Chapitre 2 : Mort ou vif ✔️

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Ma bouche s'ouvre, suivit de mes poings.

Vient-il réellement de dire que je dois me rabaisser au rôle de vulgaire, stupide, insipide, et j'en passe, garde du corps ?

Pour un maudit milliardaire arrogant et sans importance de surcroit ?

Ce n'est pas possible, c'est un cauchemar !

Il me regarde attentivement, attendant ma réaction.

Sortant rapidement de mon état de choc, je ne manque pas de m'insurger.

Tu plaisantes, j'espère ?

Pas du tout. C'est très sérieux tout ça. Tu devrais te compter chanceuse que je t'ai choisie pour cette mission. Beaucoup d'autres voudraient te la prendre.

Alors pourquoi ne pas la donner à quelqu'un qui souhaite vraiment faire cette tâche ridicule plutôt qu'à moi ? demandais-je avec agacement.

Parce que tu es la meilleure de tout le poste, voilà pourquoi.

Bien que j'aime recevoir des compliments, je n'aime pas qu'on les utilise contre moi.

Je pince les lèvres et me creuse les méninges, recherchant des arguments pouvant m'aider.

Un détail me revient alors en mémoire et j'hausse légèrement les sourcils, ne l'ayant pas capté plutôt.

Je vais devoir travailler avec Félix ? Sérieusement ? Tu sais à quel point je déteste devoir travailler en équipe pourtant.

Il ouvre la bouche pour me répondre, mais avant même d'en avoir le temps, une autre voix se charge de le faire.

Désolé d'être un parasite pour toi, Ana, mais je crois que nous allons devoir travailler ensemble pendant un long moment.

Je me retourne pour voir un homme aux cheveux bruns et aux yeux de la même couleur qui me fixe avec amusement, appuyé nonchalamment contre le cadre de porte.

J'étais si concentrée sur mes contre-arguments que je ne l'ai même pas entendu arriver.

Et avec la porte entrouverte, c'était facile pour lui de nous écouter à notre insu.

Il est toujours en tenue de travail malgré l'heure tardive, ses mains enfoncées dans ses poches.

Nos regards se croisent et un léger, très léger, sourire contrit se trace sur mes lèvres.

Tu sais bien que ce n'est rien contre toi, Félix, c'est juste que je préfère travailler seule. Je suis une solitaire.

Je sais, dit-il en me souriant et en balayant l'air de sa main. T'inquiètes, c'est déjà oublié.

Il s'avance vers moi et se positionne à mes côtés, faisant face à son patron.

Le capitaine tape dans ses mains, ramenant notre attention sur lui, et se lève de sa chaise.

Il appuie ses paumes contre son plan de travail et nous regarde à tour de rôle d'un air approbateur.

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