Les extraits de nos vies

Emménager.

Prompt : Je n'ai aucun regret de partir.

***

Bien avant qu'ils commencent à sortir ensemble, ils allaient déjà l'un chez l'autre. Zhou Zishu dormait sur le canapé de Wen Kexing et vice versa. Puis ils avaient commencé à sortir ensemble et se voyaient plus souvent. Le canapé avait été abandonné au profit du lit, même s'ils passaient plus souvent tout leur temps à discuter et à se bouffer des yeux qu'à autre chose.

Ils avaient pris leurs habitudes, une brosse à dents en plus dans la salle de bain, des sous-vêtements propres au cas où. L'un se retrouvait à porter le pull de l'autre. Ils retrouvaient leurs boissons préférées dans les frigos. Zhou Zishu fut le premier à faire le double de ses clés pour Wen Kexing, l'autre ne tarda pas à lui donner le double des siennes en échange.

Souvent, le matin, avant de partir en cours, Wen Kexing coiffait les cheveux de Zhou Zishu qui étaient plus longs que les siens. Ce dernier se laissait faire en buvant son café en essayant de se réveiller. De toute façon il adorait ça, Wen Kexing était doux dans ses gestes et c'était agréable de se faire coiffer.

En échange, il arrivait à Zhou Zishu de laver les cheveux de Wen Kexing, il lui massait le crâne si bien que Wen Kexing frôlait toujours l'endormissement.

Et puis petit à petit, ils se rendirent compte qu'ils étaient toujours ensemble, chez l'un ou chez l'autre, ils n'avaient pas d'appartement commun et pourtant menait déjà une vie commune.

— Et si on emménageait ensemble ? proposa Zhou Zishu alors qu'il était allongé contre Wen Kexing dans le lit, la tête sur son épaule, son bras entourant sa poitrine.

Wen Kexing baissa le visage pour embrasser son crâne :

— Pourquoi pas, dit-il.

Alors qu'à l'intérieur de lui, tout criait « oui oui oui ». Cela faisait à peine six mois qu'ils étaient ensemble, mais ils cherchèrent un appartement où il pourrait vivre et créer leur petit cocon rien qu'à eux.

Ils trouvèrent l'endroit parfait pour eux, après plusieurs visites infructueuses. L'appartement était lumineux, la vue donnait sur un parc un peu plus loin, il contenait deux chambres dont une leur servirait de bureau. Ils eurent la chance d'être choisis comme futurs locataires et commencèrent à s'installer. Emmenant les affaires de l'un et de l'autre, sacrifiant des meubles ou des choses qu'ils ne pouvaient avoir en double.

Ils n'avaient absolument aucun regret de partir. Leur entourage (qui se composait surtout de camarades de fac) trouvait qu'ils emménageaient trop vites, qu'ils n'étaient pas sûrs de rester ensemble, « et puis vous allez peut-être redevenir hétéro si vous rencontrez la bonne fille ». Mais ils étaient sûrs d'eux, il n'y aurait aucune fille pour les faire changer d'avis, et ils se fichaient de ce qu'en pensaient les autres. Gu Xiang seulement félicita son grand frère de cœur et participa à leur pendaison de crémaillère.

Plus tard, quand ils furent seuls, dans leur nouvel appartement, alors qu'enfin tous les meubles étaient montés, les cartons rangés, ils en firent le tour comme s'ils le découvraient, finissant leur voyage vers leur lit où ils s'allongèrent et se serrèrent l'un contre l'autre.

— C'est chez nous, réalisa Zhou Zishu.

Wen Kexing sourit :

— J'aime ce nous.

Zhou Zishu frotta son nez contre celui de Wen Kexing, puis colla leur front l'un contre l'autre :

— Je l'aime aussi.

Fin.

L'autatrice : des fois je me cassais la tête avec les prompts.