Ma psychologue

Chapitre 14

Alec

Ca fait quelques secondes, voir une minute, que je regarde Harper sans rien dire, elle attend, patiemment que je prononce un mot. Je rassemble mes mains pour former un poing, la nervosité vient dans tout mon corps, parce que je n'ai parler de cet accident à personne, ni même Kyle.

- J'étais chez un ami quand l'incendie à eu lieu chez moi, Dis-je pour commencer, une boule se forme dans ma gorge. Son père n'était pas là, il n'y avait que sa mère qui cuisinait pour le repas du soir. J'ai ma soeur qui m'a appelé, nous n'avions que quelques années d'écart, nos parents nous avaient payer un téléphone chacun pour justement si on avait un problème. Je ne comprenais pas pourquoi elle me sonnait.

J'inspire profondément en serrant mes mains ensemble, plus fort qu'elles ne le sont car je tremble.

- Je lui ai répondue au bout du quatrième coups de fil, elle m'appelait en pleurs, me disant que notre mère lui a hurler de ne pas sortir de la chambre, l'incendie était en train de monter à l'étage. Elle devait appeler les secours mais ne connaissaient pas le numéro alors elle m'appelé. Je regarde Harper qui m'incite à continuer de parler. C'est mon ami qui a demander à sa mère de sonner aux pompiers et d'aller à mon adresse.

Les cris de ma soeur me reviennent en mémoire.

- Quand elle a commencer à crier parce qu'elle avait peur, je suis sorti de chez mon ami pour courir jusqu'à chez moi, nous n'étions seulement à deux rues de là. Je disais à ma soeur de ne pas avoir peur car j'allais venir la sauver. Elle me disait qu'elle entendait les cris de nos parents dans le couloir. Quand je suis arriver devant chez moi, je ne savais pas rentrer, le feu était trop puissant.

Je ferme les yeux avant de les ouvrir.

- J'écoutais alors ma soeur au téléphone qui me demandait de venir la chercher, elle voulait que je la rassure et elle m'a dit " je commence à m'endormir, alors, je te dis je t'aime " car elle me disait toujours je t'aime quand elle s'endormait près de moi. Ce jour-là, je lui ai dis je t'aime mais elle ne l'a pas entendue.

Harper ne dit rien, elle reste toujours en face de moi sans rien dire, j'attends une quelconque réaction de sa part mais elle reste neutre. Je la vois cligner plusieurs fois des yeux avant de râcler sa gorge pour parler mais je prends la parole avant elle.

- Vous êtes peut-être une psychologue et vous devez être neutre et avoir un avis neutre mais nous sommes tous humains, je sais que vous contenez vos émotions pour rien me montrer, Elle acquiesce d'un mouvement de tête. Mais, sachez qu'avec moi, je m'en fous. Si vous voulez pleurer ou me crier dessus sur ce que je vous dis, n'hésitez pas.

- Très bien, je voulais juste vous dire que vous êtes un homme très fort pour ce que vous avez vécu ce jour-là, Dit-elle simplement.

Je lui tends le verre qui est à ma droite, elle prends en regardant nos doigts se toucher avant de porter le verre à ses lèvres, sa gorge semble sèche. Harper analyse la pièce où se trouve mon bureau en silence.

- La séance est terminée, Dit-elle en se levant en même temps que moi qui me redresse.

Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je lui reprends le verre qui était dans sa main le long de son bras pour le poser sur mon bureau, je remets une de ses mèches derrière son oreille avant de recule pour sentir mes jambes cogner contre le bureau, nous laissant de l'espace.

J'ai senti, que je ne la laissais pas indifférente, tout comme elle me laisse pas indifférent mais nous sommes dans un contexte professionnel, nous ne pouvons pas. Harper me souhaite bonne journée avant de quitter la pièce, je la regarde partir, toujours à la même place.

Il me faut quelques minutes avant de retourner m'asseoir derrière mon bureau, je réponds directement au téléphone qui sonne.

- Monsieur Taylor? Demande mon avocat directement.

- Oui? Je coince le téléphone entre mon oreille et mon épaule.

- Je vous contacte à propos du rendez-vous avec le juge.

- Dites moi.

- Vous devez vous présenter demain à dix heures au bureau, votre psychologue seras mise au courant.

- Elle est en congé, vous savez? Je regarde la porte devant moi sans voir personne rentrer.

- Peut-être bien, mais elle devras être là.

- Très bien, je serais là pour dix heures.

Je raccroche avec l'avocat avant de soupirer. Kyle toque à la porte avant d'entrer, il vient s'asseoir à la place des deux personne qui étaient avant, son dos tape dans le fond du fauteuil, un soupir traverse ses lèvres en même temps.

- C'était ta psychologue qui est sorti de ton bureau? Me demande-t-il directement en jouant avec ses sourcils.

- Oui mais non, je me suis pas taper ma psychologue sur mon bureau.

Kyle a une mine déçu.

- Quel dommage, elle te faisait une invitation, Il fait un sourire en coin.

- Sûrement pas ! Dis-je directement.

- Est-ce que ça te fait du bien d'avoir les séances avec elle? Je veux dire, mentalement hein, pas physiquement.

Un rire traverse mes lèvres face à ses derniers mots, il n'est vraiment pas possible ce débile.

- Je lui ai parler de ce qu'il s'est passé ce jour-là, Lui confié-je.

Kyle ne dit plus rien, il est rare qu'on parle de ma famille et l'incendie, simplement parce qu'il sait que je ne veux pas. Kyle est l'une des personnes qui n'a pas chercher à savoir ce qu'il s'est passé, pourquoi est-ce que j'étais en face de ma maison et pas à l'intérieur.

Je ne lui ai jamais confier simplement parce que je ne veux pas qu'il me voit comme un lâche, je sais que lui, aurait foncer dans ce feu pour sauver sa famille mais moi, je n'ai pas pu parce que j'avais peur du feu. J'ai toujours peur du feu, c'est l'une de mes phobies. Ridicule n'est-ce pas?

- C'est que tu lui fais vraiment confiance et qu'elle est bien alors, Me sourit Kyle.

Je hoche la tête, peut-être bien, j'en ai aucune idée. Mais Harper me donne envie de tout lui dire sauf que je ne veux pas, enfin, elle sait tout sauf mes sentiments envers cet accident.