chapitre 22

9.1K 563 237
                                    

Donna

Quelques jours plus tard, un jeudi, Cassie et moi nous installons dans le bus pour aller en ville. Les garçons sont avec nous, et nous allons rester avec eux pendant la journée.

Quand nous arrivons, nous descendons et attendons les garçons.

- Qu'est-ce que nous faisons aujourd'hui ? questionne Cassie.

- Je ne sais pas, vous voulez faire quoi ? demande Gary.

On se lance un regard.

- Et bien il y a quelque chose qu'on a vu la semaine dernière et...

- C'est quoi ?

- Le roller.

- C'est mort, dit John.

- Allez, ça pourrait être marrant, je dis.

Je le vois me jeter un coup d'œil et hausser un sourcil.

- T'as envie de faire ça toi ? demande-t-il.

- Moi je marche, fait Rhett.

- Moi aussi, disent Mason et Charlie.

- Bon bah j'crois qu'on a pas le choix, dit John à Gary.

- Ouais.

On se dirige donc tous vers le lieu où on peut faire du roller, et y entrons. Les gars payent leur place, et au moment où je m'apprête à payer la mienne, je vois John tendre un billet avant moi.

- Qu'est-ce que tu fais ? je demande.

- On est un gentleman où on ne l'est pas.

- Tu ne l'es pas.

- Oui bon, t'as compris.

Il prend ma place et me la donne. Un peu gênée qu'il ait payé pour moi, je le remercie et avance. Je vois derrière moi que Gary paye aussi la place de Cassie. Qu'est-ce qu'ils ont aujourd'hui ? Ils se sont réveillés avec une envie de se comporter comme des gentlemen apparemment. Un homme s'occupe de nous donner des patins et nous les enfilons. Je n'en ai jamais fait de ma vie, et Cassie non plus d'ailleurs, alors j'espère que l'on apprendra vite. Nous avons de la chance, il n'y a pas beaucoup de monde.

- J'imagine que t'as jamais patiné ? demande John en s'approchant de moi, très à l'aise sur ses patins.

Je secoue la tête de gauche à droite.

- C'est bien ce que je pensais. Viens, fait-il en me tendant sa main.

Je fronce les sourcils et il souffle.

- Si tu préfères te débrouiller par toi-même et par conséquent sans doute te casser la gueule alors vas-y, débrouille-toi ma poule.

Il part dans la direction opposée tandis que je ravale ma fierté et le rappelle.

- Attends ! John... euh, tu peux m'aider ?

Un sourire triomphant prend place sur ses lèvres tandis qu'il me tend à nouveau sa main, dont je m'empare cette fois-ci. Il me lève et comme il ne calcule pas sa force, je me retrouve plaquée contre son torse. Gênée, je m'éloigne rapidement tandis que lui se fiche de moi.

- Bon, on commence ? je demande.

J'ai déjà du mal à rester debout sur place alors je me demande ce que ça va être quand il s'agira de patiner. John commence à avancer alors je le suis tat bien que mal, ma main toujours dans a sienne, mais forcement, je glisse et heureusement, il me rattrape de justesse.

- Une seconde de plus et tu t'explosais la gueule, remarque-t-il.

Trop concentrée à ne pas glisser à nouveau, je ne l'écoute que d'une oreille et ne lui répond donc pas. Il recommence à patiner et cette fois-ci, je me débrouille un peu mieux. Enfin, j'entends par un peu mieux que je ne tombe pas à nouveau, car niveau grâce, on peut dire que j'ai du mal. On avance de quelques mètres et il dit :

- Bah tu vois, t'es pas si nulle que ça.

- J'apprends vite il faut croire.

J'ai peut-être parlé trop vite, car c'est ce moment-là que choisit mon pied pour se tordre et me faire glisser. Par reflexe, je m'accroche à la première chose venue, c'est-à-dire la veste en cuir de John, et l'entraine malheureusement avec moi dans ma chut.

1950's love storyWhere stories live. Discover now