The Mafia's Wedding LIVRE ÉDITÉ

5 - Eeva

Je me réveille avec un sacré mal de tête. Je pars dans la salle de bain et me regarder, puis je remarque un petit détail doré à mon doigt. Merde Eeva, t'es une femme mariée maintenant ! J'allume la douche et file dessous, tout en regardant ce tatouage sur mon bras, « ad vitam ». J'ai l'impression que j'ai oublié une partie de ma vie avant mon mariage, normalement en faisant ce tatouage. Je ne sais pas depuis quand ni pourquoi je l'ai, comme si on m'avait fait un lavage de cerveau. Pourtant, je ne me suis pas faite enlevée par des extra-terrestres ou une connerie du genre. Je frotte mon corps et remarque, à l'intérieur de mes cuisses, des zébrures. Merde, pourquoi est-ce que j'ai la peau mutilée ? Je n'en ai encore aucun souvenir... il faudrait peut-être que j'en parle à Elías, c'est le chef de la mafia finlandaise, il aura peut-être des réponses à me donner.

En parlant du loup, le voilà qui rentre dans la salle de bain, à poil, et il ne se prive pas de me regarder.

- Alors, t'es redevenue normale aujourd'hui ? me demande-t-il.

- Et toi ?

Un rire lui échappe tandis qu'il me rejoint sous la douche.

- Eh ! Qu'est-ce que tu fais ? Je me douche là.

- Ah ouais ? On peut la prendre ensemble, dit-il en me rapprochant de lui en enroulant son bras autour de ma taille.

- Bien essayé, mais non. Je tiens à être propre.

Il grogne mais me relâche. Remarque, cette situation est plutôt intéressante. Je fais alors tomber le shampoing que je tiens dans ma main.

- Oups...

Et je me baisse, le cul en l'air, pour le ramasser, sachant pertinemment qu'il est en train de me mater.

- Eeva, n'essaye pas de tester ma résistance...

- Mais je ne fais rien de ça, je lance en me redressant vers lui.

Puis, je lui passe le gel douche.

- Tu peux m'en mettre dans le dos ?

Il s'empare de la bouteille et je me tourne. Il commence à me frotter énergiquement le dos et ses mains descendent près de mes fesses.

- Eh, lève tes mains.

Il les remonte, sans échapper un soupire d'agacement. Je commence à shampouiner langoureusement mes cheveux en me tournant vers lui. Puis, je m'empare du gel douche et commence à en verser sur ma poitrine, qu'il ne quitte plus du regard.

- Je vais te b...

- Brosser les cheveux ? Ça serait avec plaisir, le shampoing les emmêle.

Il me prend le gel douche des mains, en met dans l'une des siennes, et commence à s'en mettre sur le corps tout en se mettant sous le jet d'eau. Elle dégouline le long de son corps et dans ses cheveux, qui lui donne un côté légèrement sauvage et affreusement sexy. Je réalise que je suis en train de le mater seulement lorsqu'il se retourne avec un sourire triomphant.

- Enlève ce sourire.

- Oh non, je ne pense pas.

Il remet du gel douche dans sa main et commence à se nettoyer... en bas. Je ne le quitte pas du regard pendant qu'il se touche, et relève les yeux seulement lorsque sa main retourne sur son torse.

- Laisse-moi l'eau, je dis simplement.

- D'accord.

Je me glisse sous le jet et immédiatement, un cri m'échappe.

- Connard ! Remets l'eau chaude !

- Non, le spectacle de tes tétons qui pointent est très plaisant, je trouve.

Je cherche la manette de l'eau chaude, mais évidement, il garde sa main dessus et m'empêche de partir. Je commence à frissonner, et il semble me remarquer. Alors, il remet l'eau chaude. Mais... beaucoup trop chaude. Je parviens à m'éloigner avant qu'elle ne devienne brûlante, et ne manque pas de l'insulter, tandis qu'il se fout de ma gueule.

- Persereikä (connard). Va te faire foutre !

- Du calme, Vittu (pétasse). C'est bon pour la peau l'eau froide.

- Ah ouais ?

- Ouais.

Et tandis qu'il met la tête sous le jet pour se rincer, je remplie un grand verre d'eau froide au lavabo, et le lui balance dessus.

- Putain ! s'exclame-t-il.

Il sort de la douche et je croise mes bras sur ma poitrine.

- C'est bon pour la peau l'eau froide, je répète en reprenant ses mots.

Je m'empare d'une serviette et l'enroule autour de mon corps tandis qu'il retourne sous la douche en m'insultant. Un petit rire m'échappe. Eeva 1, Elías 0.

Je sors de la salle de bain et commence à avoir une petite faim. Mais je me suis donnée en spectacle hier, et je n'ai pas envie que qui que ce soit du personnel me voit manger et me trouve grosse. Alors, je vais sauter le petit-déjeuner, ça sera mieux comme ça.

- Où est le grande garde-robe où j'ai fait livrer mes nouveaux vêtements ? je demande à Elías en rentrant ma tête dans la salle de bain.

- Au -1.

Je sors de la pièce et descends donc deux étages. C'est bien, vivre ici va me faire perdre des calories. Puis, une fois au -1, plusieurs pièces s'offrent à moi. Alors, j'ouvre la porte de la première et plaque immédiatement une main sur ma bouche. Alors il ne blaguait pas en disant qu'il avait un requin...

- Hey beauté, je fais en m'approchant du bassin qui me semble bien trop petit pour une bête de cette taille.

- Bonjour.

Je sursaute et me tourne vers Neala, la mère d'Elías.

- Oh, bonjour, excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez ici. Je cherchais la garde-robe.

- Oui, je passe du temps avec un vieil ami.

- Euh... il y a une jambe qui flotte dans le bassin de votre ami.

Elle s'y tourne immédiatement d'un air gêné.

- Ah, oui ! Oups. Ne le dis pas à Elías, il n'est pas au courant que Hiomakone travail encore.

Un rire m'échappe.

- Du peu que je connaisse déjà votre fils, je pense qu'il s'en doute.

- Mmh, pas faux.

- C'était le requin de votre mari ?

- Exactement. D'ailleurs, je l'ai rencontré de la même manière que toi, en cherchant la garde-robe.

Un rire m'échappe.

- On ne va pas vous embêter longtemps, moi, Carita, Nina et les enfants. On partira en début d'après-midi pour vous laisser profiter de votre maison.

- Rien ne presse, c'est chez vous ici.

- C'est sûr que ça va me faire bizarre de quitter cette maison. Un jour, mon mari Bhaltair m'a obligé à regarder ce requin démembrer un homme.

Je hausse un sourcil.

- Ce n'était pas un tendre, votre mari.

- Effectivement, mais il a été gentil à la fin. Il s'est sacrifiée pour me... sauver, de lui-même.

Je ne comprends pas trop la relation qu'ils avaient, mais hoche la tête. Après tout nous sommes dans la mafia, et une relation normale ne serait-elle pas considérée étrange ?

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