Là où respirent les sirènes.

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Prompt : Emmène-moi là où respirent les sirènes.

***

Zhou Zishu avait demandé à Wen Kexing où il voulait partir en vacances. Ce dernier avait longuement réfléchi, pour finalement répondre un truc qui se voulait mystérieux, à l'image de Wen Kexing :

— Emmène-moi là où respirent les sirènes.

Zhou Zishu avait levé les yeux au ciel, et décidé qu'ils iraient voir l'océan, ce qui convint très bien à son mari.

Ils laissèrent leur chiot à Gu Xiang, la petite sœur de cœur de Wen Kexing. Comme ils devaient prendre l'avion, ce serait plus simple ainsi pour le petit chiot.

Tous deux avaient une grosse valise chacun quoi que celles de Wen Kexing était sans doute beaucoup plus remplie que celle de Zhou Zishu.

— Tu as déjà vu l'océan ? interrogea Wen Kexing.

— Oui, de temps en temps, la famille de mon cousin nous emmenait en vacances. Et toi ?

— Non jamais. J'espère qu'on y croisera des sirènes.

Zhou Zishu roula des yeux, mais prit l'air amusé :

— Tant qu'on ne rencontre pas de grosses méduses.

Le chemin vers leur hôtel passait près de la côte et Wen Kexing colla le nez à la vitre de leur taxi pour observer le spectacle. Pour lui qui n'avait jamais vu l'océan, c'était un moment merveilleux. Pour Zhou Zishu, le voir à ce point heureux était fantastique.

Une fois les affaires déposées à l'hôtel, Wen Kexing fut trop impatient, et entraîna Zhou Zishu pour qu'ils descendent jusqu'à la plage – qui ne se trouvait pas très loin de l'hôtel – et profite immédiatement de cette étendue d'eau qui se perdait dans l'infini.

Wen Kexing prit un million de photos avec son appareil photo. L'océan, l'océan encore, Zhou Zishu devant l'océan, puis à nouveau l'océan. Ils ne se baignèrent pas, mais mirent leurs pieds nus dans l'eau. Elle n'était pas très chaude, mais ils s'amusèrent tout de même à s'éclabousser.

Ils étaient un peu trempés sur le chemin du retour. Ils passèrent devant des boutiques de souvenirs. Zhou Zishu y jeta un coup d'œil lointain, avant que son regard ne s'arrête sur une chose qui l'attira et lui donna une idée ridicule et stupide. Il passa son chemin sans rien dire, le temps que l'idée qui lui avait traversé l'esprit grandisse et qu'il n'ait plus le choix que de la mettre en œuvre.

Zhou Zishu se sépara de Wen Kexing un moment, prétextant qu'il avait envie d'aller marcher seul quelques minutes, puis il descendit vite à la boutique de souvenir pour acheter ce qu'il fallait pour son idiot de plan.

Le lendemain quand ils descendirent à la plage pour nager, Wen Kexing ne tenait plus en place, il n'avait pas peur de la fraicheur de l'eau, il était tout content. Il tenait la main de Zhou Zishu en balançant leur bras. Il avait posé une serviette sur son épaule et son mari tenait un sac avec les affaires.

Ils trouvèrent un endroit pas trop bondé pour s'installer et Zhou Zishu insista pour qu'ils se mettent de la crème solaire afin d'éviter de cramer. Et avant que Wen Kexing ne court se jeter dans l'océan, il lui demanda de fermer les yeux.

— J'ai une surprise pour toi.

Wen Kexing sourit et obtempéra, tout frétillant d'impatience. Il se laissa guider par Zhou Zishu. Quand celui-ci le relâcha, il lui interdit de rouvrir les yeux tant qu'il ne lui en aurait pas donné l'ordre. Wen Kexing était fébrile et curieux. Il n'avait aucune idée de ce qu'était la surprise de son mari.

Au bout de quelques minutes, il l'entendit l'appeler :

— Lao Wen, tu peux rouvrir les yeux.

Ce que fit Wen Kexing. Pour que son regard tombe sur Zhou Zishu. Celui-ci était allongé sur le sable, torse nu, une longue queue de sirène multicolore et brillante à la place des jambes. Wen Kexing écarquilla les yeux. Son mari avait exaucé son souhait, l'emmener là où respirent les sirènes. Il se sentit fondre et il ne put s'empêcher dans le même temps de rire. Parce que Zhou Zishu avait fait ça pour lui, même si ce n'était pas dans ses habitudes, et que le voir avec une queue de poisson multicolore, c'était tout simplement magnifique et hilarant.

Zhou Zishu pouffa aussi.

— J'ai l'air ridicule.

— Tu as l'air merveilleux, rétorqua Wen Kexing.

Il s'approcha de lui, se mit accroupit et embrassa le bout de son nez :

— Merci, dit-il, je n'aurais pas pu rêver mieux.

— Donc ça veut dire que je peux enlever ce truc ?

— Non, attends, je dois prendre des photos souvenirs, je ne veux jamais oublier un truc pareil même quand je serai vieux et sénile.

Zhou Zishu se prêta aux jeux des photos en râlant qu'un tout petit peu. Puis il enleva la queue de sirène, se leva et Wen Kexing embrassa sa bouche.

Ils se jetèrent finalement dans l'eau et profitèrent ensemble de l'océan.

Fin.

Les extraits de nos viesWhere stories live. Discover now