Un Jour Ils Comprendront - Tome 2

Chapitre 21

Les deux joueurs cessèrent leurs échanges. Ash tourna la tête vers lui. Son sourire se fana un instant. Il le reprit vite, ne laissant rien paraître.

- Bien sûr. Viens jouer.

Zeik enleva sa veste et la confia à Sâme.

- Tu ne veux pas enlever ton t-shirt aussi ? Histoire que je puisse baver une nouvelle fois sur ta belle musculature.

Le japonais se retint d'exploser de rire. Oui, ce genre de remarque de la part de sa meilleure amie l'avait grandement manqué.

- Je ne veux pas trahir Ekel. Encore moins... Mickey.

- Espèce de traître !

Elle lui tapa gentiment l'épaule et le laissa s'éloigner, rejoindre les deux autres joueurs. Elle s'appuya contre le vieux grillage, impatiente de revoir son ami jouer. Elle attrapa même son portable, prête à filmer l'échange. Simple satisfaction personnelle !

De son côté, Zeik effectua de rapides étirements et se plaça face aux frères.

- Elle est mignonne ! Mais je pensais que tu étais fidèle à ton copain ?

Zeik eut du mal à discerner le sentiment derrière la remarque du capitaine de son équipe. De l'amusement ? De la moquerie ? De la jalousie ?

Lui préféra en rire.

- C'est Sâme, ma meilleure amie. On se connaît depuis la seconde.

- Elle a l'air très...

- Tactile ? Elle l'est. On finit par s'habituer.

- Les garçons vous jouez ou vous discutez ? Interpella la jeune fille.

Le japonais secoua la tête.

- Et impatiente par-dessus le marché. Mais je l'adore !

Ash secoua la tête, acceptant l'information.

Ne voulant pas faire patienter Sâme plus longtemps, Zeik vola le ballon que tenait Oliver et alla marquer sans attendre.

- En forme ton coéquipier dit donc, souffla Oliver, réalisant tout juste que le ballon n'était plus dans ses mains.

- Pour le voir jouer tous les jours, crois-moi tu préfères l'avoir dans ton équipe, que contre toi !

Oliver eut un petit rire.

- Fait gaffe frangin, on dirait un fan boy !

Ash ne releva pas et se remit en condition pour le basket, récupérant le ballon à son tour pour aller marquer. Sans réellement se concerter, le jeu se mit petit à petit en place entre eux. Oliver prit la défense, essayant d'empêcher les deux universitaires d'aller marquer. Tous deux ne laissaient aucun répit au plus jeune. Oliver n'en démordait pas pour autant. Il parvint à empêcher un ou deux paniers.

Sâme n'en perdait pas une miette, trop fière de voir de nouveau son meilleur ami jouer. Les minutes défilèrent sans que personne ne s'en aperçoive. Pour quelqu'un qui ne voulait pas jouer au départ, Zeik se donnait à fond et avec le sourire. Il était plongé dans son sport et le faisait avec plaisir. Elle était ravie de le voir ainsi.

Alors qu'elle rangeait son portable, cessant enfin de les filmer, elle fut rejointe par Oliver. Il vida la moitié de sa bouteille d'eau avant de s'asseoir par terre.

- Ces gars-là m'épuisent !

- Je vois ça. Je ne tiendrais pas une minute face à eux !