A choice with no regrets (Levi x OC)

31* Persécutée

Peu après notre retour entre les Murs, nous reprenons notre entraînement habituel. En tant que soldats, nous devons mettre un point d'honneur à entretenir notre corps et améliorer sans cesse nos capacités. Nous ne cessons jamais de nous améliorer, et c'est une chose que nous devons garder à l'esprit en toute circonstance, peu importe que nous soyons doués ou non.

Souhaitant développer mes capacités à l'épée, je demande à Mikasa de s'entraîner avec moi durant quelques jours, chose qu'elle accepte rapidement. Si mon corps ne se couvre plus de bleus ou d'hématomes, je continue en revanche de ressentir la douleur des courbatures. Mikasa ne me ménage pas : elle utilise pleinement sa force, refusant de se retenir. Et je trouve ça parfait. Je ne pourrais jamais avancer si je me retrouve avec des gens qui se retiennent par pur soucis de faire mal.

Mes journées sont ponctuées de chutes et de grognements de douleurs, et mes réveils sont difficiles. J'ai l'impression d'être une grand-mère pleine de rhumatismes chaque fois que je dois sortir du lit.

A mesure que les jours passent, je remarque une petite amélioration dans ma façon de combattre : Mikasa me touche moins, et je reste debout plus longtemps. Je me fatigue moins vite et mes réflexes deviennent meilleurs. La jeune fille le remarque et me complimente, ce qui n'est pas rien !

Mais je remarque réellement à quel point j'ai progressé quand je décide de faire équipe avec Jean. Avant, notre force était plus ou moins égale : le premier qui craquait était souvent le premier épuisé. Mais cette fois, je parviens à le mettre à terre en moins de trente secondes. Nous nous dévisageons, aussi surpris l'un que l'autre.

-Eh ben ça alors, marmonne Jean en se relevant.
-Désolée, dis-je en l'aidant.
-Ne le sois pas, rit le jeune homme. Mais je ne m'attendais pas à de tels progrès. Je devrais peut-être m'entraîner avec Mikasa moi aussi...

Le voir regarder avec adoration la jeune fille me fait beaucoup sourire, chose qu'il ne manque pas de remarquer. Il rougit et détourne rapidement le regard.

-J'en connais un qui aime bien... non, beaucoup Mikasa, n'est-ce pas ? dis-je sur un ton moqueur.
-Ce n'est pas du tout ce que tu crois, maugréé Jean, la tête baissée.
-Oh, vraiment ? Eclaire donc ma lanterne, je suis curieuse.
-Elle est très jolie, et très forte. Tu te rends compte à quel point je peux être ridicule en comparaison ? Je ne lui arriverai jamais à la cheville, et ce serait vraiment la honte de lui demander de m'aider à devenir plus fort. Je veux dire, en tant qu'homme, je suis censée la protéger... enfin protéger les filles comme elle, tu vois ? Oh et puis laisse tomber, dit-il en me voyant rire.
-Jean ! m'écrié-je en le rattrapant alors qu'il s'éloigne. Pardon, mais c'est tellement bizarre de te voir comme ça que... enfin c'est assez surprenant de te découvrir un côté adorable comme ça.
-Peut-être, mais je n'ai pas ri en voyant le tiens, réplique Jean.
-Tu te fiches de moi ? Dois-je te rappeler l'épisode des vestiaires ?

Jean adopte une mine songeuse deux secondes avant de se mettre à rire aux éclats.
-Je ne m'en souvenais plus, avoue-t-il en riant. Mais maintenant que tu le dis... C'est vrai que c'était exceptionnel ce jour-là. D'ailleurs, où en êtes-vous ?
-Jean..., commencé-je avec une voix que je veux menaçante.
-C'est par pure curiosité, assure-t-il avec un sourire sincère.
-Nous en sommes nulle part car il n'y a strictement rien entre nous, je réponds le plus sérieusement du monde. Je suis une simple soldate, et il est mon supérieur, rien de plus.
-Mouais... en attendant, tout le monde fait des paris sur votre petit manège.

Je me fige sur place, les yeux grands ouverts.
-Des... des paris ? Tu blagues, pas vrai ?
-Pas du tout ! J'ai d'ailleurs misé gros sur vous, alors si vous pouviez vous dépêcher de vous mettre ensemble...