Chapitre 1 : Compte à rebours - Partie 2

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Il tapa le numéro d'Undyne et patienta, le crâne collé au combiné. Une sonnerie, deux, trois. Il resta deux longues minutes à attendre, le souffle coupé. Ce n'était pas normal. Il prit une grande inspiration, puis tapa le numéro de Sans.

— Boss ? répondit le squelette, la voix à demi-ensommeillée.

— Undyne ne répond pas, murmura-t-il en espérant que les autres n'aient pas entendus. Je veux que tu ailles vérifier les avant-postes de Waterfall, tout de suite.

— J'y vais.

Le téléphone émit plusieurs grésillements désagréables à mesure que Sans disparaissait et apparaissait plus loin dans les Souterrains. Une routine quand un garde disparaissait, le squelette étant le seul doué de téléportation pour une quelconque raison. Le guerrier grogna. Il détestait ce bruit. Il lui rappelait des choses désagréables, sans qu'il ne se l'explique. Presque comme si quelqu'un parlait, ou hurlait, dans le vide que son frère traversait.

Papyrus devint nerveux à mesure que les téléportations se succédaient. Sans ne trouvait pas Undyne. C'était mauvais signe. Très mauvais signe.

Soudain, dans le blizzard, une forme se détacha. Papyrus soupira de soulagement. Enveloppée dans un épais manteau, Undyne arrivait enfin. Le garde prévint Sans et raccrocha, avant de s'approcher.

— C'est pas trop tôt ! aboya-t-il. Je suis en retard sur ma prochaine tournée ! Je peux savoir pour quelle raison madame arrive avec autant de retard ? Sans prévenir !

— Quoi ? À t'écouter, on dirait presque que tu t'es inquiété, se moqua la guerrière. J'avais rendez-vous au château, ça a duré plus longtemps que prévu.

— Encore ? s'étonna Papyrus. Pourquoi faire ? Tu y as été il y a deux jours.

La femme poisson l'observa avec intensité, avant de détourner le regard.

— On se les caille dehors. On rentre chez toi ? J'aimerais en finir vite, je dois voir Alphys en soirée.

Papyrus nota le changement de sujet, mais hocha la tête. Undyne le dépassa, et le deuxième capitaine remarqua immédiatement qu'elle boitait légèrement. Comme la plupart des habitants de Snowdin, qui murmurèrent à son approche. La guerrière défonça la porte de la maison du squelette d'un grand coup de pied et s'invita à l'intérieur. Le guerrier soupira avant de la suivre. Il allait encore devoir réparer les gonds. Il replaça le bout de bois tant bien que mal à sa place avant de se tourner vers Undyne, qui avait déjà investi le canapé, les pieds sur la table basse.

— Sérieusement ? Combien de fois il va falloir que je répète qu'il y a une poignée sur cette saloperie de porte ? s'énerva le squelette.

— Une fois de plus, apparemment, répondit la femme poisson, nullement impressionnée. Alors, quoi de neuf ?

Papyrus s'assit à côté d'elle, à une distance respectable. Il n'aimait pas la façon dont Undyne prenait ses aises dans sa maison, mais il était fatigué de se battre contre elle. Lorsqu'ils se disputaient, plusieurs pièces de son mobilier finissaient par être détruites de manière collatérale, et son porte-monnaie n'était pas extensible.

— J'ai maté un rebelle dans la forêt un peu plus tôt ce matin, répondit Papyrus d'une voix plus professionnelle. Aucun humain à reporter. Aucun signe de reprise d'activité criminelle, le réseau semble avoir été entièrement démantelé, ou ils sont trop peu nombreux pour se montrer pour le moment. La ville est calme. Un cambriolage hier soir, suspect arrêté dans la nuit sans effusions de violence.

— Rien à reporter à Waterfall, répondit la guerrière. Journée calme. Ah si, un Temmie s'est fait buter, mais on n'a retrouvé que les cendres et c'est dans une zone sans caméra. Les gardes ont enquêté, mais il n'y a aucune preuve, comme d'habitude. Je leur ai dit d'abandonner la chasse. Perte de temps.

Sans faiblesse | Fanfiction UnderfellWhere stories live. Discover now