1950's love story

chapitre 39

Marty accoure immédiatement à côté de Kenneth et se présente.

- Salut, moi c'est Marty, je suis très gentille on va bien s'entendre toi et moi, je le sens !

- Les gars m'ont dit de ne pas m'approcher de toi parce que t'es à moitié givré, dit-il.

Elle entrouvre la bouche.

- Ce n'est pas moi la cinglée ici, mais Donna. Elle vole les petits amis des autres !

Kenneth se tourne vers moi pendant que je hausse un sourcil.

- De un, tu n'es en couple avec personne, de deux, je ne suis en couple avec personne. Alors j'aimerai bien savoir comment c'est possible.

- Tu sais très bien de quoi je parle puisque tu m'as volé John.

- Tu es encore là-dessus ? John n'est le petit ami de personne, Marty, il faut que tu te le rentres dans la tête.

- Voilà, voilà, tu es complètement folle, c'est bien ce que je disais. Allez, je ne perds pas plus de temps avec une cinglée comme toi !

Elle repart vers Louisa et Annabelle.

- Je crois qu'il lui manque une case, dit tranquillement Kenneth.

- Oui, et pas qu'une d'ailleurs.

Je ne suis pas du genre à critiquer d'habitude, mais là elle est insupportable et se comporte comme une enfant. Je m'apprête à continuer à peindre quand je la voix aller vers John. Curieuse, je regarde ce qu'il se passe. Elle commence à lui parler et contrairement à ce que je pensais, il ne s'éloigne pas d'elle et ne lui demande pas de ne pas s'approcher de lui. Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'elle peut bien lui dire pour qu'il tolère encore sa présence ? Quand je vois le regard équivoque que lui lance Marty, je comprends immédiatement. Non, vraiment ? Il ne pense vraiment qu'avec ce qu'il a entre les jambes ! Il compte se comporter comme cela toute sa vie ?? La société évolue, et il n'en suit pas les règles. Je ne sais pas pourquoi ça me dérange autant. Peut-être parce que j'ai l'impression que je ne pourrais jamais donner ça à un homme. Je ne suis pas quelqu'un d'extraverti, je n'oserai jamais ne serait-ce qu'embrasser un garçon par moi-même, alors encore moins en motiver un à avoir une relation sexuelle avec moi. Je décide de ne plus penser à ça et recommence à peindre. Kenneth, qui a l'air d'avoir remarqué mon mécontentement, se permet de faire une remarque.

- Tu sais, je pense que personne ne te croit quand tu dis qu'il ne se passe rien entre vous.

- Et pourtant ce n'est que la vérité. Regarde comment il a l'air d'apprécier le charme que Marty lui fait.

Il leur jette un coup d'œil.

- Tu m'as l'air jalouse.

- Jalouse ? Pff, n'importe quoi.

Je vois bien dans son regard qu'il ne me croit pas.

- Je t'assure que c'est vrai ! je lance.

- Mouais, si tu le dis.

- Mais oui.

- Lui aussi est jaloux.

- Bien sur que non, tu racontes n'importe quoi.

- Alors pourquoi est-ce qu'à chaque fois que l'on parle tous les deux il se ramène ?

- Non il ne fait pas...

Et puis quand j'y réfléchis, il n'a pas complètement tort.

- Je pense que ce n'est qu'une simple coïncidence.

-Je ne pense pas. Tout le monde a remarqué à quel point vous êtes proches toi et lui depuis que les filles sont arrivées ici. Mason et Charlie me l'ont dit.

- Bon, et imaginons que ça soit le cas et qu'il m'apprécie, pourquoi est-ce qu'il continu à flirter avec Marty dans ce cas ?

- C'est un homme, tu ne peux pas en attendre plus de lui, rie-t-il.

En ce qui me concerne, ça ne me fait pas énormément rire, mais je ne dis rien. Est-ce que c'est vraiment possible que John m'intéresse et que... je l'intéresse aussi ?