- 𝗒𝗈𝗎 𝗆𝖺𝗄𝖾 𝗋𝖺𝗂𝗇 𝖻𝗎𝗍 𝗂 𝗆𝖺𝗄𝖾 𝗂𝗍 𝗌𝗁𝗈𝗐𝖾𝗋, 𝗒𝗈𝗎 𝗌𝗁𝗈𝗎𝗅𝖽 𝗄𝗇𝗈𝗐 𝗂'𝗆 𝗍𝗁𝖾 𝗈𝗇𝖾 𝗐𝗁𝗈'𝗌 𝗂𝗇 𝖼𝗈𝗇𝗍𝗋𝗈𝗅
『 ✎ « - Je ne voudrais pas que tu dises quelque chose que tu pourrais regretter.
- Qu'est-ce que tu vas...
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Séoul, Itaewon ;
Nous sommes revenus de notre intervention. Le reste de la nuit après nous soyons rentrés s'est rapidement écoulée. Plus vite que ce que j'aurais pensé.
Il nous était presque impossible de trouver le sommeil alors on est restés assis sur nos lits qui se trouvent dans notre chambre d'hôtel en silence. Il nous arrivait d'échanger quelques mots parfois.
Mais je n'ai jamais connu une tranquillité de la sorte. Elle était paisible, le silence n'était pas gênant, mais agréable.
Le silence et le calme sont bien plus agréables lorsque nous sommes en bonne compagnie.
Je me frotte les yeux et me retourne vers la cafetière. Il est presque trois heures du matin, mais je ne parviens pas à trouver le sommeil.
Pourtant, ça n'a rien de nouveau, puisque ça fera bientôt cinq mois il me semble, que je suis prisonnier de ce cauchemar. Je prends ma tasse et me sert du café.
J'hésite quelques instant à prendre du sucre mais ce café est noir et y mettre du sucre ne changera pas son goût pour autant.
Quand c'est amer, ça reste amer. On a beau vouloir y mettre de la douceur, mais rien n'y fait. J'avais beau essayé autant de fois que je le voulais, à chaque fois c'était peine perdue.
Donc au fil du temps, j'ai arrêté d'essayer et j'ai même fini par abandonner. Je n'aime pas me battre pour tout ce qui est une perte de temps puisque je sais que le temps que j'ai pu y consacrer n'en vaudra jamais la peine et ne compensera jamais les efforts que j'ai pu fournir.
Sentant mon cœur qui commence à se compresser à l'intérieur de ma cage thoracique, je pose ma tasse sur le plan de travail et pose également mes mains sur cette dernière pour pouvoir m'y appuyer.
Je le sens se compresser une fois de plus et je viens poser ma main sur mon torse avant de gémir de douleur.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
J'inspire et expire longuement mais j'ai l'impression que ça ne sert à rien, que malgré le fait que je prenne le temps de respirer correctement, que je manque d'air.
Je me retourne et me hâte vers la fenêtre pour l'ouvrir. Peut-être que si je l'ouvre, ça ira mieux. Elle se trouve au dessus de l'évier
Or, j'ai à peine le temps de tendre les bras pour l'ouvrir que mes jambes me lâchent. Je me rattrape de justesse lorsque mes mains attrapent le bord de l'évier.
Mes jambes se mettent rapidement à trembler et pourtant, j'ai l'impression qu'elles sont engourdies. Regardant d'abord mes pieds, je relève la tête pour regarder la fenêtre qui est face à moi et ma vision se fait de plus en plus trouble.
