Le voisin.

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Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appeler aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Word of Honnor ne m'appartient pas.

Pairing : WenZhou

Note : fic basée sur le drama

Prompt : J'ai pas envie de finir découpé en rondelles.

xxx

Zhou Zishu était rentré ce soir-là dans leur chez eux avec un faux sourire. Wen Kexing le connaissait par cœur, à la façon dont il baissait les épaules, à son pas un peu mécanique, à ses yeux, surtout, qui lançaient des éclairs, il avait deviné que ça n'allait pas.

Wen Kexing se tourna vers leur chiot en chuchotant :

— À ton avis, qu'est-ce qui l'a mis en colère ?

Comme si l'animal pouvait le comprendre. Celui-ci se contenta d'un petit jappement et alla se frotter aux jambes de Zhou Zishu pour recevoir les caresses de son maître. Ce dernier avait posé son manteau, enlevé ses chaussures, fait une caresse au chiot, un bisou sur la joue de Wen Kexing, puis il s'était dirigé directement vers la cuisine.

Zhou Zishu ne savait pas vraiment cuisiner, d'ailleurs souvent il échappait à cette corvée et s'occupait plutôt de ranger le lave-vaisselle ou de faire la lessive, mais cette fois-ci, il sortit des carottes et commença à les trancher sur une table à découper. Il coupait tellement fort qu'il donnait l'impression de vouloir découper la table plutôt que le légume. Wen Kexing avait peur qu'il se blesse, parce que même si son cher mari était adroit, il levait le couteau tellement haut et le rabattait avec tellement de force, qu'il y avait des chances de se rater et de se couper un doigt.

Mais si Wen Kexing l'approchait, il avait peur de finir lui-même découpé en rondelles. Néanmoins, il fallait bien qu'il apprenne ce qui mettait Zhou Zishu dans cette humeur maussade. Wen Kexing vint se mettre en face du plan de travail et appela d'une voix mignonne :

— A'Xu !

L'autre, le couteau toujours levé, regarda son mari d'un air sombre, son faux sourire complètement disparu.

— Dis-moi, qui essaies-tu de découper avec autant de soin ? interrogea Wen Kexing.

— Des carottes récalcitrantes, répondit Zhou Zishu en reprenant sa tâche.

— Qui t'as mis en colère pour que tu t'en prennes à ces pauvres carottes ?

Zhou Zishu s'arrêta à nouveau dans sa tâche, mais leva le couteau dans un geste un peu brusque. Zhou Zishu était pourtant le plus patient des deux, il se mettait rarement en colère, il réfléchissait souvent à toute vitesse et savait se défendre dignement. Zhou Zishu s'agaçait parfois facilement, des petites choses, il levait vite les yeux au ciel et soupirait, mais il ne tuait pas les carottes ainsi, à moins que quelque chose ou quelqu'un l'ait vraiment énervé.

Mais quoi ?

— A'Xu, répéta Wen Kexing, tu devrais vraiment poser ce couteau.

Zhou Zishu lui jeta un regard noir comme s'il était en colère qu'on l'empêche de commettre un meurtre sur carottes, mais en croisant le regard de Wen Kexing, il se calma un peu et posa enfin le couteau.

— Tu veux m'en parler ? interrogea Wen Kexing.

Zhou Zishu poussa un long soupir.

— Un problème au travail ? tenta Wen Kexing.

— Non. J'ai rencontré le voisin du dessus dans l'ascenseur.

— Oh je vois.

Le voisin du dessus était un homme qui vivait seul, mettait le son de la musique à fond à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, fumait du shit les fenêtres grandes ouvertes polluant l'air, il faisait des travaux même après vingt heures. Une fois il avait décidé de bouger ses meubles à quatre heures du matin. Wen Kexing allait sonner régulièrement chez lui pour avoir un peu de calme et l'autre se contentait de lui rire au nez. Zhou Zishu avait toujours pris ça avec patience, calmé son mari, même si cela l'agaçait également bien entendu. Seulement il était pour la paix du voisinage et avait empêché plusieurs fois Wen Kexing d'appeler la police.

Qu'avait-il pu faire, ce voisin, pour mettre Zhou Zishu dans une colère pareille ?

— Tu lui as parlé du bruit et il t'a ri au nez ? tenta Wen Kexing.

— Non. Il a dit « oh tu es la pédale de l'appartement soixante-dix-neuf ! »

Wen Kexing sentit la moutarde lui monter au nez.

— Je lui ai rétorqué que c'était en effet bien moi et que lui était le vieux con de l'étage au-dessus qui dérangeait tout le monde. Étrangement il l'a très mal pris.

Zhou Zishu eut un sourire amusé à ce passage de l'histoire, mais son air sombre revint tout aussi vite :

— Alors il a commencé à t'insulter toi, et je ne te répéterai pas tout ce qu'il a dit, mais c'était homophobe et méchant.

— Et tu l'as mal pris, je suppose. Tu as réagi comment ?

— Disons qu'il ne fera plus de bruits, marmonna Zhou Zishu en reprenant le couteau et en exterminant la carotte une bonne fois pour toutes.

— Tu l'as frappé ? interrogea Wen Kexing.

— Non. Je lui ai juste fait très peur et menacé.

Wen Kexing sourit. Zhou Zishu savait se montrer persuasif avec pas grand-chose, un regard noir, des paroles cinglantes, et une aura bien angoissante.

Il ne fallait pas toucher aux personnes que Zhou Zishu aimait.

D'avoir un peu parlé, Zhou Zishu sembla moins énervé, il reposa de nouveau le couteau et Wen Kexing demanda innocemment :

— Tu nous fais quoi à manger ce soir alors ?

Zhou Zishu fronça les sourcils, reprit le couteau et le tendit vers Wen Kexing :

— Je te laisse décider, dit-il, j'ai déjà coupé des carottes.

Wen Kexing attrapa le couteau et rit. Zhou Zishu se pencha en avant et lui vola son rire d'un baiser.

Plus tard Wen Kexing et Zhou Zishu rencontrèrent le voisin devant l'ascenseur, celui-ci se contenta d'un « bonjour messieurs » plus poli que jamais puis s'enfuit à toute jambe en prenant les escaliers. Les deux hommes se regardèrent et éclatèrent de rire.

Fin.

L'autatrice : je me suis lancée un petit défi. Je voulais écrire une fic moment de vie sur le couple WenZhou, et pour cela je tire au sort des prompts (des phrases thèmes en gros) que j'inclus dans un petit texte comme celui-ci. Je ne me donne pas de limite de chapitres et je vais écrire selon mon envie. Donc la fic pourra durer trois chapitres, comme quarante-cinq, à voir ma motivation. J'espère que ce petit concept vous plaira. 

Les extraits de nos viesWhere stories live. Discover now