Les extraits de nos vies

Le point de vue de Gu Xiang.

Prompt : Je ne suis pas sûr.

***

Gu Xiang s'était retrouvée dans la même famille d'accueil que Wen Kexing, elle était encore toute petite et sans qu'elle ne demande rien, il l'avait prise sous son aile. Il était tellement gentil avec elle, tellement protecteur, qu'elle pensait qu'il était sa lumière. Elle ne savait pas qu'elle-même était la bouée de Wen Kexing. Ils s'étaient entraidés. Wen Kexing avait appris à Gu Xiang à se battre, pour ne jamais se laisser faire, elle lui avait apporté du réconfort. Elle connaissait ses facettes les plus sombres, ses moments de folie. Leur lien était devenu plus fort, même s'ils ne partageaient pas le même sang, ils étaient comme des vrais frères et sœurs.

C'est pour ça qu'au début, quand Gu Xiang avait rencontré Zhou Zishu, elle n'avait pas été sûre de lui faire confiance. Il ne sortait pas encore avec Wen Kexing, mais ils étaient amis. Et des amis, Wen Kexing n'en avait pas vraiment eu, pas des vrais en tout cas, donc elle avait de quoi se montrer méfiante.

Le caractère de Zhou Zishu était ce qu'il était, il bougonnait, roulait des yeux, se montrait de mauvaise humeur et si on ne fouillait pas, on pouvait croire qu'il était froid et intraitable. Gu Xiang le considérait comme un vieux démon et se demandait ce que son frère pouvait bien lui trouver.

— Sois pas si méfiante, lui dit Wen Kexing quand elle lui fit la remarque, A'Xu a un cœur d'or caché derrière des airs froids.

— Tu en es sûr ?

Alors Wen Kexing avait souri comme il ne l'avait jamais fait avant :

— Certain.

Gu Xiang avait bien été obligée d'apprendre à connaître ce Zhou Zishu qui faisait naître ce genre de sourire chez son frère. Zhou Zishu aimait bien la taquiner, la faire sortir de ses gonds, au début elle pensait que c'était parce qu'il était une mauvaise personne, puis elle comprit petit à petit que c'était seulement sa façon de montrer qu'il l'appréciait.

À force de l'observer, de vérifier qu'il ne faisait pas de mal à son cher frère, elle comprit que leur amitié était bien plus profonde qu'elle ne le pensait.

Gu Xiang sut avant qu'on ne le lui dise qu'il se passait quelque chose entre eux, et il fallut qu'elle se rende à l'évidence : ce vieux démon de Zhou Zishu rendait Wen Kexing heureux, vraiment heureux.

Elle finit même par s'attacher à Zhou Zishu à son tour. Il allait devenir son beau-frère après tout, et puisqu'il aimait temps la titiller, elle décida d'entrer dans son jeu et de le titiller à son tour.

— Je suis content qu'il te plaise, lui dit Wen Kexing un jour.

— Si jamais il osait te faire du mal, je lui botterais le cul, lança-t-elle en retour.

— Je te fais confiance pour ça, s'en amusa son grand frère.

Et ce qui devait arriver arriva, Wen Kexing et Zhou Zishu commencèrent à sortir ensemble. Et jamais Gu Xiang n'eut à en redire quoi que ce soit. Ils étaient si sincères l'un envers l'autre, si beaux ensemble, si amoureux, qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire contre ça ? Elle n'était pas stupide ni aveugle, elle voyait bien que Zhou Zishu prenait soin de Wen Kexing. Elle était bien obligée de lui faire confiance.

Elle s'en prenait alors à ceux qui les insultaient, ceux qui réagissaient mal parce qu'ils étaient deux hommes. Si quiconque osait faire une remarque déplacée devant elle, elle n'hésitait pas à frapper.

Gu Xiang fut témoin à leur mariage. Des couples amoureux, elle en avait déjà croisé, mais elle était certaine qu'aucun ne ressemblait à Wen Kexing et Zhou Zishu. Ces deux-là se bouffaient des yeux faisant disparaître le monde autour d'eux. Ils étaient reliés, Gu Xiang pouvait presque voir un fil entre eux, qui les attachaient pour de bons l'un à l'autre.

Et même encore maintenant, elle le voyait. Indétachable, incassable. Ce lien tenait bon.

Gu Xiang était persuadée qu'il ne se briserait jamais, qu'au contraire il deviendrait plus fort, plus résistant.

Alors elle se jura de veiller sur eux.

Fin.

L'autatrice : un petit chapitre du point de vue de Gu Xiang. Ça reste très niais ahaha.