Chapitre 12

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G A B R I E L L A

Je dépose Mateo au sol en remerciant une dernière fois Antonella et en saluant toute sa petite famille

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Je dépose Mateo au sol en remerciant une dernière fois Antonella et en saluant toute sa petite famille.

Je leur tourne le dos en remontant les marches. Je suis le couloir dans le sens inverse et arrive au niveau de la porte. Soudain, j'entends des gens hurler de l'autre côté et des bruits de flash.

Ouai mais non, je passe pas là dedans moi.

Je fais demi tour. Il doit forcément y avoir une autre sortie...

Je remonte le couloir jusqu'à une porte de service que j'avais aperçu un peu plus tôt.

Je pousse la porte et me retrouve dehors. Au niveau du local de poubelles je crois. Je regarde autour de moi.

Pas de sortie.

Seul du grillage assez haut ainsi que des poubelles m'encercle. Je tourne la tête sur ma droite et tombe nez à nez avec un homme. Je sursaute puis me rend compte que c'est Marco Verratti, une cigarette à la main.

J'explose de rire - Tu m'a fait peur putain !

Marco - Gabriella...

Il se dépêche d'éteindre sa cigarette mais j'attrape sa main pour l'en empêcher.

- T'inquiète. Finis la, je dirai rien.

Il me regarde surpris et remet la cigarette sur le bord de ses lèvres.

Marco - Merci. Je sais que c'est pas très bon, mais j'arrive pas à arrêter...

Je mets à côté de lui en me reposant sur le mur.

- Je comprends... Mais si tu veux vraiment arrêter, t'y arriveras.

Marco fait un nuage de fumé avant de replacer la cigarette entre ses lèvres - J'ai essayé...

- Ça va venir.

Marco - T'as peut-être raison. Il laisse un silence puis tourne la tête vers moi. Mais d'ailleurs, comment tu sais ça toi ?

Je baisse la tête pour regarder mes pieds - J'étais pareil avant. Quand j'avais 12 ans, je me suis laissée entraîner par des amis, et je suis devenue "accro". Je fumais tout ce qui me tombait sous la main, cigarette "classique", électrique et autre... Tant que ça pouvait, ne serait-ce qu'un instant m'emporter ailleurs. Dans un autre monde, loin de tout...

Je redresse la tête en souriant - Mais j'ai arrêté, depuis mon entrée au lycée, au début j'ai eu du mal. Mais j'ai commencé autre chose et c'est passé. Regarde, tu fumes juste en face de moi et je n'ai même pas envie de te prendre ta clope pour tirer un coup !

C'est faux, complètement, je n'ai qu'une idée en tête depuis que j'ai senti l'odeur, c'est de fumer. Mais je me retiens.

Marco sourit - T'es forte ! Mais je vais l'éteindre quand même au cas où. Il écrase sa cigarette contre une poubelle. En tout cas, si t'y est arrivé. Je ne vois pas pourquoi je n'y arriverais pas.

Il me tend son paquet de cigarette - Tiens, ça sera plus simple si je n'ai pas ça dans la poche.

Je prend le paquet - Ouai, mais je vais éviter de le garder moi aussi, faudrait pas que ça me donne envie. J'ouvre une poubelle et jette le paquet. Il est mieux ici.

Marco - Je suis d'accord. On rejoint les autres ?

- Nan, je vais y aller. On se reverra, et j'espère que t'auras réussi à pas fumer !

Marco sourit - Moi aussi... Mais si tu pars, tu dors où ?

Je hausse les épaules - J'ai regardé avant le match. J'ai un train dans moins d'une heure qui me ramène à Lyon.

Marco - Viens au moins dire au revoir aux autres.

- Si tu veux.

Je me décolle du mur et le suis à l'intérieur. On traverse encore une fois le couloir pour entrer dans le vestiaire. Dès qu'il ouvre la porte. J'abaisse ma casquette sur mes yeux. Simple réflexe hein !

- Mais qui voilà ! Gab' !

Je reconnais la voie de Presnel Kimpembe. Il vient vers moi et redresse ma casquette.

Presnel - T'inquiète, leurs abdos sont pas fou fou. Ils valent pas la peine que tu te cache les yeux. Il rigole puis enchaine. Alors tu viens nous féliciter ?

Je souri - Exactement ! Vous avez géré. 2-0 c'est très propre.

Julian Draxler assis à côté lève la tête - Merci.

D'autres joueurs font de même. J'enchaîne ensuite.

- Je vais partir, j'ai un train à prendre. Merci encore de m'avoir invité.

Leo se retourne comme si j'avais dit quelque chose de mal.

Leo - Tu reste pas ?

- Bah non, j'ai cours moi demain. J'ai déjà raté la journée d'aujourd'hui, donc on va pas abuser.

Neymar vient me tchecker - Ok, bah on se reverra, merci d'être venue.

- Merci à vous.

Marquinhos vient lui aussi, il me tcheck.

Marquinhos - Bon retour. Tu veux que je t'amène à la gare ?

Leo - Nan, t'inquiète, je vais le faire Marqui.

Marquinhos - Comme tu veux. À bientôt ! Il me fait un clin d'œil et je quitte le vestiaire suivie de Leo. On marche jusqu'à la sortie, il y en avait une autre, qui donne sur le parking intérieur. On monte dans sa voiture et il me conduit à la gare.

Leo - Ça t'as plu ?

- Oui. Merci beaucoup de m'avoir emmené au restaurant et de m'avoir offert une place pour le match. J'ai passé une super journée.

Leo sourit - C'est normal...

Non, ça n'a rien de normal, mais j'aime bien. Je ne sais pas pourquoi vous êtes aussi gentils avec moi. Mais merci. Ça m'a fait vraiment plaisir de vous rencontrer et de vous connaître.

J'aurais voulu lui dire ça, mais je n'ai pas le courage. Je ne sais pas pourquoi. À la place, je ne dis rien. On écoute l'autoradio jusqu'à la gare puis on se sépare. Je le remercie une dernière fois, prend mon sac et entre dans la gare.




Aujourd'hui. J'ai eu l'impression d'avoir un père. Rien qu'une journée. Mais ça m'as fais du bien.

Mon véritable nom...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant