chapitre 55

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Le lendemain matin, c'est avec difficulté que je me réveille. Hier soir, après avoir dit à John que je n'allais plus lui parler, il n'a rien dit et je suis donc parti me coucher. Je n'ai pratiquement pas fermé l'œil de la nuit, je ne pensais pas qu'un garçon pourrait me mettre dans de tels état. Je me sens idiote de lui avoir dit ce que j'avais sur le cœur alors que je sais très bien qu'il s'en fiche, et qu'il pourrait même se servir de ça contre moi. Je ne sais plus quoi penser.

- T'as des sacrés cernes, dit Marty en m'apercevant. C'est à cause de John ? Tu sais, j'ai toujours su qu'il ne s'intéressait pas à toi mais avec ce que je vois maintenant j'en ai la preuve en image, ajoute-t-elle avec un sourire satisfait.

je n'ai même pas envie de perdre mon temps à lui répondre. Je me contente donc de l'ignorer et d'aller retrouver Cassie au réfectoire.

- Ouh, sale nuit ? fait-elle en me voyant ?

Je me contente d'hocher la tête.

- John ? tente-t-elle.

Je hoche à nouveau la tête.

- Votre plan à foiré, je dis.

Elle soupire.

- Je suis sure que c'est parce que vous n'avez pas laissé l'autre parler et que vous en avez fait qu'à votre tête.

- Non, en faite la conversation que l'on a eu hier soir m'a fait ouvrir les yeux.

- Mais Donna ! Pourquoi est-ce que tu te mens à toi-même ?

- Je ne me mens pas à moi-même, Cassie. Hier soir je n'ai fait que réaliser une fois de plus aux John n'est pas quelqu'un avec qui on se met en couple, et qu'il n'éprouve pas les mêmes sentiments que moi. Même si c'est douloureux, au moins maintenant je sais que ça ne sert plus à rien de perdre mon temps. Oui, je l'apprécie beaucoup et plus qu'en amitié. Oui, j'aurais bien aimé qu'il se passe quelque chose entre lui et moi. Mais il ne se passera rien, car John est John, un mec qui préfère passer du bon temps avec les filles plutôt que de s'embêter à en choisir une. C'est la vie, c'est comma ça. Ça m'atteint, et je n'ai pas dormi de la nuit à cause de ça, mais ça finira par passer. Ça va aller. Votre initiative pour tenter de nous rapprocher était une bonne idée, et ça aurait même pu marcher si il s'était agi d'un garçon autre que John, mais malheureusement c'était bien lui. Alors au moins grâce à vous j'ai pu ouvrir les yeux et arrêter de me voiler la face.

Elle me dévisage d'un air triste.

- Je suis sincèrement désolée que cette conversation ne vous ai pas aidé. Si j'avais su que ça finirait mal, j'aurais dit à Gary de ne pas le faire. Mais j'étais persuadé à quasiment 100 % que les choses se règleraient entre vous et que, pourquoi pas, vous vous mettriez ensemble. Ça n'a pas été le cas, et je m'en veux, car je me sens maintenant responsable de ta tristesse. Mais je reste quand même persuadée que tout n'est pas fini entre lui et toi, qu'il se passera sans doute des choses à l'avenir, je le sens.

Je lui souris.

- C'est gentil d'essayer de me faire garder espoir. Mais honnêtement, je sais que rien ne se passera. Et je préfère que tu me soutiennes dans cette direction plutôt que tu continus à me faire entretenir un quelconque espoir. Plus il se tiendra loin de moi et mieux je me porterai, je le sais.

Elle hoche tristement la tête.

- Je comprends ton choix, et je t'aurais soutenu quelle que soit ta décision par rapport à tout ça. Sache que je suis là si tu as besoin d'en parler.

Je hoche la tête en souriant. Je suis contente de l'avoir dans ma vie.

- Je le sais, merci.

1950's love storyWhere stories live. Discover now