𝙄 𝙂𝙊𝙏 𝙏𝙃𝙀 𝙋𝙊𝙒𝙀𝙍 ; c.s

𝙛𝙞𝙧𝙨𝙩 :;

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Dans un coin reculé de Séoul, Bar de Chun-Hei :
Dans la cage

L'arcade sourcilière ouverte, je peux sentir mon sang qui coule et cela m'empêche de voir correctement mon adversaire qui se tient face à moi.
Veillant à ne jamais baisser ma garde, j'attendais le moment où il allait de nouveau s'approcher de moi pour me frapper.

Les cris de la foule font échos, ils attendent de voir la suite tandis que la seule chose que je veux, c'est en finir. Ces personnes veulent voir de la violence, voir du sang, entendre la souffrance s'échapper de nos lèvres.
Car la seule règle ici est qu'une fois dans la cage, les deux adversaires doivent se battre jusqu'à ce que mort s'en suive.

J'avais pris conscience de ce que je faisais bien trop longtemps après et je ne pouvais plus me permettre de reculer.
C'était tuer ou se faire tuer.

Pourtant je ne peux m'empêcher de sentir l'adrénaline qui parcourt mon corps à cause de la peur, malgré avoir prétendue que cela ne serait qu'une partie de jeu de carte pour moi.
Je me retrouve là uniquement car on m'a demandé de faire mes preuves alors que c'était le cadet de mes soucis.

Regardant rapidement mes mains, mes protèges mains blanches sont tachées de son sang et mes phalanges également.
De l'autre côté, s'apercevant que mon regard n'était plus sur lui, c'est alors d'un geste furtif qu'il s'approche de moi en essayant de frapper ma lèvre supérieure mais je le contre.

M'approchant de lui en essayant d'esquiver ses coups, je m'en prends un dans l'estomac qui me fait reculer sur le champ.
Il se met à enchaîner les coups pour éviter que je ne le touche mais j'arrive à lui mettre un coup de pied dans l'articulation de son genou qui lui fait immédiatement toucher le sol, incapable de se relever alors qu'il hurle de douleur.
Grimaçant d'abord, son regard vient rencontrer le mien et je mentirais si je disais que son regard remplit de haine ne me faisait pas froid dans le dos.

Je ne peux pas détacher mon regard du sien et pendant ce temps, un mot me vient à l'esprit et se mit à résonner dans ma tête.

Peur.

— De quoi est-ce que t'as peur ? Demandait mon père qui se tenait face à moi ce jour-là.

Quand j'étais encore une enfant, la réponse était simple.

Je disais que j'avais peur des abeilles, du noir, des clowns.
Évidemment, en grandissant mes réponses ont changé. En tant qu'adolescente je devrais avoir peur que mes notes chutent, peur de perdre mes amis, m'inquiéter pour mon futur en me demandant si je serais capable de réaliser mon rêve et de faire le métier qui lui aussi, me faisait rêver.
Le seul souci était que mes peurs aujourd'hui ne sont pas celles que j'aurais aimé qu'elles soient.