chapitre 48

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John

Je me suis déjà fait la réflexion plusieurs fois qu'elle m'intéressait. Je ne suis pas le genre de mec qui se met en couple mais elle est jolie et elle me plaît bien, alors pourquoi me priver de l'embrasser ? Quand je m'éloigne d'elle, je vois qu'elle a l'air gêné. Mais elle se tente quand même à me lancer un regard.

- Ce n'est pas mon premier baiser et pourtant ça m'a semblé particulier, dit-elle.

Je me marre et remets mon bras autour de ses épaules.

- T'as pas embrassé des dizaines et des dizaines de garçons avant ça, te la raconte pas trop.

Elle rit à son tour et nous commençons à marcher vers je-ne-sais-trop-où, mais en tout cas on s'éloigne du dortoir des filles.

- Je peux te demander avec avec qui c'était et comment s'est passé ton premier baiser, si ce n'est pas indiscret ?

Si elle savait à quel point je m'en fou de parler de ça, je pourrais même lui étaler les détails de ma première fois si elle le voulait.

- C'était avec la serveuse, tu sais, Anita ?

Ah, oui, la serveuse qui était dans le café où nous nous sommes tous arrêtés le premier jeudi en ville après notre arrivée. Je hoche donc la tête.

- Premier baiser et première fois avec elle. Je crois qu'elle nous a tous dépucelé d'ailleurs.

- Oh, d'accord.

- Ouais, c'est comme ça que ça fonctionne dans le milieu.

- Et... vous l'avez payé ou quelque chose dans le genre ?

Je ris.

- C'est pas une pute.

- D'accord. C'est juste qu'elle m'a semblé si...

- Ouverte ?

- Oui, c'est ça.

- J'crois qu'elle a toujours été comme ça. Mais tu vois, c'est un peu comme Louisa. Elle s'est faite déflorer lors de la première nuit qu'elle a passé ici.

- Mmh, et bien quand je vois avec qui elle l'a fait, je me dis qu'elle aurait pu atteindre un petit peu.

- Pas faux.

Ses traits se ferment soudain.

- Tu penses que tu vas avoir des soucis ? À cause de la façon dont tu as traité Rhett.

- C'est lui qui devrait en avoir avec la façon dont il t'a traité. S'il balance je balance aussi.

- Mais...

- Les bleus entre tes cuisses sont des preuves assez éloquentes.

- Oui, c'est vrai.

- Encore une fois je ne comprends pas comment tu as pu garder ça pour toi.

- Je pensais que ça vous ferait simplement rire que Rhett n'ait pas réussi à maîtriser une fille.

- Eh ben.

Donna regarde le ciel.

- Il est tard, je vais rentrer.

Je hoche la tête et nous commençons à faire demi-tour en direction du dortoir des filles.

- En tout cas c'était une chouette fin de soirée, dit-elle.

Je hoche la tête. J'ai bien aimé aussi. Mais je ne suis pas un sentimental, je ne vais pas aller le crier sur tous les toits. Quand nous arrivons au dortoir, elle s'éloigne de moi en me saluant. Je la regarde passer avec grâce et dextérité par la fenêtre et une fois qu'elle disparaît de mon champs de vision, je retourne vers le dortoir des garçons. Je crois Gary et Cassie en chemin.

- Merci, dit cette dernière.

Je fronce les sourcils.

- À propos de... ?

- De t'être occupé de Rhett. Je ne savais pas qu'il avait fait du mal à Donna.

- T'étais pas au courant ?

Elle secoue la tête de droite à gauche.

- Je comprends qu'elle n'ait pas osé en parlé, mais heureusement que ça s'est su. Bon, bonne nuit les garçons.

Elle embrasse Gary et s'éloigne de nous pour se rapprocher de la fenêtre du dortoir des filles. Elle s'y engouffre et Gary et moi faisons demi tour vers notre dortoir.

- Alors, avec Donna ?

- Je l'ai embrassé.

- Ah ouais ?? Bravo !

Je hoche la tête.

- J'savais bien qu'tu l'appréciais.

Je me marre.

- Regarde-nous à parler des filles qui nous plaisent. On se ramollit.

Il hoche la tête.

- Mais au final, c'est pas plus mal, non ?

1950's love storyWhere stories live. Discover now