Chapitre 23

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G A B R I E L L A

- Nous aimerions que tu quitte l'équipe féminine du club

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- Nous aimerions que tu quitte l'équipe féminine du club.

Mon cœur rate un battement. Alors ce jour est arrivé. L'euphorie est terminée. On a perdu la ligue des Champions, j'ai fais beaucoup d'erreurs, c'est ma faute. J'aurais vécu la plus belle année de ma vie. Et ça ne m'empêchera pas de continuer de vivre avec les Messi.

Ma famille ?

Nasser - C'est peut être impensable. Ses paroles me sortent de mes pensées. Nous voudrions que tu intègre l'équipe première du club. Celle de Mauricio.

Mauricio - En effet. Tu es très doué. Chaque jours, tu deviens meilleure. Je pense, et je ne suis pas le seul, que tu es la bonne personne pour changer les choses et faire avancer les mœurs.

Leonardo - Tu en pense quoi ? Tu pense que tu serais capable d'endosser ce rôle ?

Je suis figée. C'est étrange. J'ouvre la bouche, rien ne sort, je parviens tout de même à articuler.

- Je... je ne m'attendais pas à ça... oui. C'est super. J'accepte avec plaisir, bien sûr. Je vais y arriver. Je suis prête à accepter toutes les critiques. Je suis prête à commencer quand vous voulez.

Nasser sourit - Très bien. Nous te ferons signer ton contrat demain.

- Ok. Une question me trotte dans la tête. Tant pis, je la pose. Je voudrais juste savoir, est-ce que Leo est au courant ?

Mauricio sourit à nouveau.

Leonardo - Oui, il est d'accord. À condition que tu sois entièrement d'accord toi aussi.

- Je suis d'accord.

Nasser se lève et se dirige vers la porte.

Nasser - À demain alors.

- À demain.

Je sors du bureau et il referme la porte derrière moi. Je m'adosse au mur en face de moi et ferme les yeux.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Il y a moins d'un an, je n'étais personne. Rien. Et maintenant, je vais partager la pelouse avec les hommes. Ça va être une première. Je ne suis même pas majeure.

C'est...

incroyable

Je finis par réouvrir les yeux, un sourire greffé sur le visage. Je me décolle doucement du mur et dévale les escaliers pour rejoindre le terrain d'entraînement des gars. En arrivant, ils sont en train de faire des petits matchs. Je me faufile dans les gradins et m'assois pour les regarder.

J'ai les yeux rivés sur le ballon, mais en réalité, j'ai le regard dans le vide. Je n'en reviens toujours pas.

- Bientôt, je serai avec vous. Chuchotais-je un sourire aux lèvres.

- J'ai hâte !

Je tourne la tête et découvre Neymar, tout sourire qui s'assoit à mes côtés.

- Je t'ai pas entendu arriver.

- C'est normal, je suis aussi furtif qu'une souris. Déclare-il en rigolant.

Je hausse les épaules - Mouai, j'aurais dis un éléphant, mais si tu veux.

- Tu me cherche toi encore ?

Il se lève et m'attrape pour me placer sur son épaule.

- Nan, recommence pas. Ney !

Il commence à marcher quand une main m'attrape et me repose au sol.

- Casse pas notre nouveau prodige toi !

Sans surprise, c'est Mauricio Pocettino. Il envoie ses joueurs se changer en leur disant que l'entraînement est fini. Quant à moi, je traverse le couloir et vais attendre Leo devant sa voiture.

Celui-ci ne met que quelques minutes à me rejoindre. Il déverrouille la voiture et on entre. Il démarre. Le voyage se fait en silence. Je ne sais pas vraiment comment aborder le sujet. C'est tout con pourtant. Hé, Leo, je vais jouer avec toi maintenant ! Non. Je ne sais pas comment le dire. On fini par arriver chez eux. On descend de la voiture, en silence, toujours, on entre dans la maison.

Il se dirige directement vers la cuisine et sert deux verres d'eau. Il m'en tend un et fini par déclarer.

- C'est dangereux. J'aimerais bien que tu refuse.

Je prend le vers et le pose sur la table.

- Pourquoi ? C'est une chance pour moi.

- Je sais, mais tu ne te rend pas compte. Il soupire. Le football féminin est très peu regardé. Tu as déjà rencontré des critiques, mais très peu. Tu ne peux pas savoir comment tu va réagir face à la haine que tu va recevoir. Parce que crois moi. Tu va en recevoir.

- Je sais, j'en suis consciente. Mais je veux jouer à vos côtés.

- Non. C'est tout vu. Demain, on ira leur dire que tu refuse.

Je croise les bras - Non.

Il arque un sourcil à son tour - Tu pense sincèrement que les gens vont t'applaudir quand tu mettra les pieds sur cette pelouse ? Tu pense qu'ils vont chanter ton nom quand tu va marquer ? Et tu pense qu'ils vont reconnaître tes meilleurs prestation ?

J'allais répondre mais il me coupe.

- La réponse est non ! Tu va te faire critiquer, huer, insulter. Chaque jours, chaque matchs, chaque fois que tu vas toucher un ballon. Je refuse que tu subisse ça. Il boit son verre cul sec et le pose sur la table. Discussion terminée.

Il quitte la pièce me laissant seule, mon verre à la main. Je le pose et monte dans ma chambre.

- Putain !

Mon véritable nom...Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora