Ma psychologue

Chapitre 34

Harper

Je regarde Alec qui parle avec la blonde qui est venue depuis quelques temps déjà près de nous. Ils ne se quittent plus, elle parle, il répond, il parle, elle répond.
Il ne faut pas être psychologue pour comprendre le jeu de cette femme et pourtant il ne dit absolument rien.

Je prend un éventail qui se trouve sur la table où je me suis installée, le vent que je fais vient sur mon visage, il faut vraiment chaud dans cette salle ! Je continue de regarder Alec avec la femme, il boit tranquillement son verre sans rien dire.

Petit con !

C'est pas possible qu'il soit si aveugle quand même ! Il ne remarque pas qu'elle le drague ouvertement ? Est-ce qu'il en joue ? Je m'enfonce dans mon siège en soupirant bruyamment.

Un homme vient s'asseoir sur la chaise à côté de la mienne, étant donné que je suis assise de travers, ses jambes touchent les miennes. Je continue de me faire du vent en le regardant, il me sourit et prend un verre sur le plateau du serveur qui passe près de nous.

- Mademoiselle Evans, Me salue l'homme devant moi.

- Monsieur ...? Je plisse des yeux.

- Smith, Henry Smith, Il me sourit en me tendant sa main que je serre.

- Enchantée.

- Également ! Je ne pensais pas que vous viendriez ici, Il me montre la salle d'un geste de la main.

- Pourquoi ?

- C'est une fête pour rencontrer des psychologues, surtout des nouveaux. Même si vous êtes jeunes, on vous connaît beaucoup plus que des vieilles personnes qui vont être retraités dans pas longtemps.

Un sourire s'installe sur mes lèvres, je suis plutôt fière de ma réputation envers les psychologues. Tout le monde pensait qu'une jeune psychologue ne pouvait pas atteindre aussi vite une réputation élevée.
Il suffit d'être dans un cabinet réputé et prendre des patients plus compliqués, ça aide énormément à faire parler.
Mais j'adore parler à ces patients, ce ne sont pas comme des couples qui font des thérapies parce que ça ne fonctionne plus. Ou encore, un ado qui vient parler parce qu'il n'arrive pas à s'assumer.
Je ne juge aucune personnes mais ce sont des cas assez banales.

Mon regard dévie vers Alec qui ne s'intéresse soudainement plus à la blonde, son regard sombre fixe l'homme devant moi, je peux voir ses mains serrées autour du verre.

Je dissimule mon sourire en buvant mon verre. Au moins, il va comprendre ce que j'ai eu.

- J'aime quand même de connaître les nouveaux psychologues, Répondis-je à l'homme prénommé Henry.

- Vous avez l'air bienveillante! On ne peut pas nier que beaucoup vous admire.

Je ne l'empêche pas de me cogner avec sa jambe contre la mienne, ma main droite avec l'éventail continue de me faire du vent. Assez facile de remarque Henry regarde ma main qui bouge puis de remonter sur ma clavicule pour redescendre vers ma poitrine.

Une main se pose sur mon épaule et la presse un peu plus fort. L'odeur du parfum me fait savoir qui se trouve à côté de moi sans que j'ai à bouger.