31. Souffrance éternelle

Depuis le début
                                    

Elle avait joué au petit poucet. Restait à savoir ce qu'elle gagnait en retour.

Sam Willow Grey est endettée jusqu'au cou, informa le Patron.

C'était comme s'il lisait dans mes pensées. Nos cerveaux étaient accordés et marchaient à l'unisson.

Nous avions sorti Sam qui était devenue violente à cause de son addiction, de taule, ayant des membres infiltrés dans la juridiction du pays.

Nous connaissons tous son ancienne addiction au jeux, ajouta-t-il. Ce que nous ignorions en revanche, c'était qu'elle n'avait jamais arrêté. Et elle manquait cruellement d'argent.

Tout se résumait à l'argent. Comme toujours.

D'autres membres soupçonnés d'avoir collaboré ? interrogea Jace. Des soldatos ?

Le Parrain secoua la tête.

Ethan a quelque chose à faire avec tout ça, je ne sais juste pas encore quoi, concéda-t-il. Il justifiera sa vengeance par la mort de Shawn.

Ethan Lopez. Enflure et frère de Zach et du défunt Shawn.

C'était le raté de la famille. Le toxico qui n'avait pas réussi à se relever. Et il voulait nous le faire payer. Il voulait nous faire payer notre réussite.

Nous opinâmes lentement, digérant les nouvelles, mais le Boss n'y fit même pas attention, perdu dans ses pensées.

Sa main bougeait nerveusement, imitant la jambe de June.

Ce n'était pas habituel. Il ne montrait jamais aucun signe d'une quelconque émotion, que ce soit l'enthousiasme, le stress ou l'angoisse.

Mais ce fut comme s'il ne pouvait contrôler son propre corps.

Ses yeux se décalèrent, indéniablement attirés par la femme qui se tenait debout, la mine renfrognée.

Quand June sentit le regard dur de notre Patron sur son visage, elle ne put résister et plongea ses iris boisées dans les siennes.

Leurs yeux se parlaient, s'aimantaient, se détestaient sans qu'aucun mot ne soit prononcé.

Sans quitter du regard la femme qui lui tenait tête, le Boss annonça :

Un accord a été passé.

Et l'on pouvait sentir June se raidir, rendant son regard moins expressif.

Les gorges se serrèrent. Nous savions tous ce qu'un accord signifiait, et surtout ceux que notre patron signait.

Le cartel Russe est tombé, nous avons donc maintenant besoin d'une grande annonce, poursuivit-il et l'on pouvait voir June blêmir. D'un choc médiatique.

Il nous avait déjà fait part de ce dessein. Mais, maintenant, c'était d'actualité.

Afin d'attirer les yeux sur nous pour remettre les petits cartels à leur place et, d'une pierre deux coups, de capter l'attention du FBI et plus précisément, de l'agent Diaz.

June pinça les lèvres. Et je sus que la suite n'allait pas lui plaire.

Elle tripotait son coude nerveusement alors que les tremblements qu'effectuait sa jambe se faisaient plus voyants.

Le Patron a fait quelque chose. Il regrette.

Elle a fait quelque chose. Elle regrette.

Ils ont partagés quelque chose. Ils regrettent.

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