- 𝗒𝗈𝗎 𝗆𝖺𝗄𝖾 𝗋𝖺𝗂𝗇 𝖻𝗎𝗍 𝗂 𝗆𝖺𝗄𝖾 𝗂𝗍 𝗌𝗁𝗈𝗐𝖾𝗋, 𝗒𝗈𝗎 𝗌𝗁𝗈𝗎𝗅𝖽 𝗄𝗇𝗈𝗐 𝗂'𝗆 𝗍𝗁𝖾 𝗈𝗇𝖾 𝗐𝗁𝗈'𝗌 𝗂𝗇 𝖼𝗈𝗇𝗍𝗋𝗈𝗅
『 ✎ « - Je ne voudrais pas que tu dises quelque chose que tu pourrais regretter.
- Qu'est-ce que tu vas...
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Séoul, Commissariat d'Itaewon ; 7h43
J'ai compris assez tardivement que parfois, lorsqu'il y avait trop d'amour, il y avait des disputes inutiles.
Je me suis rappelé que bien avec sa disparition, j'avais tendance à lui prendre la tête pour des futilités et qu'après, j'allais m'excuser pour m'être emporté.
Mais je me demande si avec toute cette protection dont je voulais qu'elle bénéficie, toutes ces prises de tête interminables et ces interrogatoires qui duraient des heures, elle s'était rendue compte que si je faisais tout ça, c'était simplement parce que je l'aimait ?
Enfin, je l'aime toujours...
Le seul problème est que les choses sont totalement différentes désormais.
Elles sont différentes mais mon objectif n'a pas changé. Il reste le même.
Il faut que je me concentre et que toutes ces distractions cessent.
Plus vite ce sera fait, mieux ce sera et plus vite je pourrais partir d'ici.
Les yeux rivés sur toute la paperasse qui se trouve sur mon bureau, je lève la tête et vois son bureau presque inanimé.
Je n'ose même pas imaginer à quel point elle doit se sentir épuisée après être venue hier soir. J'ai gâché son sommeil...
Et pourtant, je me sens mal vis-à-vis de Leyhnor parce que même moi, je pense qu'au fond ça m'aurait déplu qu'on me tire de mon sommeil au beau milieu de la nuit, peu importe la raison.
Sauf qu'elle n'a montrée aucun signe d'agacement, d'épuisement, de lassitude.
Elle ne m'a pas montrée un seul instant qu'elle était fatiguée et que tout ce qu'elle voulait, c'était rentrée chez elle, retrouver son lit et essayer de profiter de ces quelques heures de sommeil qu'il lui restait, pas un seul instant.
Elle est restée jusqu'à ce que je me calme, elle est restée jusqu'au moment où j'ai repris le contrôle de moi-même. Elle s'est assurée plusieurs fois qu'elle pouvait partir avant de me laisser seul à nouveau.
Pourtant, elle aurait pu partir dès le moment où je lui ai dit que je me sentais mieux et ne pas se retourner un seul instant.
Malgré tout cela, elle m'a posée la question plusieurs fois, et après avoir répondu à l'affirmative plusieurs fois, elle m'a dit qu'elle partirait dans cinq minutes environ.
Ces minutes se sont transformées en heures et elle est restée jusqu'à l'aube, jusqu'au moment où les oiseaux se sont mis à chanter.
Nous sommes restés assis sur le sol de la cuisine à parler de tout et de rien, Leyhnor étant vêtue de son drôle de pyjama qui me faisait rire intérieurement, parce qu'il lui donnait cet air enfantin. Parfois, il y avait aussi des blancs mais ça ne me dérangeait pas davantage.
