Les petits gestes.

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Prompt : Manipuler avec précaution !

***

Zhou Zishu et Wen Kexing s'étaient mis sur le balcon pour observer les étoiles, avec une bonne bouteille de vin. Malgré la pollution lumineuse, elles apparaissaient un peu. La lune, elle, n'était qu'un croissant. Ils trinquèrent et burent du vin ensemble en silence, profitant de la vue. Ils étaient assis si proches l'un de l'autre que leurs genoux et leurs bras se touchaient. Ils étaient bien, confortables. La nuit était belle, fraiche, mais pas trop, agréable. Leur chiot était couché à leurs pieds, calme et presque endormi. Ils burent un peu trop, jusqu'à avoir la tête qui tourne, à moins que leur ivresse ne vienne du fait qu'ils étaient proches et encore tellement amoureux. Wen Kexing se colla complètement contre Zhou Zishu et posa sa joue sur son épaule. C'était un geste qui signifiait « je suis tellement bien avec toi ».

Ils en avaient des centaines des comme ça, des petits gestes de rien du tout, qui au final voulaient tous dire « je t'aime ». Quand il commença à faire vraiment froid et qu'il se fit tard, tout doucement Zhou Zishu se leva, repoussant un moment la tête de Wen Kexing. Celui-ci noua ses bras autour des hanches de Zhou Zishu et posa sa joue contre son ventre :

— Pourquoi tu t'en vas ? A'Xu reste avec moi.

— Je ne m'en vais pas, fit Zhou Zishu d'une voix douce, ou du moins, je ne m'en vais pas sans toi.

Il dénoua difficilement les bras de Wen Kexing qui se cramponnait, puis il se baissa pour le porter. Passant un bras autour de son épaule, il l'aida à se relever, et l'autre bras sous les genoux, il le souleva du sol. Wen Kexing n'était pas un homme léger, mais Zhou Zishu avait de la force dans les bras et puis comme son mari s'accrocha à nouveau à lui ce fut plus facile.

— Attention ! il faut me manipuler avec précaution, s'amusa Wen Kexing.

— Oh oui, parce que tu es fragile, plaisanta Zhou Zishu.

— Très. Je suis très très fragile.

Zhou Zishu étouffa un petit rire. Il avait un peu la tête qui tourne, mais il réussit à conduire son mari jusqu'à leur lit. Il l'allongea et retira ses chaussures et ses chaussettes, avant de remonter la couette sur lui et de le border comme un enfant. Il s'amusa à embrasser le bout de son nez puis son front, mais quand il allait se reculer, Wen Kexing l'attrapa par le bras et le tira de toutes ses forces, le forçant à basculer sur lui.

— Je te tiens, sourit Wen Kexing.

Zhou Zishu posa ses mains de chaque côté du visage de son mari.

— Tu m'as attrapé, s'amusa-t-il.

— Et je ne suis pas près de te lâcher, jura Wen Kexing d'un ton plus sérieux.

Les lèvres de Zhou Zishu s'étirèrent et Wen Kexing releva un instant la tête pour lui voler un baiser. Zhou Zishu suivit le mouvement et quand Wen Kexing reposa son crâne sur l'oreiller, il l'embrassa à son tour. Longtemps. Le cœur battant comme au début de leur relation.

Quand il se recula, il posa son front contre celui de Wen Kexing. Ce dernier passa ses mains sur son dos, caressantes. Tendres. La peau de Zhou Zishu s'électrisait partout où il le touchait, même si ses doigts restaient sur le tissu de son tee-shirt. C'était comme des milliers de petites piqures agréables qui voulaient toutes dire la même chose « je t'aime ». Oui encore.

Zhou Zishu l'embrassa à nouveau, plus passionné. Quand il se recula à nouveau il souffla :

— Fragile Lao Wen, et si nous dormions ?

Wen Kexing attrapa Zhou Zishu et le fit basculer sur le lit pour se mettre sur lui.

— Pas question, dit-il.

Ce qui fit éclater de rire Zhou Zishu. Il attrapa la nuque de Wen Kexing pour qu'il vienne l'embrasser à nouveau.

Et là, sur ce lit, ils se dire silencieusement, uniquement avec des caresses et des baisers, des centaines de « je t'aime ».

Fin.

L'autatrice : un petit moment mignon entre eux. 

Les extraits de nos viesWhere stories live. Discover now