai beaucoup réfléchi et si je veux avoir le moindre espoir de sortir de cette arène, c'est en allant là-bas. Comment pourrais-je survivre sans aucune arme pour me défendre ou même pour chasser ? Non que je sois un très bon traqueur ou quoi que ce soit, mais apparemment je suis plutôt doué avec les cordes. En tout cas c'est ce qu'Ariona a dit. Et l'instructeur également.

Donc je devrais être capable de nouer des collets ou tendre des pièges pour attraper de petits animaux. Mais pour cela il me faut du matériel. Une corde, peut-être un couteau, et de l'eau si j'en trouve. Haymitch nous a répété toute le semaine qu'il nous fallait trouver un point d'eau sitôt arrivés dans l'arène. Que sans ça c'était la mort assurée. C'est même un des seuls conseils qu'il nous ait donnés. Alors c'est que ça doit vraiment être important. Mais si je pouvais partir avec une bouteille d'eau ou deux dès le départ, ça me donnerait plus de temps pour trouver un ruisseau par la suite.

Comme je ne cherche que du matériel de base, je suis presque sûr de pouvoir trouver ce qu'il me faut en périphérie de la Corne, sans devoir trop m'approcher du centre, où se dérouleront la majorité des combats. Des massacres plutôt. M'étonnerait que les Carrières laissent qui que ce soit leur barrer le chemin. Mais si j'arrive à ne pas les croiser tout ira bien, je me répète en essayant d'y croire. Je cours plutôt vite, et je ne cherche pas les ennuis. Si je reste sur le bord et que je pars rapidement, il n'y a aucune raison que ça tourne mal. J'ai autant de chances que quiconque de gagner, quoi qu'en dise Ariona.

Je détourne le regard de la Corne pour chercher la Capitolienne. Elle se trouve à ma gauche trois tributs plus loin, tournant le dos à la Corne, en train d'observer la ville située un peu plus en avant. Elle ne compte pas aller cherche quoi que ce soit. Evidemment.

Pourquoi irait-elle risquer sa vie pour récupérer une pauvre bouteille d'eau alors qu'elle est capable de repérer toutes les traces d'humidité dans le sol ? Elle se trouvera un joli petit lac où se cacher tandis que je serai encore en train d'essayer de ne pas mourir déshydraté. Et puis je suis prêt à parier que tout ce dont elle a besoin se trouve dans l'un des sacs disposés à nos pieds. C'est la première fois que les Juges aident les tributs de façon aussi visible. Totalement contraire à leurs objectifs. En donnant déjà du matériel aux participants, beaucoup vont décider de s'enfuir directement sans se risquer à la Corne d'Abondance, et le bain de sang sera beaucoup moins spectaculaire. Un démarrage raté. Non, ils ont clairement été disposés de cette façon pour Ariona, pour qu'elle n'ait qu'à se baisser pour ramasser ce qu'elle désire.

Ariona Maltais - les 73e Hunger GamesDär berättelser lever. Upptäck nu