Chapitre 5

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Travailler pour lui? Genre je vais me lancer dans le trafic de stupéfiants ? Non c'est pas possible.

Moi : Non, je ne veux pas faire ce genre de chose.

Son visage s'est assombrit et il m'a pris par le cou pour me dire

Bosco : Que ce soit la toute dernière fois que j'entends ta bouche me dire non. Sinon tu vas disparaître de cette vie. Et de toute façon, je pense que tu sais déjà quelles sont mes activités et pour m'assurer que tu ne me causeras pas de problème avec la police, je me dois de faire de toi un complice.

Merde, je vais donc réellement devenir un de ces salops? N'ya-t-il pas d'autres moyens ?

Nous ne sommes plus que trois dans la tente, suite à un remaniement de dernière minute opéré par Bosco. Il a décidé qu'Arold et Alex rejoindraient un autre groupe. Donc, je ne suis plus qu'avec les frères congolais Yannick et Duchel et on a nos secteurs où on doit faire des livraisons.

Le fonctionnement est simple : chaque nuit, on ira voir Max, le bras droit de Bosco, chercher la marchandise qu'on ira livrer à des lieux précis qu'ils nous auront au préalable envoyés par sms. C'est Duchel qui est à la tête de notre trio, c'est lui seul qui a le droit de communiquer avec Bosco ou Max et c'est donc lui qui nous dit quoi faire le moment venu.

Pas besoin de vous préciser qu'il nous a longuement menacé sans manquer d'énumérer les moyens qu'il a en sa possession pour nous punir pour tout acte de déloyauté ou de non respect des règles. Mais, il n'ya pas que le mauvais côté par ce que Bosco nous a aussi dit que dès le lendemain, nous devions aménager dans l'une de ses maisons pour notre sécurité et pour qu'on puisse mieux être surveillés.

Nous voilà, puisque le ciel s'est assombri depuis plus d'une demi-heure, en train d'aller chercher la marchandise pour opérer notre première livraison en groupe. On arrive dans une grande maison. En fait ce n'est pas une simple maison mais une somptueuse villa.

C'est incroyable, il y'a des fleurs partout, des voitures qui coûteraient plus cher que nos propres vies. On se fait escorter par un gars tatoué de partout. En contournant la maison, on arrive devant une sorte de grand entrepôt. En fait, de prime abord, on dirait un garage. Y'a un moteur de voiture posé à l'extérieur.

À l'intérieur, d'autres gars s'acharnent sur des véhicules. Les coups de métaux s'enchaînent et nous brisent les tympans. On traverse difficilement ce brouhaha et nous voici au fond du garage, devant une porte. Le gars qui nous accompagne toque et on nous laisse entrer.

Devant nous, Max est en train de compter des liasses et des liasses de billets de banque. Il ne nous calcule même pas et continue sa tâche. Moi je suis ébahi devant ce magnifique spectacle où le bruit que font ces billets résonne dans mon esprit comme étant la liberté et la réussite.

Quelques 10 minutes plus tard, il nous adresse enfin un regard.

Max: Enfin, vous voilà. Votre tournée arrive. Soyez juste patients

Duchel: Compris.

Max: Aujourd'hui, vous irez livrer dans l'allée en face du cinéma. Il y'aura un gars en capuche blanche qui vous y attendra. Vous irez le voir et direz que vous êtes là de la part de Bosco. Il vous conduira chez son boss, qui lui récupérera la drogue. Des questions?

Duchel: Et si on ne trouve pas ce gars à la capuche blanche?

Max: Vous le trouverez, ne vous inquiétez pas pour ça. Par contre, si pour une raison ou pour une autre vous ne me ramenez pas l'argent de la livraison, là vous aurez raison de vous inquiéter. Compris ?

Duchel : Compris.

Max: Duchel, tiens ce téléphone. C'est dorénavant grâce à lui que vous connaîtrez les lieux où vous devrez aller livrer.

Un gars est rentré dans la pièce avec un grand sac de voyage et un sac à dos. Il a ouvert le grand sac et a versé une partie du contenu dans le sac à dos. C'était des paquets d'une poudre blanchâtre. On aurait dit que nous étions des contrebandiers de farine, j'aurais même préféré que ce soit le cas.

Il nous a remis le sac à dos et est tout de suite reparti. Duchel l'a accroché à son dos et nous ressortons de la pièce quand tout à coup je prends réellement conscience de ce que nous faisons. On est devenus des traficants de drogue sans scrupule qui travaillent pour un boss qui tue sans cligner de l'œil.

Mon cœur bat à mille à l'heure et ma réflexion est troublée. Bizarrement, lorsque nous sommes sortis de la pièce, à peine j'ai fait quelques pas à l'extérieur que j'ai aussitôt ressenti une forte douleur derrière la tête et puis plus rien, rien à part le noir...

Amours Intéressées [En Pause]Where stories live. Discover now