Chapitre 25

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Je suis ce que je suis et je n'en ai pas honte. " Ne jamais avoir honte", voilà ce qu'il disait, mon vieux père. Il y en a toujours qui te reprocheront quelque chose, mais ils ne valent pas la peine qu'on y fasse attention.

De Hagrid _______________________________

PDV Lesly:

Jedusor s'arrêta devant son tableau qui constituait sa porte. C'était un tableau plutôt sombre d'un lac sous une pleine lune. Au premier abord, on pourrait penser que ce tableau avait quelque chose d'apaisant. Mais en regardant bien, quelques petits détails funèbres y étaient incrustés. Le message de ce tableau semblait être de ne pas juger les choses au premier regard. Et quand réalité, il fallait regarder plus profondément pour comprendre la véritable essence de quelqu'un, ou de quelque chose. Dans un certain sens ce tableau représentait bien Jedusor. Il fallait creuser sous son masque pour voir qui il était véritablement. Et encore j'étais sûr de ne pas avoir tous vu, et je ne voulais certainement pas tous voir de lui. Jedusor posa alors sa main sur la porte, et murmura un mot que je n'entendis pas. La porte s'ouvrit doucement, j'avais l'impression de foncer dans la gueule du loup. Mais cette fois-ci je risquais en quelque sorte moins que la dernière fois que j'avais mis les pieds ici.

Jedusor fit un geste de la main, ce qui illumina le salon. La pièce malgré les chandeliers aux plafonds était plutôt sombre, les rideaux émeraudes étaient tirés. Et j'étais presque sûr qu'il ne les ouvraient jamais. Il y avait une grande cheminée dont à l'intérieur le feu crépitait, j'étais presque sûr que c'était Jedusor, qu'il avait allumé avec la magie sans utiliser sa baguette.
Sur la cheminée se trouvait la gravure d'un serpent, dont aux yeux étaient incrustés deux pierres d'émeraudes. En face de cette grande cheminée, il y avait une table basse vide entourée de deux canapés en cuirs noirs. Il y avait également une grande table devant les fenêtres, sur la grande table il n'y avait rien dessus hormis un chandelier dont les bougies étaient éteintes. Et sans grand étonnement, il y avait une grande bibliothèque à côté de la cheminée. J'étais persuadé qu'il en avait d'autre.

Je ressentis malgré tout un immense vide. Ce salon était vide, et ne dégageait aucune chaleur malgré le feu crépitant. Il n'y avait rien qui traînait, aucun livre, vêtement. Aucune décoration. C'était comme si personne n'y vivait vraiment. Un brin de tristesse m'envahit. Jedusor ne m'avait pas lâché du regard durant tous le long de mon analyse. Je sentais son regard sur moi, me dévisageant. Comme s'il essayait de me percer à jour, de comprendre qui j'étais vraiment.

- Ne bouge pas d'ici, je reviens. M'annonça-t-il tout en se dirigeant vers le couloir qui menait sûrement à sa chambre.

J'entendis alors une porte se claquer, et je me retrouvais alors seul dans ce salon vide de vie. Les crépitements du feu résonnaient dans toute la pièce, et sa chaleur commençait petit à petit à envahir la pièce. J'étais extrêmement mal à l'aise. Je n'avais absolument aucune idée de quoi faire, et je n'allais pas commencer à fouiller. De toute façon il aurait tout de suite remarqué. Ce garçon était plus observateur qu'un lynx. Je m'allongea alors sur l'un des canapés, mon corps sembla en être le premier ravi de cette décision.

Au premier abord, ce canapé m'avait semblé dur et pas très agréable pour le postérieur. Mais en réalité, j'avais l'impression d'être sur un nuage. Bon peut être que c'était à cause de cette nuit d'horreur que j'avais passé que mon corps pensait comme ça. J'étais épuisé, j'avais terriblement envie de m'endormir. Et la chaleur diffusée par le feu n'arrangeait rien. Mais je savais que si je fermais les yeux, j'allais les voir. Les corps, les ruines... Je garda alors les yeux ouverts, et me mis à observer le plafond tout en dérivant dans mes pensées. Je ne savais pas encore comment j'allais annoncer aux filles que j'allais prendre des cours avec Jedusor. Je savais qu'elles se doutaient qu'il se passait quelque chose d'étrange entre lui et moi, mais elles n'avaient pas insisté comme je n'avais pas insisté avec les frères Blackthorns.

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