chapitre 24-une trace de trop

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Après avoir parlé des heures à table autour d'une tartiflette fumante de mes péripéties vécues au château de la dame en rouge et à ses alentours, nous étions allés nous coucher. Et, le lendemain matin, Amber vint me réveiller calmement avec une petite bougie qui sentait bon les fleurs. J'étais très contente, un nouveau quotidien commençait pour moi. 

Même si tout n'était pas rose, parce que cette nuit-là j'avais rêvé de ma mère qui me manquait déjà beaucoup trop alors que je dormais dans un bon lit douillait proche de mon amie et de gens qui étaient là pour m'aider.

Je me levais pour aller rejoindre les autres membres du club et faire des recherches comme prévu. Mais en me dirigeant vers la bibliothèque Antoine m'arrêta pour me donner un pain au chocolat, que je pris en souriant :'' Merci d'avoir pensé à moi haha, il fallait pas.

Antoine: C'est normal, en plus tu viens d'arriver, j'ai quand même envie que tu te sentes bien ici après tout ce que tu as vécu là-bas. (il me dit ça les yeux plein de peine)

June: Ne t'inquiètes pas pour moi. C'est très gentil en tout cas, à ce midi ! Je pars faire des recherches.

Antoine :Attends ! Tu ne sais même pas où est la bibliothèque dédiée aux recherches que tu veux faire, suis moi.

June: Il y en a plusieurs ? Ce bâtiment est donc gigantesque. A vrai dire je veux juste en savoir plus sur la famille royale pour le moment.

Antoine :Ahh ça!dit-il gêné; Je ne pense pas qu'on aura des livres sur la famille royale...désolé

June: En même temps ça aurait été trop simple, désolé c'était stupide de ma part de te demander ça. Allez, j'y vais.''

Tandis que je m'en allait rejoindre ma chambre confortable pour mettre un petit gilet de laine parce que j'avais froid, je sentais un regard posé sur moi. Antoine devait vraiment s'inquiéter, mais j'avais comme un étrange pressentiment. N'était-il pas le petit ami d'Amber, mon amie? Alors pourquoi était-il si attentionné avec moi? Je ne les voyait même plus ensemble...

Soudain,une vive douleur dans le ventre stoppa net mes pensées et mes questionnements. Je m'asseyais comme les autres fois ou cela m'était arrivé.

Assise sur le sol froid du grenier avec mes mains sur le ventre, recroquevillée, je soupirais. Je repensais à ma mère, j'avais été si égoïste, pourquoi ne lui avais-je pas donné autant que ce qu'elle m'avait offert en tant que mère.

Puis,je lui avais menti tant de fois et même si c'était pour des trucs stupides, je culpabilisais maintenant. Elle était morte croyant tant de trucs sur moi qui étais faux. Pourtant, elle avait toujours été la meilleure mère pour moi..et elle avait toujours cru que j'était une fille dont elle pouvait être fière.

Ma respiration s'accélérait, mon pouls aussi, et je craignais qu'une crise d'angoisse arrive parce qu'elles commençaient toutes comme ça chez moi. C'est là que, je sentis quelque chose de chaud me tenir la main. Je fermais les yeux, ayant encore des images du cercueil de ma mère dans la tête et je voulais pleurer, mais je me retenais pour pas céder, je ne voulais pas être faible. Je ne devais pas céder à cette crise, mais les images ne partaient pas, elles me hantaient.

Une voix me dit alors : ''Ne t'inquiètes pas, je sais que tu es forte, ça va aller. Tu peux m'en parler si tu veux, je voudrais vraiment t'aider. Je ne veux plus te voir souffrir comme ça.''

Antoine me regarda dans les yeux en me tenant les deux mains et commença à respirer lentement, puis il me dit de faire la même chose pour me calmer. Nous respirions alors ensemble, à l'unisson. Et je commençais à gagner cette lutte. Elles se faisaient de plus en plus rare, jusqu'à ce qu'elles disparaissent et je prenais le dessus. Mes pensées ne me contrôlaient plus, je contrôlais mes pensées à nouveau. Nos respirations étaient si synchronisées qu'on ne semblait ne faire plus qu'un. 

LIFE IS DARKWhere stories live. Discover now