L'île des défis extrêmes (version animes)

{Défi #15} Finale (partie 2)

-Nous avons un bel arsenal. Onze fusils de paintball, dont une mitraillette. Nous ne manquons pas de munitions et il y a même trois grenades de peinture. Pas mal.

Ash se relève en époussetant ses mains, les yeux rivés sur les armes dont il vient de faire l'inventaire. Bien qu'il soit probablement l'un des mieux placés pour aider son nouvel ami à empocher la victoire, cette épreuve ne l'émoustille pas. Dans son monde, il a l'habitude de tuer des humains, de faire la guerre dans les rues de New York. Bien que cette fois, les outils pour enlever la vie soient des faux, cette ambiance trop familière lui laisse un gout amer. Il n'a pas envie de jouer, mais il le fait pour Wei WuXian. Ce dernier a confiance en lui.

À côté du séduisant blond, Wei WuXian réfléchit à une stratégie, le doigt tapotant son nez d'un geste adorable. S'il avait en sa disposition sa fidèle flute, Suibian, un plan se dessinerait aisément sous ses yeux. Le cultivateur n'a pas l'habitude de travailler en équipe. Même pendant la guerre, ses camarades de combat lui ont reproché de « voler les mérites » avec ses aptitudes individualismes. Comme si faire couler le sang n'était qu'un prétexte de se mettre à l'avant de la scène...

-Je crois que nous formons une belle équipe, commence Wei WuXian. J'ai une grande confiance en chacun d'entre vous, donc je pense pouvoir gagner. J'en suis même certain. Je crois avoir un plan pour aller chercher le drapeau ennemi, mais pour ça, vous devez m'écouter et aussi m'offrir votre confiance. Voilà...

***

De leur côté, l'équipe de Bokuto est désordonnée et peu encline à mettre au point une stratégie. Akaashi regarde la scène avec désespoir, priant pour recevoir la possibilité de reculer le temps et gifler son meilleur ami avant que ce dernier choisisse tous les pires spécimens de la compétition pour le seconder.

Yut Lung se prélasse sur une table de la cafétéria, discutant avec Yurio et Otabek sans se soucier le moins du monde que le temps de préparation tire à sa fin.

Viktor et Yuri roucoulent dans leur coin, enlacés tels deux inséparables dont l'attention est portée sur leur nid douillet. Cette finale les intéresse peu puisqu'ils n'ont aucune chance de décrocher la médaille d'or pour leur propre bénéfice. De plus, les patineurs artistiques ont toujours voté pour Wei WuXian avec qui ils s'entendent bien. Pourquoi aider l'ennemi de leur ami? Le Russe est impatient que tout soit terminé pour à nouveau boire un coup avec le cultivateur.

Yuga est dans son coin, pratiquant des poses élégantes avec son arme. Il cherche la position parfaite pour tenir son fusil de paintball tout en continuant de scintiller. Quel dommage qu'il ne puisse pas enfiler son costume de superhéros afin de voler la vedette.

-On dirait que vous avez perdu le contrôle, s'amuse Adam en prenant une bouffée de sa cigarette. Akaashi, ne fait pas cette tête. Tu agis comme si tu étais le responsable, mais c'est le choix de Bokuto, pas le tien. Il fallait prévoir qu'il est trop con pour cerner les gens.

Adam glousse alors qu'Akaashi lui lance un regard mauvais. Le passeur n'apprécie pas d'entendre les critiques destinées à son meilleur ami, bien qu'il ne puisse actuellement pas le défendre. Même lui, il peine à comprendre ce qui est passé par la tête imprévisible de Bokuto. D'ailleurs, ce dernier ne semble en rien stressé par tout ce bordel. Il se contente de préparer son arme, un large sourire sur ses séduisantes lèvres.

-Ne t'en fais pas, Akaashi, se mêle Jean en tapotant son dos. Je vais tout faire pour t'aider, d'accord?

-C'est gentil...

Avant même que l'équipe puisse mettre au point un plan d'attaque, la désagréable alarme qui les a hantés durant toute la compétition résonne sur l'île, bien plus forte et intimidante qu'à l'habitude. Le joueur de volleyball pince les lèvres avec angoisse. C'est la fin des haricots... Les adversaires vont débarquer et gagner en quelques minutes seulement. Toutes ces dernières semaines à se battre, à affronter l'horreur ont été vaines. Akaashi sent son coeur s'alourdir à cette idée.