13 - Eeva

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Une fois dans la boutique, je tente de ne pas être parano à me dire que si telle ou telle personne me regarde, c'est parce qu'elle veut ma peau. Je prends plusieurs modèles et pars vite les essayer.

Le premier est un ensemble en dentelle noire, très beau et plutôt sexy, mais pas assez à mon goût. Le deuxième est un body une pièce rouge, mais qui me semble un peu trop commun. C'est quelque chose que l'on voit bien trop souvent dans les pornos. Le troisième modèle est un ensemble deux pièces bleu ciel en satin et bien que j'apprécie beaucoup la matière, la couleur me paraît trop enfantine. Alors, j'essaye le quatrième et dernier modèle que j'ai pris, et c'est à ce moment-là que je sais que c'est avec celui-ci que je vais repartir. Le haut est rose pâle et souligné de dentelle noire, et le bas est rose pale également, en dentelle, et comporte un porte-jarretelle noir. Si ça, ça ne le fait pas succomber, je commencerais à me poser des questions sur son orientation sexuelle. Je passe une main dans mes cheveux et fais quelques photos dans la cabine d'essayage à l'aide de mon téléphone. Le résultat me plaît bien. Je me change donc, me rhabille, et pars payer mon ensemble.

Lorsque c'est fait, je retourne à la voiture et reprends la direction du manoir. Lorsque j'arrive au garage, je range la voiture mais n'en sors pas immédiatement. Je vérifie d'abord sur les caméras de vidéosurveillance qu'il n'y a plus que lui à la maison, ce qui est bien le cas. Alors, je sors et me change là. Je ne suis désormais plus que vêtue des nouveaux sous-vêtements que je me suis achetée, et je compte bien rester dans cette accoutrement toute la journée. Il pourra regarder, mais il n'aura aucun droit de me toucher, je le lui interdirai à chaque fois. Ma vengeance n'est psychologiquement pas aussi forte que ce qu'il m'a fait subir, mais ça le troublera et le perturbera assez pour me satisfaire, j'en suis sûre.

Je remonte dans le manoir, et une fois à l'intérieur de ce dernier, je pars me chercher un verre d'eau.

- Elías ? j'appelle.

- Ouais ?

- T'es où ?

- Ça dépend, t'as un couteau en main ou pas ?

Je lève les yeux au ciel.

- Non.

- Je suis dans mon bureau.

Mais où est-ce qu'il est son bureau ? Ça ne fait que trois jours que je vis ici. Il semble prévoir ma question, et ajoute :

- Première porte sur la gauche au deuxième étage.

Alors, je m'y rends. Une fois devant la pièce, je pousse la porte. Il est en train d'écrire et ne fais pas tout de suite attention à moi. Ce que je remarque en premier, c'est le gros bandage qu'il y a autour de sa tête. Je me retiens de m'approcher pour voir s'il va bien, et pars m'assoir dans le fauteuil juste en fasse de son bureau. Comme il ne relève toujours pas la tête, je fais un petit raclement de gorge pour qu'il lève les yeux, ce qu'il fait. Dès qu'il me voit, il pose son stylo et me dévisage de haut en bas.

- C'est en quelle honneur ?

- C'est en l'honneur de ma vengeance, mon cher mari. Tu m'as enfermé dans une cave toute une nuit. Si ta mère ne m'en avait pas sorti, j'y serai peut-être encore.

En même temps que je parle, j'écarte légèrement les jambes, pour lui laisser une meilleure vue entre mes cuisses. Pourtant, il ne me quitte pas du regard. Doucement, il se lève et contourne son bureau. Je me lève à mon tour. Lorsqu'il arrive à ma hauteur, il s'approche de moi, mais je m'éloigne en secouant la tête.

- C'est comme au musée, mon cher Elías. Tu peux regarder autant que tu veux, mais tu as interdiction de toucher.

Il serre la mâchoire, geste que j'ai remarqué qu'il faisait souvent lorsqu'il est contrarié ou énervé.

- Je ne suis qu'un homme, Eeva, un homme qui...

- M'a enfermé dans une cave, je le coupe en croisant les bras sur ma poitrine.

Je m'empare de mon verre d'eau et commence à le boire, en en renversant volontairement sur ma poitrine.

- Oups, je fais en m'essuyant la bouche, j'en mets partout.

Je passe une main dans mes cheveux et me tourne pour récupérer un mouchoir sur son bureau, histoire de lui laisser une jolie vue sur mon cul. Lorsque je sens ses deux mains agripper mes hanches par derrière, je m'empare du coupe papier posé sur son bureau et me tourne précipitamment vers lui, le menaçant.

- Je t'ai dit de ne pas me toucher.

Il pousse une espèce de grognement frustré.

- Ne joues pas à ça, Eeva, tu vas perdre.

- C'est-à-dire ? Vas-y, développe. Tu vas encore m'enfermer dans la cave ? Je te pensais plus malin, innove.

Tout en disant ça, je m'assoie sur son bureau et écarte les jambes. Évidement, il vient se placer entre elles. Au moins, il ne me touche pas. Malgré moi, je commence tout de même à avoir chaud. Il respire bruyamment, et son visage énervé m'excite grave. Il vient poser une main sur mon visage tout en me regardant droit dans les yeux, et je ne bouge plus. Puis, son autre main vient se poser sur ma cuisse, qu'il commence à caresser de haut en bas. Son regard quitte le mien pour se rapprocher de mon oreille.

- On ne joue pas à ce genre de chose avec moi, Eeva, vient-il me chuchoter.

Puis, il s'éloigne et repose son regard dans le mien. Un sourire naît sur mes lèvres tandis qu'à mon tour, je brise le contacte visuelle pour me rapprocher de son oreille et lui murmurer :

- Oui, mais là il s'agit de mon jeu, et c'est moi qui fixe les règles.

Et au même moment, je vire sa main de ma cuisse et saute du bureau. Puis, je me dirige vers la sortie et juste avant de sortir de la pièce, je me retourne et répète :

- Mon jeu, mes règles.

The Mafia's Wedding LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant