Chapitre 9- Vitesse

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Je courrais, trébuchant maintes fois. Mon cœur battait à un rythme fou, il était près à sortir de ma poitrine. Je commençais aussi à m'inquiéter pour Amber. J'avais vécu beaucoup de choses, mais peut-être qu'elle aussi... J'ignorais tout encore une fois...
Cette histoire était un véritable texte à trous infernal...

J'accélérais.

Je m'arrêtais.



Nix sorti un tissu de sa poche. Je n'aurais pas su dire ce que c'était. La distance qui nous séparait était bien trop grande...

Peut-être qu'il s'agissait d'une mouchoir? Pourtant elle n'était pas malade.

Elle regardait autour d'elle, sur le parking, sûrement à la recherche de la voiture de ses parents.

Je me préparais à partir, et la vision d'elle; attendant quelqu'un m'avait rassurée, étrangement.

Au moment de me retourner j'entendis un crissement aigu.

SCRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Une voiture noire roulant à une vitesse folle s'était arrêtée sur le parking. Ses pneus devaient souffrir, aïe!



Amber avait sursauté. Elle semblait être choquée et s'assis par terre les mains tremblantes, reculant jusqu'à derrière un buisson. Pourtant, ça m'étonnait car quand j'avais brisée une tasse chez elle elle n'avait pas éprouvé la moindre peur. Ensuite, elle tenait son bout de tissu très fort comme si elle avait peur de s'en séparer, si c'était du carton il aurait déjà finit en miettes. 

Elle le mit sur son visage : c'était un masque.

Pourquoi mettait-elle un masque maintenant, cette scène n'avait rien de logique et j'avais beau la retourner dans tout les sens, je ne parvenais pas à comprendre ce qu'il se passait. Elle voulait se cacher peut-être, mais pour qu'elle raison ?... Enfin inutile de faire des hypothèses sans réfléchir. C'est une perte de temps.

Gandhi disait ''La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre'' alors je me demandais pourquoi moi j'avais tant de problèmes à résoudre, ce mystère ne m'amusais pas du tout.

Derrière la vitre très teintée à l'avant de la voiture, on pouvait apercevoir une femme à la longue chevelure rouge. Elle portait un masque et semblait ne pas vouloir se mettre en avant, ce qui marquait une opposition avec son arrêt brutal et bruyant sur le parking du centre commercial. Cela me paraissait déjà très étonnant... 

La dame entrouvrit sa fenêtre.

Je ne savais pas si je rêvais mais elle me paraissait irréelle. Elle avait une beauté inhumaine, divine, comme les fleurs, comme les roses rouges.

Amber ne bougeait plus.

Je ne faisais plus attention à elle désormais, et la femme à la chevelure rouge était inconsciemment devenue le centre de mon attention...

Comme il fallait s'y attendre :la dame me remarqua très rapidement. Mais je ne stressais pas parce que   j'étais encore subjuguée par sa beauté irréelle.

Elle ouvrit sa portière gracieusement avec ses mains ornées de gants noirs et sortit de sa voiture noire élégamment.

Elle s'avança vers moi avec grâce en ayant l'allure d'une mannequin. Sa robe noire embrassait le sol chaud de béton. Son regard me rassurait et sa présence m'enveloppait comme une douce couverture. Je me sentais bien, dans un état de forte sérénité; cet état que je n'avais plus ressenti depuis des semaines. Cette dame dégageait quelque chose de maternel et d'inexplicable.

Elle s'assis et m'adressa la parole, la main sur mon épaule: '' Bonjour, je vois que vous m'observé depuis un certain temps. Pourriez-vous me dire pourquoi ?(dit-elle d'une voix calme)

-..Excusez-moi, je ...n'avais jamais vu quelqu'un d'une telle beauté..

(je ne me reconnu pas dans ces mots, jamais en temps normal je n'aurais été aussi directe avec quelqu'un qui m'était inconnu..., mais là mes mots étaient sortis tous seuls...)

-Ah ah, d'accord merci, dit-elle comme si les compliments étaient sa routine. Je ne suis pourtant pas si exceptionnelle physiquement . Pourriez- vous me rendre en petit service? Demandait-elle avec une voix plus sérieuse.

-Oui, bien sûr. (répondis-je sans même avoir eut la capacité d'y réfléchir)

-Très bien, promets moi d'en parler à personne. Suis-moi

Je ne savais pas si c'était une bonne chose mais peut importe, je me sentais bien alors j'avais envie de ne plus jamais quitter cette personne si rassurante.

Elle me fit signe de la suivre et m'ouvrit la portière, je m'installais alors sur le deuxième siège avant et attachait ma ceinture.

Je ne pensais même pas à regarder Amber par la fenêtre.

La voiture démarra.

On roulait à toute vitesse.

J'aimais ça.

Je découvrais cette sensation, qui me procura tant de joie. Les arbres au bord de la route se mélangeait avec les panneaux et les barrières pour finir par  former des tâches de couleurs mal mélangées : comme un tableau pas finit mais déjà appréciable a regarder.

Elle ouvrit ensuite les fenêtres et ses longs cheveux rouges se mirent à voler de tout côtés. Ce spectacle me comblait. Ses cheveux s'apparentaient à de douces vaguelettes de la mer, illuminées par un couché de soleil et ses longs cils étaient comparables à de magnifiques papillons noirs qu'on ne trouvent que dans les plus beaux endroits du monde.

Ma vie n'était plus la même désormais, un nouveau chapitre avait commencé: un chapitre qui n'était pas prévu, l'éditeur ne l'aurais sûrement pas accepté et l'auteur jamais pensé... . En entrant dans cette voiture, je prenais des risques, mais je m'éloignais aussi de mes problèmes personnels....

''Bientôt nous aurons tous à choisir entre le bien... et la facilité.'' 

LIFE IS DARKWhere stories live. Discover now