14 - Elías

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Merci beaucoup pour les 40 000 lectures <33

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La bosse qui s'est dressée sous mon pantalon lorsque Eeva m'a fait son petit numéro d'ange vengeresse a du mal à redescendre, et ça fait déjà plusieurs minutes qu'elle est partie. Me demandant ce qu'elle est partie faire, je m'empare de mon téléphone et jette un coup d'œil aux caméras de vidéosurveillance. Et c'est là que je la vois allongée dans le lit, en train de regarder droit dans la direction de la caméra. Elle a compris que j'étais en train de l'observer. Alors que je distingue un sourire naître sur son visage, je la vois glisser lentement sa main entre ses cuisses, et commencer à se caresser par dessus le tissu de ce sous-vêtement que je rêve de lui arracher.

- Putain... je murmure.

Elle passe un doigt sous le tissu et écarte un peu plus les jambes, histoire de me laisser une bonne vue sur son entrejambe. Et là, elle recommence à se caresser avec deux de ses doigts. L'image d'elle en train de se donner du plaisir est une image que j'ai envie d'immortaliser dans un coin de ma tête. Elle est bonne et elle est belle, putain.

Mais soudain, elle retire ses doigts de son sous-vêtement et s'empare de son téléphone. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce changement soudain qui ne me plaît pas beaucoup, puis mon téléphone vibre. Je m'en empare et lis son message. « J'ai lu dans ton agenda que tu avais un rendez-vous important qui allait arriver dans moins de deux minutes, bonne chance pour cacher le matos, Persereikä (connard) ». Je jette un coup d'œil à la bosse qui se dessine sous mon pantalon et pousse un grognement frustré. Elle maîtrise bien son jeu, mais c'est impossible que je la laisse gagner. Je ne perds jamais, que ça soit son jeu ou non. Alors, dans ma tête, je construis un plan pour la faire perdre. Un sourire sadique prend place sur mon visage lorsque je comprends exactement comment je vais m'y prendre. Mais ça sera pour plus tard, car comme l'a si bien répété ma tendre épouse, j'ai un rendez-vous qui devrait arriver d'une minute à l'autre.

*

Deux longues heures plus tard, je m'installe à table en face d'Eeva après avoir salué le type avec qui j'ai parlé pendant plus de deux heures. Liris et Valtteri se sont joint à nous et heureusement, car ni moi ni Eeva ne parlons. Liris est en train de nous raconter des anecdotes de la soirée après que nous soyons partis précipitamment hier soir.

- Et ce mec je vous jure, c'était un ange incarné ! Bon, léger détail, il avait quarante ans. Mais qui est-ce que ça va choquer dans la mafia ? Il y a des mariages arrangés sans arrêt entre des jeunes et des vieux.

- On s'en fou de ton mec de quarante ans, fait Valtteri.

Je me demande si un jour il lâchera l'affaire avec elle. Ça me semble peine perdue dans les deux cas.

- Tu sais ce que c'est la différence entre toi et un pot de glue, Valtteri ? fait-elle en se tournant vers lui.

Il secoue la tête de gauche à droite.

- Eh bah moi non plus.

Eeva échappe un petit rire en me lançant un regard en coin. Je lui renvoie un haussement de sourcil. Elle pense peut-être être maîtresse de la situation dans sa petite robe noire en satin que je meurs d'envie de lui arracher, mais elle va vite déchanter. J'ai compris qu'elle était joueuse, alors si elle n'accepte pas ce que je vais lui proposer ce soir, je serais franchement déçu.

- Bon, on va peut-être vous laisser puisqu'il semblerait à votre échange de regard tumultueux que vous voulez mutuellement vous sauter dessus, et ça me met terriblement mal à l'aise, fait Liris en se levant.

Je ne lui réponds pas et continue de fixer mon épouse. Ma cousine lève les yeux au ciel et fait semblant de vomir devant Valtteri.

- Tu m'accompagnes faire du shopping ? lui demande cette dernière.

J'imagine qu'il acquiesce, puisque les voilà désormais tous les deux en train d'enfiler leur veste et de quitter le manoir. Désormais, il n'y a plus qu'elle et moi.

- Ça t'a bien fait rire le petit numéro que tu m'as fait ce matin ? je lui demande alors.

Elle hoche rapidement la tête.

- Bien sur, quoi de mieux que de se servir de ses atouts pour foutre un homme en rogne ? Ou... en gaule.

Je plisse les paupières.

- Tu ne gagneras pas, Eeva.

- Oh si, j'ai beaucoup plus de résistance que toi.

- Ça, c'est ce que tu crois.

- Et ce qui est vrai.

Un petit sourire s'installe sur mes lèvres.

- Nous verrons ça.

Durant l'après midi, je passe mon temps à classer des dossiers, et en en rangeant un sur une étagère, une photo tombe. Je m'en empare et découvre une photo de mon père et de ma mère pris en photo le jour de leur mariage. Ma mère était resplendissante, mais semblait perdue et paniquée. Si j'avais épousé une femme peu confiante et effrayée par moi, je pense que j'aurais eu beaucoup de mal à m'y faire. J'aime la fougue et la force d'esprit d'Eeva, et ce petit côté revanchard que je lui découvre depuis ce matin m'excite pas mal.

Le soir, lorsque j'ai fini de trier mes dossiers, il fait déjà nuit. Lorsque je descends jusqu'au salon, je remarque qu'un feu a été allumé dans la cheminé et que mon épouse se tient devant, un verre de vin à la main.

- Je t'en aurais bien servi un, mais je n'en avais pas envie, m'informe-t-elle.

Je pince les lèvres en hochant la tête. De toute façon je préfère les alcools plus forts. Alors, je pars me chercher une bouteille de rhum et m'en verse une bonne dose dans un verre fait pour. Ensuite, je m'approche d'elle, et m'assois à ses côtés avant de prendre la parole.

- La journée n'est pas terminée, et le jeu l'est encore moins. J'ai une proposition à te faire, et si tu es joueuse, ce que je sais que tu aies, tu vas l'accepter.

The Mafia's Wedding LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant