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Chapitre 32

  A peine entré dans l'appartement de Yuta, Oleg se laissa tomber sur le sol, son corps secoué de spasmes incontrôlables.

Son père l'avait une fois de plus abandonné, laissé derrière lui sans même s'occuper de sa sécurité. Il avait fui sans se préoccuper d'Oleg, sans un seul regard en arrière. Ivanov s'était présenté à lui dans le seul intérêt de se sauver des griffes de Yasuhiro Ono, en se servant de son fils unique.

Comment Oleg pouvait survivre à un tel désintérêt ? Même s'il avait toujours connu son père et son absence du sens de la famille, il avait cru que peut-être son père était humain et qu'il ressentait un minimum de chose pour lui ?

En vain.

Alors les larmes coulaient encore et encore sur ses joues, dévalant à torrent. Toute sa peine et sa colère s'évadaient en écho, son cri sourd remplissait la pièce. Le jeune homme se recroquevillait sur lui-même, essayant de comprendre pourquoi son père ne voulait pas de lui ? Qu'est-ce qu'il avait pu faire dans sa vie pour causer tout ça, cet abandon et cette indifférence ?

Yutaro fut extrêmement rapide à réagir, il se laissa tomber sur les genoux auprès d'Oleg. Il l'entoura de ses bras forts et réconfortants. Il voulait faire cesser toutes ces larmes, toute cette souffrance qui déchirait le visage du Russe. Il enfonça son nez dans les cheveux cuivrés, embrassant son crâne en chuchotant qu'il était là pour lui.

Oleg sentait la présence du tatoué, mais il ne pouvait se satisfaire de sa présence pour se calmer. La souffrance résonnait en lui, comme inconsolable. Il crut même mourir de tristesse, sur la façon dans son esprit rejouait la fuite d'Ivanov.

Yuta finit par soulever le corps de son amant et le mener vers le canapé. Il lui caressa le visage, évitant l'égratignure qu'il y avait sur sa joue, puis chuchota doucement.

- Je sais que tu es complètement blessé du comportement d'Ivanov. Ça va être dur pour toi de t'en remettre je le sais très bien. Mais tu peux compter sur moi pour ne pas t'abandonner, jamais.

Oleg secoua la tête, ses pleurs s'intensifiant au lieu de sa calmer.

Le Japonais caressa encore et encore le visage de son petit-ami, chassant les larmes avec ses pouces, puis prit une nouvelle fois la parole.

- Ne le laisse pas t'atteindre de la sorte, il ne mérite pas tes larmes Oleg.

Le Russe inspira difficilement puis leva son regard vers le tatoueur pour venir s'exprimer d'une voix tremblante et saccadée.

- Qu'est-ce que je lui ai fait ?

- Rien, absolument rien. Cet homme est égoïste, il ne devrait même pas être qualifié de père.

- Est-ce que c'est de ma faute ?

Yuta comprenait très bien qu'Oleg s'accusait, tentant de trouver une raison au comportement d'Ivanov. Il préférait se voir comme responsable que de rester dans l'ignorance totale.

Mais le Japonais ne pouvait pas laisser le garçon porter une culpabilité qui n'était sienne. Même si ça l'aidait à aller mieux maintenant, elle ne pourrait le maintenir sain d'esprit pendant de longues années. Il lui devait la clairvoyance et la vérité, pour qu'il puisse à un moment réellement oublier sa peine.

- Ce n'est en aucun cas ta faute, ne te mets pas le comportement de ton père sur le dos. Je sais que c'est difficile pour toi, mais il n'y a pas d'explication, ton père est quelqu'un de malhonnête, d'égoïste et un réel connard. Tu n'as rien à voir dans sa fuite, il a seulement pensé à lui et rien qu'à lui.