Ma psychologue

Chapitre 42

Alec

Harper est revenue à la maison, évidemment, elle a été obligée de venir vivre chez moi car je ne lui ai laissé aucune chance de riposter. Elle doit se reposer et se remettre de ses émotions, elle a au moins une grosse semaine de repos encore mais je sais qu'elle ne voudras pas respecter ça.

Je sais qu'elle me cache un truc, elle me semblait distante après que le médecin soit venus la dernière fois pour lui annoncer quelques nouvelles. N'ayant aucune envie de le forcer, je la laisse tranquille et j'attends qu'elle me dise ce qu'il se passe mais elle ne me dit rien.

Donc, j'arrive au moment où je me demande si je devrai forcer un peu pour savoir ce qu'il s'est passé ce jour-là. Même Tessa n'a aucune nouvelle concernant ce problème, pas qu'elle lui demande vraiment mais c'est sa meilleure amie, elles pourraient parler.

Je m'essuie les mains puis pose la serviette près de l'évier avant de rejoindre Harper qui est assise sur le fauteuil avec un livre entre ces mains. Elle relève sa tête quand elle m'entends arriver, je n'essaie pas d'être le plus discret possible.

- Ca va ? Je regarde ses mains toujours avec un bandage même après une semaine de l'accident.

- Oui, Elle me sourit.

Je hoche la tête même si je la vois assez pâle, je l'entends vomir durant la nuit, parfois, elle vomit la journée. L'excuse est le fait qu'elle a du mal à digérer ses médicaments.

Elle se décale un peu pour me laisser s'asseoir à côté d'elle, je caresse son épaule.

- Tu es sure que tu vas bien ? Je demande après quelques secondes de silence.

- Pourquoi ? Elle pose son livre sur ses genoux.

- Je ne sais pas trop, Je hausse les épaules. Tu es fort malade donc je me posais vraiment la question. Qu'a-t-il dit le médecin ?

Harper joue avec le coin de la couverture qu'elle a sur elle. J'incline légèrement ma tête sur le côté en la regardant, j'attends une réponse et peu importe qu'elle prenne du temps à me répondre, je l'attend.

- Je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes pour ça.

- Harper, Je soupire.

Elle lève ses yeux vers moi.

- Je n'ai juste ... Elle soupire. Laisse moi le temps, d'accord ? Sa voix se brise.

Je préfère hocher la tête et la prendre dans mes bras que d'insister un peu plus sur la conversation. Elle est prête à pleurer, si j'insiste, ça sera pire.

Je ne sais pas si elle reste traumatisée de ce qu'il s'est passé ou si c'est ce que le médecin lui a dit. Ça peut être les deux d'ailleurs, j'en ai aucune idée parce qu'elle ne m'en parle pas.

Comment suis-je censé l'aider si je ne sais rien ?

Hormis lui montrer que je suis là pour elle, je ne sais rien faire d'autres et ça me brise de savoir qu'elle souffre mais que je ne peux pas l'aider.

- Je suis désolée, Me dit-elle contre moi.

J'embrasse sur le dessus de sa tête. Le silence est paisible, ça ne dérange aucun de nous deux.