Banana 🍌

∆ CHAPITRE XI ∆

Quelques minutes plus tard nous entrons dans un wagon de métro. J'ai gardé son bonnet sur ma tête parce que.. Je ne sais même pas pourquoi d'ailleurs, mais il n'a pas cherché à le récupérer alors.. J'imagine que ça ne doit pas le déranger. Enfin j'espère.

Et bien sûr, aucune place n'est libre. C'est compréhensible remarque, on est dimanche et il est 9h30, c'est l'heure pour des étudiants de dormir, mais c'est aussi l'heure pour des touristes de découvrir la ville.

On s'accroche à une barre suspendue en hauteur et je suis soudainement heureuse d'être aussi grande. Je n'ai presque pas besoin de déplié le coude pour atteindre la barre.

Il y a un silence gêné durant les premiers instants du trajet mais je n'ai clairement pas envie de passer la journée comme ça.

Alors je me lance.

« -Est ce qu'on pourrait pas simplement.. être nous? » demandais-je, douteuse de ma formulation.

Je n'arrive pas vraiment à expliquer ma demande. J'ai envie que l'on passe cette journée.. Tranquillement. Juste lui et moi.

Il fronce les sourcils et je réitère ma question.

« -Enfin je veux dire.. On.. Y a personne qu'on connaît ici, okay? T'as pas besoin de te soucier de ta réputation ou je sais pas quoi alors.. Si on faisait juste.. Ce qu'on a envie? »

J'ai l'impression qu'a la lueur dans son regard, il a comprit ce que je voulais dire.

« -Tu veux dire.. Qu'on se pose pas de questions et qu'on.. Se laisse juste aller?

-Voilà. Confirmais-je.

-Juste aujourd'hui?

-Voyons ce qu'il se passe aujourd'hui avant de se projeter plus loin tu veux? Questionnais-je avec un petit rire.

-Ça me va! Déclare-t-il avec un grand sourire. Mais ça veut dire que.. Si jamais j'ai envie de te rattraper par la taille pour pas que tu tombes dans un virage.. J'ai le droit? Interroge-t-il, taquin.

-On est en ligne droite crétin.

-Toujours en train de chercher le petit détail! » Cri-t-il, faussement exaspéré.

On rit tout les deux et plusieurs personnes nous regardent de travers.

Roh si on a même plus le droit de rire.

« -Mais depuis quand t'as besoin d'un virage pour attraper une fille par la taille? Lâchais-je d'un ton de défi.

-J'en ai jamais eu besoin, mais tant qu'a être cliché autant l'être à fond tu vois? Il se rapproche un peu tout en tentant de rester stable grâce aux barres accrochées au plafond.

-Et depuis quand t'es cliché?

-Mmh.. Depuis que je te connais? » Dit-il à quelques centimètres de mon visage.

Je sens mon cœur tripler de vitesse alors qu'il me sourit.

Je m'apprête à répondre mais le wagon s'arrête brusquement, et avant que je n'ai le plaisir de rencontrer le sol, il me rattrape par la taille.