Chapitre 27

1.6K 179 158
                                    

— Oh, bordel de merde ! Vous avez couché ensemble !

— Et pas qu'une fois, je peux te le garantir !

La voix amusée de Mélanie résonna dans la pièce. La jeune femme, les lèvres étirées dans un sourire, arriva à leurs côtés, pimpante. Louis enfouit son visage - dont le rouge devint si prononcé suite à la remarque qu'on pourrait croire qu'il allait exploser - entre ses mains.

— Tu les as surpris ? s'étonna Arthur, une moue dégoûtée sur le visage.

— Non. Mais entendu, oui.

Louis se sentit terriblement honteux. Les visages de la famille Guérin se tournèrent dans une synchronisation parfaite vers lui, alors qu'il venait de laisser tomber sa tête sur la pierre.

— Je vais aller creuser un trou pour m'y enterrer.

Le rire de Mélanie retentit, tout comme celui d'Arthur, même si ce dernier était plus mesuré.

— Je sais à quel point Louis peut être bruyant.

Louis souhaita encore plus fort se terrer loin de cette pièce, alors que Jules grogna.

— La vie sexuelle de ton pote t'amuse peut-être, mais dois-je te rappeler qu'on parle aussi de celle de ton frère ?

Une grimace déforma les traits d'Arthur. Le sexe n'était pas un sujet tabou entre son ami et lui. Il en parlaient ouvertement. Néanmoins, les parties de jambes en l'air de son frère était une autre histoire. La luxure entre son frère et son meilleur ami ? Encore pire !

— Beurk, vision d'horreur !

— Je t'assure que non, enchérit Louis avant de plaquer ses mains sur sa bouche.

— Je ne veux pas savoir ! Je ne veux pas savoir ! s'exclama Arthur en se levant si vivement qu'il renversa le tabouret sur lequel il était assis.

— Par contre, nous on veut tout savoir de tes vacances.

La bonne humeur d'Arthur le quitta à l'entente de la phrase de sa sœur. Les lieux étaient beaux, idylliques, mais les regards gourmands d'Emma sur les corps des autres, moins. Ces vacances de la dernière chance avaient sonné le glas de leur relation. Ils avaient essayé, mais Arthur ne pourrait jamais le supporter, et Emma ne pourrait pas retenir ses pulsions. Malgré l'amour qu'ils se portaient, ils étaient trop différents pour rester ensemble.

Arthur se trouvait enserré dans un câlin groupé. Mélanie pressée dans son dos, Louis face à lui, bloqué entre Jules et lui. Un éclat de rire s'échappa de ses lèvres. On dit souvent :  « On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis ». S'il avait le choix, il ne changerait sa fratrie pour rien au monde.

— Il est fragile.

Assis sur son tabouret habituel, Arthur fixait Jules qui préparait le repas.

Louis était présentement sous la douche, après avoir passé la journée en compagnie de son ami. Arthur lui avait parlé de ses vacances, donnant plus de détails que ce qu'il avait bien voulu dévoiler à sa famille.

Louis, de son côté, était resté évasif sur son rapprochement avec Jules. Leur relation était fraîche, récente. Il ne tenait pas à partir dans de longs discours et, malgré toute l'amitié qu'il avait pour Arthur, il tenait à garder ce cocon de bien être pour eux, son jardin secret.

Jules déposa le couteau qu'il tenait entre ses doigts, puis releva le regard en direction de son frère. Il posa ses deux mains sur l'îlot, s'appuyant sur celui-ci.

L'engrenage des champs | BxBWhere stories live. Discover now