Mon véritable nom...

Chapitre 22

G A B R I E L L A

Après la trêve internationale, je suis rentrée en France et j'ai repris mon entrainement au PSG.

C'est début décembre que j'ai joué mon premier match. J'étais plutôt stressée, mais mon coach m'a mit en confiance et je suis entrée sur le terrain à la mi-temps. C'était contre Bordeaux. Ça m'as fait vraiment bizarre de me retrouver sur le terrain, mais je me suis habituée et j'ai pu faire une passe décisive et marquer un but. Résultats final : 2-0. Antonella est venue me voir, mais j'ai préféré que Leo ne vienne pas, histoire de garder un peu de discrétion. Évidemment, quand le match s'est terminée, Antonella m'a ramené chez eux, les petits m'ont sauté dessus en criant pour me féliciter. Puis, Leo m'a souris en me disant que j'avais bien joué.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis, j'ai passé Noël en Argentine, puis j'ai joué tous les match de l'équipe de la saison. On a fait une super performance en ligue des Champions féminine, on a perdu en finale, je suis un peu déçue, je n'ai pas marqué de but.

Durant la pause d'été, Leo m'a entraîné, presque tous les jours, sans pause. C'était dur, mais je ne lui ai pas demandé d'arrêter, j'étais contente. Je crois que je n'ai jamais autant progresser de toute ma vie. Je pouvais même marquer les yeux fermés, bon, j'abuse un peu quand même, mais presque.

La saison à repris mi-août, ça fais une semaine. Je suis sur le terrain, on fini de s'entraîner quand le coach de l'équipe vient me voir.

Coach - Gab', Nasser veut te parler, tu peux arrêter l'entraînement pour aujourd'hui.

- D'accord, merci. Je vais me changer. À demain.

Je fais décoller le ballon que j'avais entre les pieds et fais une tête. Le ballon atterri dans le bac de rangement, j'esquisse un sourire enfantin et cours au vestiaire. Je me douche rapidement et enfile une tenue propre. Comme toujours, je ne fais aucun effort : jogging blanc, sweat blanc avec une sorte de veste marron claire, des baskets blanches et mon éternelle casquette.

Je sors du vestiaire et monte les escaliers. Je m'adosse au mur en face du bureau du président et attends qu'il m'invite à entrer.

Quelques minutes plus tard, ce n'est pas Nasser qui ouvre la porte, mais Mauricio Poccetino.

Mauricio - Bonjour Gabriella, tu peux venir.

Je souris et entre dans le bureau. Nasser est assis à sa place, à sa droite, l'adjoint de Mauricio et le médecin du club, je crois, sont assis sur des chaises et à sa gauche, Leonardo, le vice-président du club.

- Bonjour. Dis-je un peu surprise.

Nasser - Bonjour Gabriella, assie toi. On voudrait te parler.

Je m'assois en face d'eux et l'écoute.

Nasser - Alors, tout d'abord, nous voudrions te féliciter pour tes performances de l'année passée. Tu t'es très bien adapté aux conditions d'équipe et ton entraîneur nous a dit que tu travaillais très bien. De plus, tu as mené ton équipe jusqu'en finale, ce qui était une première pour le club. Donc félicitations.

Je souri un peu surprise - Merci. C'est grâce à l'équipe, les filles m'ont bien intégré.

Le médecin du club prend là parole - Gabriella, nous voudrions savoir comment tu te sens. Tu pense que ton corps supporte bien le football ?

- Oui. Je me sens très bien, je respecte les pauses et les moments de repos que vous nous fixez. Mais honnêtement, je me sens beaucoup mieux sur le terrain. J'adore, même quand je suis fatiguée, si j'ai un ballon dans les pieds, j'oublie tout. Je pense que mon corps pourrai supporter encore plus d'efforts.

Je vois Mauricio Pocettino sourire au fond de la salle. Nasser s'avance sur son siège et pause ses mains sur son bureau. Il me regarde dans les yeux et déclare.

Nasser - Bon, ça va peut être te paraître soudain. Mais nous aimerions que tu quitte l'équipe féminine du club.

Quoi ?