Chapitre 4 : Renouer le contacte ✔️

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Je gare ma voiture dans l'aire de stationnement et jette un coup d'œil au siège passager.

Je mordille le bout de mon pouce, me demandant si c'est une bonne idée.

Après tout, quelques minutes de plus ou de moins n'y changeront rien.

Je suis déjà en retard de toute façon.

Ne pouvant plus me retenir, je saisis rapidement le foulard de mon agresseur que j'ai pris soin d'amener avec moi et l'examine.

Blanc, encadré de motifs noir et rouge qui me sont anormalement familiers, le tissu est plutôt rêche.

Au premier regard, cela semble être des serpents, mais je n'en suis pas sûre.

Je plisse des yeux pour voir la broderie de plus près et découvre qu'il s'agit en fait de dragons japonais crachant des flammes.

Aussitôt, je jette le morceau de tissu loin de moi comme s'il contenait la peste et plaque une main contre ma bouche.

Non, non, non, non !

Je sens les larmes poindre, mais les repousse de quelques battements de cils.

La peur s'installe profondément dans mes tripes, prenant ses aises et je n'y peux rien.

Comment ont-ils pu me retrouver ?

Même après tout ce temps ?

Peu importe, il faut que je m'occupe d'eux avant qu'ils ne le fassent pour moi.

Je prends une inspiration tremblante avant de descendre à regret du véhicule, espérant que ce nouveau travail parvienne à me changer les idées.

Je verrouille les portières et marche précipitamment sur le béton, pressée d'aller me réfugier dans le bâtiment, à l'abri des regards, à l'abri d'eux.

Je cherche mon cellulaire, mais m'arrête brusquement en ne le trouvant pas.

Je croyais pourtant l'avoir sur moi.

Je tâte mes poches de survêtement et de coton ouaté, celles-ci étant cependant vides 

L'aurais-je donc laissé dans la voiture ?

Je cherche dans les poches de ma veste sans manche et le trouve finalement.

*Dio, grazie.

Je me remets en marche, mes doigts le déverrouillant d'un geste mécanique.

Je fais défiler la liste de mes contacts et arrête mon choix sur celui que je cherchais.

Avec une légère hésitation, j'appuie sur le bouton d'appel, l'idée que je viens de commettre une grosse connerie s'infiltrant dans mon esprit.

Je ne peux plus reculer maintenant, il est trop tard.

Le temps que je parvienne aux portes, ça sonne toujours.

Je commence à perdre espoir, mais une voix familière y redonne vie.

« Oui, allô ? »

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