chapitre 49

8.5K 514 218
                                    

Donna

Le lendemain matin, je suis fatiguée. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit parce que je me suis posée beaucoup de questions à propos de John et moi. J'ai peur qu'il se comporte comme un idiot et qu'il fasse comme s'il ne s'était rien passé hier soir. En soi, pour lui ça devait pratiquement ne rien être car il a déjà embrassé des dizaines et des dizaines de filles, mais ce n'est pas mon cas, ça voulait dire quelque chose pour moi. Je me lève donc en prenant tout mon temps, redoutant de le voir, et me prépare. Une fois que c'est fait, j'attends que Cassie soit prête elle aussi puis nous allons prendre notre petit déjeuner. Les garçons sont déjà là, et mon amie part retrouver Gary, qui est en bout de table. Je m'assois en face d'elle et par conséquent à coté de John, qui est installé en face de Gary. Je lui fais un sourire timide et détourne le regard juste après. J'ai peur qu'il se moque de moi.

- T'as bien dormi ma poule ? Pas trop rêvé de moi ? demande-t-il soudain.

Je me tourne vers lui et le petit sourire qu'il affiche me relaxe immédiatement. Il ne va pas faire comme si rien ne s'était passé.

- Ne prends pas trop tes rêves pour des réalités, je réponds simplement.

Je l'entends se marrer. Je m'apprête à dire quelque chose mais je suis interrompue par Marty, qui vient s'assoir entre nous deux en n'hésitant pas à me pousser au passage.

- Quand est-ce qu'on remet ça John ?? demande-t-elle sans me lancer un regard.

- Bouge, lui répond-t-il simplement.

- Quoi ? Comment ça bouge ?? demande-t-elle d'une voix niaise.

- T'es débile ou quoi ? Tu vois pas que je parlais ?

Marty se tourne vers moi et me lance un regard dédaigneux. Elle me tape vraiment sur le système. Elle se retourne vers John et dit :

- Je ne pensais pas que ça serait important une conversation avec elle.

J'arrive à être étonnée par la dose de dédain qu'elle arrive à mettre dans sa voix.

- Bouge avant que j'te fasse dégager par moi-même, dit John.

- Mais John ! Toi et moi on est allés plus loin que tu es allée avec cette prude ! Avec moi tu t'amuses ! John...

Il se lève d'un coup et je vois le sourire de Marty s'affaisser brusquement.

- J'te laisse cinq secondes pour dégager, dit-il.

Elle bougonne quelque chose d'incompréhensible mais finit par se lever, tout en me lançant un regard noir, bien évidemment.

- Tu ne le garderas pas pour toi, dit-elle.

Je l'ignore et me rapproche de John une fois qu'elle n'est plus dans mon champs de vision.

- Quel barge, dit-il.

- Je te le fais pas dire.

- Bon sinon, à propos d'hier soir, commence-t-il.

Le rouge me monte aux joues.

- Oui ?

- Je veux que tu saches que je t'apprécie, et plus qu'en simple amitié, mais tu sais que je suis pas vraiment du genre à me caser.

Ma bonne humeur s'affaisse instantanément mais je ne laisse rien paraitre. Il faut que je réagisse, alors je hoche rapidement la tête de haut en bas.

- Oui, évidemment, je le savais.

Il hoche la tête.

- Bien, dit-il.

Je me lève. J'ai besoin de partir d'ici avant qu'il ne remarque que ce qu'il vient de dire m'affecte.

- Bah qu'est-ce que tu fais ? demande-t-il.

- Je euh... je vais me mettre en tenue de travail pour aller travailler.

Je commence à m'éloigner et l'entends dire :

- Mais t'as même pas pris ton petit-déjeuner.

Je fais comme si je ne l'avais pas entendu et me précipite vers la sortie de la salle à manger. Evidemment, il faut que je fonce dans Rhett. Je ne le calcule pas et me dépêche de m'éloigner avant que quiconque ne remarque que je suis triste.

1950's love storyWhere stories live. Discover now